on a couché ensemble, et une semaine après, iel a décidé de ne plus jamais m'adresser la parole. simple coïncidence ? ou quelque chose lie ces deux évènements très profondément ?
j'ai du mal à pencher plus pour autre chose que la deuxième option.
après une longue période de partage, de complicité, de proximité, iel me lâche, après avoir titillé les moindres détails de mon intimité.
mon cerveau ne peut s'empêcher de penser que iel m'a utilisé, iel m'a ouillé.e et je me sens sale.
iel a tiré son coup.
iel est arrivé à ses fins, a attrapé le pon-pon, touché le jackpot.
iel est satisfait.e, alors iel remballe sans se soucier du reste, et ne se préoccupe plus que d'iel-même.
comme à son habitude, finalement.
alors je me souille, je me souille moi-même, je me permet d'offrir mon corps, j'offre ce qu'il me reste, je l'offre et je le fait délibérément, par moi-même, seule.
je n'en suis pas spécialement fière, mais au moins en le faisant avant que d'autre le fassent, j'ai l'impression de le contrôler, et peut-être de le vouloir.
plus de mauvaises surprises.
je peux n'en vouloir qu'à moi-même.
dépravée.
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Fragments de vie (Acte I)
Short StoryExutoire En assemblant des pièces une à une, on finit par former une image. En assemblant des fragments d'existence, on peut lire une vie. Ces multitudes de moments de vie s'enchaînent et se provoquent. Dans les hauts, comme dans les bas, chacun de...