9-1-1 - L'esprit de noël - Ep4.07

Chapitre 5

Buck sentait sa peau tirer un peu mais Hen avait fait du bon travail. Bobby lui avait dit que l'intervention s'était bien terminée et que tout le monde allait bien. Il était interdit d'intervention pour le reste de la journée mais comme il était en vacances ce soir, il se disait qu'au moins, il aurait le temps de se préparer.

Bobby l'avait un peu sermonné pour son manque de prudence mais sans conviction. Buck savait qu'au fond, il lui était reconnaissant d'avoir essayé d'aider Holly, d'avoir détourné cette arme d'elle, même quelques secondes.

Il se demandait s'il avait marqué des points avec lui.

– Il ne sait toujours rien ? demanda Hen.

– On compte lui annoncer ce soir.

– À la fête ?

– Holly pense que ça sera plus facile s'il y a du monde.

– Elle a sans doute raison, il ne pourra pas te tuer devant autant de témoins, rit-elle.

– Ton soutien me touche.

– Tu t'es mis dans cette galère tout seul, lui rappela-t-elle.

Buck secoua la tête.

Galère ou pas, il s'en fichait. Holly valait mille galères. Il repensa avec frissons à ce qui avait failli se passer aujourd'hui. Il ne voulait pas la perdre, pas maintenant qu'ils allaient pouvoir aller de l'avant. Holly allait s'installer avec lui.

Ils allaient vivre ensemble, officiellement.

– Comment va le grand blessé ? demanda Athena en entrant suivie par Holly qui sembla soulagée de le voir vivant.

Il vit tout de suite que sa petite amie était très pâle. Elle avait eu peur et il devait la rassurer, il n'avait rien. Hen lui avait dit qu'il serait dehors dans à peine une heure.

– Prêt à reprendre du service, assura-t-il en se redressant.

– Il va surtout rester au calme, affirma Hen. Au moins quelques jours.

– Je suis en vacances, lui rappela-t-il.

– Hen ? Je t'offre un café ? proposa Athena.

– Avec plaisir.

Holly les regarda sortir et refermer la porte.

Puis, elle se jeta sur son petit ami et l'embrassa. Buck passa ses mains autour de son visage pour la maintenir contre lui. Il avait eu tellement peur pour elle. Ça avait été difficilement supportable de la voir dans cette situation.

Elle se dégagea et elle posa son front sur le sien. Ils s'imprégnèrent lentement de leurs haleines respectives.

– J'ai eu peur, murmura-t-elle.

– C'est une éraflure, la rassura-t-il. Hen m'a seulement fait quelques points.

– Tu as beaucoup saigné.

– Ça c'est à cause des anticoagulants que j'ai dû reprendre après mon entorse. Cette jambe est capricieuse, lui sourit-il. Mais je t'assure que je vais bien.

– Ne me refais plus jamais ça, lui ordonna-t-elle. Essayer de me protéger sur mon lieu de travail. Ça aurait pu être bien pire pour toi.

– Pour toi aussi, lui rappela-t-il. Voir cette arme pointée sur toi... Tu ne peux pas savoir à quel point ça m'a rendu dingue.

– Mais c'est mon métier, et je sais comment faire pour ne pas me prendre une balle, comme toi tu sais entrer dans un incendie et en ressortir sans bobo.