C'est toi que j'ai choisi (haikyu Bokuto, Tobio Kageyama, Tsukishima, )

9) discussion

Il ne pu lui répondre, toujours sous le choc, alors il hocha simplement la tête. Était-il vraiment près à tout étaler sur la table ?

-Ok...alors je ... je t'attends devant l'entrée.

Tobio fit demis tour et se dirigea vers les vestiaires, permettant à Miyuki de souffler. Elle ne pensait pas que lui parler serait aussi dur. Elle ne voulait pas agir comme si ne rien n'était, mais pas non plus avoir l'air au jugement dernier.

C'est dans une sorte de transe que Tobio sorti des vestiaires. Il salua rapidement Hinata et se dirigea vers la sortie.

Assise sur un banc, Miyuki l'attendait. De dos, elle ne pouvait pas le voir, alors il en profita pour l'observer.

Miyuki contrôla sa montre. Dans son souvenir, Tobio ne mettait pas autant de temps aux vestiaires. Elle se retourna vers la porte pour voir s'il arrivait.

Il était là, perdu dans sa contemplation. Il la regardait de la même manière qu'il y a six ans. Un frisson parcouru l'échine de Miyuki, comme une piqure de rappel de l'intensité de ce qu'elle avait vécue au lycée. Mais elle secoua la tête. Elle n'était pas là pour raviver le passé, mais pour le clore.

Tobio senti ses joues chauffer. Il avait été surpris en flagrant délit. Merde. Lui qui voulait parler avec sérieux de leur relation, commencer par montrer à quel point il était encore attaché à elle n'allait pas du tout.

Il réussit cependant à ravaler sa honte et avancer jusqu'à Miyuki.

Il se racla la gorge puis proposa :

-Ça...ça te dis qu'on aille discuter autour d'un café ?

Miyuki dû s'y reprendre à deux fois pour le regarder droit dans les yeux et répondre positivement. C'était la première fois depuis trop longtemps qu'elle entendait sa voix.

Ils se dirigèrent donc dans un silence gênant vers le café le plus proche.

Quand ils arrivèrent, la serveuse les guida jusqu'à une petite table pour deux. Le café était bondé, ils devraient se serrer.

Tobio hésita un instant, s'ils s'asseyaient aussi proche, il ne pourrait éviter les contacts avec elle : ils seraient trop proche.

Cependant, Miyuki s'y installa et commanda un capuccino viennois comme si ne rien n'était.

Encourager par le semblant de naturel de Miyuki, il s'installa à son tour et commanda un thé.

Un long silence s'installa entre eux. Ils n'étaient pas gênés par lui : autrefois, ils passaient beaucoup de temps dans un silence serein. Mais cette fois, il s'agissait d'un silence grave.

Tobio ne savait pas par quoi commencer : il voulait lui dire tant de choses : qu'il était heureux de l'avoir enfin retrouvé, qu'il avait pensé à elle tout les jours, qu'il avait tellement souffert de son départ. Toutes ces choses qui lui serraient le cœur et qui tourbillonnaient dans son esprit.

C'est pourquoi il fut très surpris quand Miyuki engagea elle-même la conversation.

-Tobio, je...je voulais commencer par m'excuser. Je n'aurais pas dû disparaitre comme ça.

Il releva brusquement la tête pour plonger son regard dans le sien. Il s'y était refusé jusqu'ici par ce qu'il savait qu'il serait alors absorbé par ses prunelles, mais là, il devait savoir si elle était sincère.

Elle l'était. Elle s'excusait vraiment de son comportement. Mais lui pardonnerait-il ?

-Je...j'ai été très égoïste à ce moment-là. J'avais peur. Je...je t'aimais tellement mais nous allions être séparés et je pensais que rompre serait moins douloureux. Mais je me trompais. Au final, je nous ai juste blessés tous les deux.