Coincés dans une romance !

4. Quelques loopings

"AAAAAH ! AAAAAH ! AAAAAAAAAAH !"

"Bah alors, Granger ?! On a peur ?" se moqua Drago.

"Non."

Ah vraiment ?! Ça ne semblait pas... pas du tout. Et pourquoi pas s'amuser avec quelques loopings ?

"KYAAAH !" cria la gryffondor.

Elle s'agrippa de toutes ses forces sur le blondinet qui faisait des vagues avec son balais : un coup à gauche, un coup à droite puis on tourne et on recommence !

"OK, OK : T'AS GAGNÉ ! J'SUIIIS MOOORTE DE TROUIIILLE ! ARRÊTE ÇA ! ARRÊTE !"

Elle resserra son emprise, enlaçant ses bras autour de la taille de Drago et quand il s'en aperçu... il vira sur la gauche pour aller se percher sur un toit, n'importe lequel.

Il ne s'est rien passé. Il ne s'est rien passé. Il ne s'est ri...

"Merci, Drago." dit-elle.

Bordel. Il s'est passé un truc : on est passé de Malfoy à Drago. Meeerde.

"J'ai rien fait du tout." grogna-t-il.

"Bah... t'avais pas prévu d'attérir, je l'ai senti et je n'ai pas l'habitude de me tromper."

"Ah ouais ? C'est peut-être pour ça que t'es aussi agaçante."

"Oui, je crois." avoua-t-elle. "Ça n'a pas été facile avec Harry et Ron, au début, non plus."

"Au début ?! Comment ça, au début ? Si t'imagine qu'on va devenir ami... je t'arrête tout de dire."

"L'auteur en a décidé autrement." affirma-t-elle.

"L'auteur ?! Je le tuerai si j'pouvais."

Hermione rigola doucement puis frisonna dans sa robe d'étude... il faisait nuit (et froid !).

"Comment tu voudrais t'y prendre pour le tuer ?"

"Un avada bien placé, c'est très efficace."

"Meh, c'est interdit." marmona-t-elle.

"Pfff, vous, les gryffondors..."

Il laissa sa phrase en suspens.

"Tu sais, Drago, si tu utilise un aquamenti directement dans la bouche de ta victime... elle se noiera. C'est pareil pour tous les sorts de feu, bien sûr, l'humain brûle dans d'atroces souffrances. Et t'imagines si tu élèves quelqu'un dans les airs, avec un Wingardium Leviosa ou un balais, mais vraiment très très trèèès haut dans le ciel... tu relâche et il tombe." expliqua-t-elle. "J'suis pas sûre qu'il s'en sorte vivant et personne ne pourra te retrouver puisque le sort que t'as utilisé est tellement basique qu'on l'apprend en première année. Bonne chance pour ramasser les morceaux... hihi."

Il y eût un silence, Drago Malefoy avait l'air absolument horrifié par ces propositions. Est-ce qu'elle avait déjà... euh... non. Valait mieux pas lui demander. Mais... ? Non. Non, non.

"T'es malade ?" demanda-t-elle face à la pâleur de son visage. "Je croyais qu'on vivait dans une boucle parfaite... c'est étrange."

"Tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ?!" cria-t-il.

"Oooh."

Elle ricanna : le Grand Méchant Malefoy n'était pas si grand ni si méchant, en fin de compte. Pas sûr qu'il soit taillé pour devenir un mangemort.

"Les moldus n'ont pas accès à toute la magie que tu connais... on est obligé de s'adapter autrement." expliqua-t-elle. "Certes, on manque de savoir-vivre mais ça s'apprend. Par contre, toi, tu ne peux même pas imaginer tout ce qu'on a inventé pour remplacer la magie. Les née-moldus comme moi ne sont pas une menace... en mélangeant le meilleur des deux mondes, on est une aubaine."

Elle frisonna à nouveau, jetant un regard envieux sur l'écharpe verte-et-argent enroulée autour du cou du blondinet. Il le vit... et fit mine d'avoir rien vu. Tout ça, ce qui était en train d'arriver... ils étaient coincés dans un monde parallèle alors ça n'existait pas.

"T'as vu ça ?!" s'écria-t-elle en plissant les yeux.

"Ça quoi ?"

"La lumière, là-bas !"

"Oh. Wouaaah... de la lumière." se moqua-t-il. "Quelle découverte incroyable, c'est une si belle aubaine de t'avoir dans notre monde, t'as raison. J'en suis tout ébahi."

Elle le regarda comme s'il était le plus grand crétin de tout l'univers... ou alors elle pinça juste les lèvres et il s'imaginait des trucs. Peut-être. Sûrement.

"On voit des silhouettes, ça signifie qu'il y a du monde dans le château. Et s'il y a du monde..."

"Oh Salazar : on est revenu dans le monde réel !"

Il se leva comme s'il avait été assis sur des ressorts, attrapa son balais et... rien. Il resta debout, au bord du vide.

"Bon. Alors, tu viens ?! Je vais pas rester toute la nuit à me peler le cul."

"J'en reviens pas... tu as pensé à moi ?!"

"Hein ?!" il sursauta, choqué. "Non, pas du tout. C'est juste... il fait froid, je vais pas t'abandonner ici."

"Peut-être que l'auteur n'est pas aussi dingue qu'on se l'imagine, au final."

"N'importe quoi."