LOAD

partie 10💕

Je m’étais éloignée de la bande ; ce que Livine avait fait avec son
gars-là était vraiment très bête de sa part mais non seulement on ne
pouvait rien y faire parce que mon amie là est très obstinée et en plus
aujourd’hui je n’avais pas trop la tête à réfléchir aux problèmes des
autres, ma vie me dépassait déjà assez.
C’était la pause, enfin je crois ; je marchais seulement sans but et je
n’avais même plus la notion du temps : j’étais totalement perdue dans
mes pensées, je repensais beaucoup à comment maman m’a parlé
cette nuit et j’avais vraiment mal : non seulement ses mots étaient
blessants mais en plus de ça rien que de me dire que c’est cette idée
que ma mère se fait désormais de moi et que je l’ai probablement
déçue me brise le moral. Je marchais ou plutôt j’errais donc dans le
lycée sans même prêter attention aux gens, bref j’étais seule dans ma
bulle quand j’ai tamponné quelqu’un :
-Désolée
Et j’ai continué mon chemin sans même savoir qui c’était (je m’étais excusée c’est ça qui importe) jusqu’à ce que quelqu’un m’agrippe le poignet me forçant donc à me tourner
-Euh s’il te plait tu me tiens le bras…
-Inconnu : Bonjour petite
Je ne le connaissais pas mais alors pas du tout, même dans mes
souvenirs les plus lointains je n’avais jamais vu son visage : il était grand bien grand comme un basketteur il avait l’air bien âgé et avec sa voix grave il avait un air terriblement menaçant, en plus de ça je ne savais même pas ce qu’il me voulait (wow ma semaine a vraiment
commencé de la meilleure des manières😪😪)
-Inconnu : Tu piétines les gens et tu ne prends même pas la peine de
bien t’excuser ? C’est quelle habitude ça petite ? Tu me connais ?
Apparemment non (là il s’est mis à sourire bizarrement)
-Euh j’étais loin dans mes pensées, je suis vraiment désolée
Fallait me voir j’étais déjà plus petite qu’une souris, et en plus j’étais
seule ; le pire c’est quand j’ai vu ses amis s’approcher (et visiblement
ils n’étaient pas du lycée), là j’ai commencé à avoir vraiment peur.
-Inconnu : Ce n’est pas grave on va gérer ça vite fait…Tu as quoi sur
toi là ? En tout cas allons à la cacaoyère on va bien se gérer là-bas.
Miiince miince c’est quoi tout ça ? La cacaoyère !! C’est un endroit
pour les fumeurs, on part faire quoi là-bas et puis c’est quoi ces
sourires bizarres sur leurs visages ? Pourquoi il n’y a personne aux
alentours ? On est censés être en pause nooor ? Pourquoi je me suis
même éloignée de mes amis ? Toutes ces questions fusaient dans mon
cerveau, j’étais tétanisée.
-Inconnu : N’aies pas peur petite on ne va rien te faire de bien
méchant (il parlait toujours en riant)
-…
-Yo Gilles laisse la go là c’est ma go faut pas la déranger
J’avais reconnu cette voix et d’ailleurs je pouvais la reconnaitre entre
milles et en plus il connaissait ce gars (qui apparemment s’appelle
Gilles) et ça me rassurait déjà tellement.
-Gilles : Ekiée Bro donc c’est ton dossier hein !! Je ne savais même
pas et tu ne nous as même jamais présentés
Ils sont restés là à causer pendant encore quelques minutes, pendant
ce temps moi je voulais partir mais non seulement ce n’était pas poli
et je voulais me rassurer de certaines choses. Quand ils ont fini leur
causerie, ce Gilles et sa bande sont partis et dès que je me suis
retrouvée face à lui, je me suis jetée dans ses bras en pleurant : je crois
que j’avais fait le plein d’émotions et je ne pouvais plus tout
supporter. Il m’a pris dans ses bras et me caressait la tête.
-Seth : Princesse ça va ?
Sa voix m’apaisait, ses caresses sur ma tête me détendaient, j’étais
comme un poisson dans l’eau dans ses bras je ne voulais plus quitter
de là ; j’étais vraiment bien là avec lui, mais n’allez pas croire que je l’aime ou bien quoi que ce soit du genre hein : c’est juste qu’en ce
moment j’avais besoin d’une présence extérieure neutre et c’était
Seth.
-Oui oui ça va tkt, juste que tes amis ont voulu me faire un sale truc…
D’ailleurs tu les connais où ? Tu es aussi un bandit ?
-Seth (éclate de rire) : Ce sont les bandits ? Tu connais même les
bandits ? Ils voulaient juste t’effrayer un peu histoire de t’apprendre
un peu le respect
-Ouais c’est ça… Dis ce que tu veux ça se voyait dans leurs regards que ces sont des vicieux… Donc toi aussi tu es un gars pas bien
puisque ce sont tes amis
-Seth : Lol si tu veux… Bref tu pleurais pourquoi princesse ?
Wokoo le gars ci ne peut pas faire comme si il n’a rien vu ?
-Je t’ai dit que ce sont tes voyous d’amis qui me dérangeaient nooor ?
Tu veux quoi d’autre ?
-Seth : Non non rien juste la vérité… Ecoutes ça se voit que quelque chose ne va pas : Primo tu fais quoi dans le secteur ci seule ? Ensuite je ne t’ai pas connue pleurnicharde et en plus tu t’es jetée dans mes
bras ce qui est exceptionnel et enfin depuis quand tu fuis les cours ?
Miince je n’avais même pas remarqué que la pause était finie
tellement j’étais loin et je ne pouvais pas imaginer que mon mal était
aussi flagrant. Seth m’a percé à jour et je ne pouvais que baisser la
tete, à ce moment toute ma tristesse est revenue et j’ai senti quelques
larmes couler le long de mes joues
-Seth : Parles-moi Princesse je suis là pour toi
Ça fait tellement de bien d’avoir quelqu’un qui te donne son temps et
son attention et surtout si ce n’est ni ton copain ni ton ami. Nous sommes allés nous asseoir au niveau des gradins du stade de l’école et puisque j’avais déjà manqué le début du cours j’ai décidé de ne plus faire ce cours une fois ; Seth et moi nous sommes alors restés là à
causer et pendant tout ce temps je lui ai tout raconté et je lui ai même parlé de Livine et de son gars.
Je crois bien que deux heures sont passées et il était temps que je
retourne en classe
-Bon Seth j’y vais avant que mes amis ne se mettent à me chercher partout
-Seth : Okay princesse… Faudrait que tu penses à me présenter à tes amis
-Pardon ne me fais pas rire hein ; je te présente que tu es qui ?
-Seth : Tu as oublié que je suis ton gars ?
-🤣🤣🤣🤣
Qu’est ce qui t’a meme pris de dire que j’étais ta go ? On fait comme
ça c’est ce que tu pense vraiment hein
-Seth : C’est exactement ça… Allez viens alors me faire un câlin ; surtout que comme on a confisqué ton téléphone là on va plus causer chaque soir
-Dans tes rêves… Pardon moi je pars, on se voit noor
En m’éloignant de lui j’ai ressenti un petit pincement en pensant qu’effectivement on allait plus pouvoir causer chaque soir… Mais bon j’avais plus important comme problème maintenant à savoir ma mère.
J’ai donc rejoint mes amis qui m’attendaient de pieds fermes.
Je vous passe tout le reste de ma journée qui s’est terminée calmement
à part Laeticia et Livine qui n’ont pas cessé de me sermonner parce que j’ai raté un cours, et les deux autres qui voulaient savoir où j’étais avec qui et ce que je faisais. Je n’étais vraiment pas d’humeur à les écouter donc autant ils posaient leurs questions autant je les ignorais
en faisant mine de suivre le cours alors qu’il n’en était rien… Bref Il était 19h moins quand je suis rentrée, j’espérais ne pas trouver ni maman ni Willy, en fait je ne voulais croiser personne je voulais juste aller me laver et dormir, mais c’était sans compter sur la malchance qui me suivait depuis : dès que je suis entrée au salon, tout le monde était là et ils se sont tous tournés comme si ils m’attendaient seulement (c’est bien mon jour de poisse aujourd’hui).
-Bonsoir
Ils ont tous répondu et moi je continuais vers ma chambre
-Maman : Madame vas te laver après tu viens ici et dépêche-toi
Wokoo je savais que ce n’était pas fini et même si au fond j’espérais le contraire je savais que c’était impossible. Je me suis donc dépêchée de me laver et je les ai rejoints au salon ; je me suis assise sur le tapis en attendant mon procès.
Maman a commencé à parler avec mes petits frères, leur demander comment ils s’en sortent à l’école etc…
-Bon allez faire vos devoirs hein, je vais passer surveiller après hein
Ils se sont levés illico presto presque contents d’aller faire leurs devoirs ; quelques fois j’enviais mes petits frères, eux qui n’avaient pas d’autres soucis que de manger, qui pouvait me donner leur insouciance et leur enthousiasme pour l’école là…Ahhh mais bon
-Maman : Mme tu rêves éveillée ?
Miince j’avais presque sursauté, maman parle toujours comme si elle
veut seulement taper quelqu’un et comme j’étais loin dans mes
pensées mon cœur a seulement failli s’arrêter
-Non non je suis juste un peu fatiguée
-Maman : Ah ok… Je ne vais pas être longue hein, je pense que hier
on a suffisamment parlé, je veux juste réitérer ce que j’ai dit devant Willy
Je les regardais de temps en temps, maman parlait beaucoup elle
grondait même, mais Willy il était assis à côté d’elle mais ne parlait
pas il restait calme et j’avais même l’impression qu’il visionnait au lieu d’être dans la discussion ; dans tous les cas ça m’arrangeait il n’avait qu’à rester comme ça jusqu’à la fin.
-Maman : Tu te prends pour la reine de cette maison ?
Le ton avait changé, elle criait presque et j’avais vraiment peur qu’elle finisse par me frapper
-Maman : je ne sais pas ce qui t’arrive Alliya je ne te reconnais plus tu
as tellement changé, et en mal ; voilà l’école qui te dépasse, maintenant tu pars coucher avec tout le monde !! C’est comme ça que tu veux finir ? C’est l’exemple que tu veux donner à tes frères ?
Quand j’ai entendu ces mots de la bouche de ma mère, je me suis
brisée ; donc c’est ce qu’elle pensait de moi ? Là je n’en pouvais plus
j’ai éclaté en sanglots, mais ça ne l’a pas arrêtée elle continuait de déverser toutes ses paroles sur moi. Si je devais choisir un moment pour mourir ça devait être là et maintenant.
-Willy : Chérie ça va elle a compris laisse-la surtout que demain il y’a
classe
-Maman : En tout cas c’est tout ce que j’avais à dire ; je ne veux plus
entendre ce genre de choses chez moi, si tu te crois reine vas etre reine chez tes voyous !!
Est-ce que je me fais comprendre ?
-(Snif) Oui… J’ai compris Ma’a
-Maman : Ok c’est bien et aussi désormais je ne veux plus entendre
que tu appelles Willy par son prénom, tu dois l’appeler Papa
-QUOI !!!