Les cœurs fragiles (Kakashi x Obito)

Chapitre 16 : Vengeance

Il y avait beaucoup de monde devant la maison d'Obito et pour cause : elle était entièrement brûlée. L'incendie semblait s'être éteint il y a un peu plus de dix minutes et les pompiers qui étaient encore présents sur les lieux étaient très nombreux. Cela devait être un incendie vraiment impressionnant car il avait même ravagé le grand jardin qu'ils avaient derrière la maison. A la vue d'un tel spectacle, le cœur d'Obito avait semblé s'arrêter. Son cerveau essayait tant bien que mal d'assimiler toutes les informations qui passaient dans son esprit et une en particulier avait retenu son attention : où était sa grand-mère ? Le corps d'Obito a réagi au quart de tour et il a couru en direction des restes de la maison. Il n'y avait que des cendres et la bâtisse semblait sur le point de s'effondrer, mais malgré le grand danger et les protestations des pompiers, Obito continua de chercher sa grand-mère parmi les décombres. Il ne réfléchissait plus, il obéissait seulement à son instinct qui lui criait de retrouver cette personne qui était si cher à ses yeux.

Après dix bonnes minutes à chercher dans les cendres une quelconque trace de sa grand-mère, Obito n'avait toujours aucun indice d'elle. C'est une fois que les pompiers l'ont extirpé des décombres qu'ils lui ont appris que la personne dans cette maison était partie à l'hôpital. L'hôpital... Obito retrouva un peu le contrôle de son esprit et comprit ce que la personne qui le tenait venait de dire. Il cherchait sa grand-mère dans les cendres alors qu'elle en avait été sortie et avait été prise en charge. Il se détendit une demi seconde avant de retourner dans son état de stress intense : s'ils l'avaient emmené à l'hôpital cela voulait dire qu'elle avait été blessée, il se pouvait même qu'elle le soit gravement ! Obito empoigna le col du pompier qui était resté près de lui et lui ordonna : "Dis-moi immédiatement où vous l'avez emmené !". Il avait dit ça avec une voix bestiale qu'il ne se connaissait pas. L'homme lui dit qu'elle avait été prise en charge dans l'hôpital le plus proche en ville et lui donna le nom de l'établissement ainsi que le nom de la rue. Obito le lâcha et couru vers sa voiture, ignorant totalement ses amis qui venaient à peine d'arriver sur place. Il n'avait qu'un objectif : retrouver sa grand-mère et quiconque se mettrait en travers de sa route en payera le prix.

Obito ne prêtait plus aucune attention à son environnement et viola plusieurs fois le code de la route, manquant de créer un grand nombre d'accidents. Il arriva devant l'hôpital et arrêta sa voiture en plein milieu du trottoir sans se soucier une seule seconde de la gène qu'il pouvait causer. Il entra en trombe dans l'accueil de l'hôpital, attrapa une infirmière et lui demanda où était sa grand-mère. Il donna son nom complet, son lieu d'habitation et même sa date de naissance mais l'infirmière ne s'était pas du tout occupée d'elle et n'avait donc rien pu lui dire. Obito alla donc demander, avec la gentillesse et la délicatesse d'un ours enragé, des informations à une des secrétaires qui était à l'accueil. Elle tenta d'abord de le calmer mais évidement cela était vain et cela faisait même l'effet inverse, Obito perdait sa patience à vu d'œil et semblait sur le point d'exploser. L'infirmière le prit alors à part, loin des autres personnes de l'hôpital. Obito, qui était toujours dans un état de stress très élevé, remarqua l'éloignement volontaire de la part de l'infirmière et il commença à avoir un très mauvais présentiment : ils ne se dirigeaient pas du tout vers l'endroit où les chambres des patients se trouvaient.

L'infirmière s'arrêta au milieu d'un couloir vide et annonça d'un ton désolé que la femme qui était sa grand-mère était arrivée aux urgences avec de très graves brûlures et en raison de son état de vieillesse, son organisme ne l'avait pas supporté et elle était morte avant même que les urgentistes puissent la prendre en charge. Son corps reposait pour l'instant dans la morgue de l'hôpital mais Obito n'était pas autorisé à aller le voir. Il n'était tout simplement pas mentionné dans le dossier de sa grand-mère comme membre de sa famille et inversement pour de nombreuses raisons de logistique. Il n'avait pas les droits de voir le corps actuellement mais il n'en avait de toute façon pas la moindre envie. Voir le corps reviendrait à confirmer la mort de sa grand-mère et il n'était absolument pas près pour cela. De plus, il avait peur de ne même pas la reconnaitre en raison des nombreuses brûlures qui recouvraient son corps que l'infirmière lui avait décrit.