Chapitre 15 : Instinct infaillible

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Deux mois venaient de passer depuis la première fois où Obito avait senti les regards de haine dans son dos, et cela ne s'était pas arrêté depuis. A chaque fois qu'il allait en ville il les sentait. Bien sur c'était difficile de les discerner parce qu'il y avait tout les regards que les passants continuaient de lui lancer et il y a pas a dire, il ne se sentait à sa place nulle part. Partout où il allait, la foule le regardait comme une bête de foire et les regards chargés de haine ne faiblissaient pas et le suivaient partout, même s'il faisait de son mieux pour les semer avant de rentrer chez lui. Obito avait conscience de l'image qu'il renvoyait mais malgré ça, il ne comprenait pourquoi tout le monde le regardait ainsi, il faisait de son mieux pour se fondre dans la foule avec des lunettes de soleil et une casquette sur la tête mais rien n'y faisait. Il se sentait oppressé, épié de toute part et terriblement angoissé. Cet environnement était toxic pour lui.

Récemment, les regards hostiles s'étaient rapprochés de sa maison et il se sentait très mal. Il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que les personnes qui le suivent ne repèrent l'endroit où il habitait. Obito avait les nerfs à vif, cela faisait deux mois qu'il se faisait suivre et il n'avait toujours pas le moindre indice sur ses poursuivants : aucun doute, ils savaient y faire pour la filature et étaient sûrement du métier. Cette pensée ne faisait que renforcer l'angoisse d'Obito, il était devenu paranoïaque. Il y a un mois, il a fêté son anniversaire chez Zabuza et Ringo, puis les gars ont décidé de ses refaire une tournée en ville et Obito a accepté de les accompagner malgré ses mauvais présentiments. Cela n'a pas loupé, dès le premier bar il se faisait déjà épier de toute part. Il était rentré chez lui seul cette nuit là et même une fois arrivé, ce sentiment d'inconfort n'avait pas disparu et ne s'était pas même atténué, il ne se sentait même plus en sécurité dans sa propre maison.

Sa grand-mère n'avait pas le même don que Obito, elle ne sentait rien de ce qui se passait autour d'elle mais elle savait que quelque chose n'allait pas avec son petit-fils. Elle le voyait regarder partout autour de lui et il était tout le temps tendu et sur les nerfs, prêt à sauter à la gorge de la moindre personne qui s'approchait de lui. Elle a demandé plusieurs fois à Obito de lui raconter ce qui n'allait pas mais il était très têtu et ne lâchait pas un mot sur sa situation, comme elle s'y attendait. Ne supportant plus cette atmosphère étouffante, la grand-mère d'Obito lui proposa de profiter de ses amis et de s'offrir un week-end tranquille loin d'ici avec eux. Au départ, Obito n'était pas du tout d'accord avec cette idée, si il laissait sa grand-mère toute seule, qui sait que qui pourrait arriver. Mais en même temps, il pourrait semer ses poursuivants pour un temps et se détendre un tout petit peu avec ses amis. Il était quand même réticent à l'idée que lui avait proposé sa grand-mère mais cette dernière était encore plus têtu que lui et ne lâcha pas l'affaire. Comme d'habitude, il finit par lâcher et accepta.

Il a appelé Kisame, Zabuza et Ringo pour leur proposer un week-end dans un petite maison en bord de mer, il payerait la majeure partie du séjour grâce à la retraite qu'il touchait de l'armée. Ses amis étaient très enthousiastes, tous lui ont dis que ça lui ferait le plus grand bien de passer un moment à l'écart puisque tous avaient remarqué que quelque chose n'allait pas chez Obito, et ils commençaient à s'inquiéter pour lui. Une fois les préparatifs achevés, Obito passa les derniers jours de la semaine, en attendant le week-end, avec sa grand-mère. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas passé autant de bon temps ensemble et Obito était réellement et sincèrement heureux pendant ces quelques jours avec sa grand-mère, même s'il n'oubliait pas les regards qui continuait de fixer son dos.

Le moment du départ était enfin arrivé. Kisame, Zabuza et Ringo étaient venus chercher Obito chez lui pendant que ce dernier disait au revoir à sa grand-mère. Elle ne manqua de se moquer gentiment de lui en lui disant que même quand il était partit dans l'armée, elle n'avait pas eu d'au revoir aussi longs. Obito prit sa voiture et ensemble ils sont partis sur la route pour environ une demi-heure de trajet, la mer étant très proche de chez eux. La route s'est passée sans encombre, Obito ne sentait aucun regard sur lui, c'était bon signe mais cela ne suffisait pas encore pour qu'il commence à se détendre. Une fois arrivé à la petite maison, le petit groupe d'amis s'est précipité à l'intérieur pour prendre la meilleure chambre. Enfin c'est surtout Kisame et Obito qui se battaient pour la meilleure car Ringo et Zabuza avaient déjà une chambre spécialement pour eux. Obito avait réussi à avoir une des chambres qui avait vue sur la mer, Kisame avait eu la chambre qui donnait sur le jardin. La vue était pas mal non plus mais il aurait préféré avoir la vue sur la mer. 

Dès le premier soir, les garçons se sont soûlés sur la plage. Ringo ,étant enceinte de trois mois maintenant, ne pouvait pas boire d'alcool et Zabuza, même bourré, essayait de prendre soin de Ringo. Obito trouvait cela vraiment adorable. Vers deux heures du matin, les garçon étaient rentrés dans la maison : il étaient recouverts de sable et étaient collants et poisseux à cause de l'eau de mer. Ringo était partie se coucher il y a une heure et Zabuza décida d'aller la rejoindre. Les garçons l'ont arrêté juste avant qu'il s'effondre dans le lit et l'ont poussé dans la salle de bain pour qu'il prenne une douche et qu'il enlève tout le sable et le sel qu'il avait sur lui. Il ont attendu à l'extérieur de la salle de bain, c'est à dire dans la chambre que le couple occupait, car ils avaient une suite parentale. Une fois sûr que Zabuza n'était pas mort dans la douche et qu'il était a peu près propre, ils sont partis prendre eux même une douche dans la salle de bain près de leur chambre. Seulement ils avaient un problème, il ne tenaient pas debout l'un sans l'autre et ils étaient complètement mort de rire, ce qui ne les aidait pas à se maintenir sur leurs deux jambes. Il était impossible pour eux d'aller prendre une douche seul dans cette état sans risquer de tomber et de se blesser.

Ils ont donc décidé de prendre une douche ensemble. Ce n'était pas la première fois qu'ils faisaient ça car lorsqu'ils étaient trop bourrés, il avaient pour habitude de s'aider mutuellement. Evidement, il s'était déjà passé des choses entre eux. Ils étaient meilleurs amis mais aussi sex friends quelques fois, et cette nuit n'allait pas faire exception à la règle. Une fois a peu près nettoyés, ils sont allés se coucher et se sont endormis tout les deux dans la chambre qu'avait choisi Obito vers trois ou quatre heures du matin. Le week-end passa à une vitesse folle et les quatre amis durent bientôt partir pour rentrer chez eux. Obito n'en avait pas envie car il ne sentait plus les regards détestables sur lui et était enfin parvenu à se détendre auprès de ses amis. Seulement ils devaient reprendre leur vie et leur travail. Ils ont nettoyé de fond en comble la maison et sont partis pour une nouvelle demi-heure de route. Sur la route, Obito avait un mauvais présentiment, un très mauvais. Le genre que le faisait accélérer sans même s'en rendre compte, il dépassa donc rapidement la voiture de ses amis et fonça à toute allure chez lui. Il sentait que quelque chose n'allait pas et il espérait de tout cœur que rien de mal n'était arrivé à sa grand-mère.

Pendant tout le long du trajet, Obito se maudissait pour être partis et avoir laissé sa grand-mère seule avec des gens malintentionnés qui rôdaient autour de sa maison. Plus il s'approchait de chez lui, plus le mal être qui l'habitait grandissait. Il y avait vraiment quelque chose qui lui échappait mais son instinct ne le trompait jamais, l'attente sur la route était pire que tout, même si Obito allait à vive allure et dépassait toutes les limitations de vitesse d'au minimum vingt kilomètres par heure. Son cœur battait à une vitesse folle, sa pupille était dilatée, ses muscles contractés et son sang courait très rapidement dans ses veines : il était dans un tel état de stress que rester assis dans sa voiture en devenait presque douloureux. Le trajet qui devait normalement durer trente minutes dura pas plus d'une quinzaine de minutes. Obito arriva enfin à sa maison et son instinct ne l'avait bel et bien pas trompé. Il aurait sincèrement préféré que pour une fois, ses présentiments ne soient pas fondés.

Les cœurs fragiles (Kakashi x Obito)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant