Neverland - Bad Peter Pan - 《Pause》

"I'm Peter. Peter Pan"

Chapitre 5 :

Nous nous sommes installés une fois le soleil couché. Je crois avoir comprit ce qu'était le syndrôme de Pan. Après tout, c'est certainement la folie qui m'a prise une fois le pied posé sur l'île. Je hais ce sentiment qui me hurle que ma famille m'a abandonnée et je serais tellement mieux ici. C'est ce que me dit la voix dans boîte cranienne.

Je m'approche d'Emma et m'assié à ses cotés.

- Qui es-tu ? Demande-t-elle, reprenant ainsi la conversation écourtée sur le Jolly Roger.

- Arianna sans-nom-de-famille. Et toi, tu es Emma, shérif de Storibrooke, sauveuse des comptes de fées, mère d'Henry et fille du Prince Charmant et de Blanche-neige.

Elle ouvre de gros yeux et me regarde en silence pendant un moment. Ça sonnait tellement amèrement dans ma bouche, que j'ai peur qu'elle l'aie mal prit.

- Comment tu sais que... ?

- Ta réputation te précède et puis Storibrooke est une petite ville.

- Ah oui... Pourquoi es-tu venue à bord ?

- Pour Henry. Il l'aurait fait pour moi, je souris.

- Tu le connais ? Demande Regina en s'approchant de nous.

- Oui, de l'école. On était ami avant... avant la fin de la malédiction. Je ne l'ai pas oublié mais lui, oui, apparemment. Comme tout le monde le fait depuis que je suis née, je crache.

Emma est soudain attentive, les yeux brillants de compréhension.

- Tu vas nous endormir, ricane Regina.

- On ne t'a pas demandé d'écouter notre conversation, rétorque Emma.

Elle nous regarde un instant, puis finit pas se détourner et partir de son coté. Bon débarras.

- Alors, tu était qui avant la malédiction ?

- Anastasya, je rigole. Mais je préfère le prénom donné par l'orphelinat de Storybrooke : Arianna, c'est bien plus classe.

Elle sourit et pose une main amicale sur mon épaule.

- Je sais ce que tu ressens. Je viens à peine de retrouver ma famille après 28ans de recherche et de désespoir. Tu trouveras une famille, Arianna.

- J'en doute. À mon age, on fuit tant qu'il en est encore temps.

Je me lève, lui sourit, puis m'étale sur ma couverture, fatiguée.

**réveil en sursaut**

Des pleurs d'enfants me réveillent. J'aperçois Emma se lever, et entrer dans la forêt. Je la suis discrètement. C'est là qu'un garçon apparaît contre un arbre, la regardant d'un air mauvais.

- Toi aussi tu les entends, n'est-ce pas ? Ricane-t-il.

Emma se sursaute et se tourne vers lui, pointe d'épée en avant.

- J'adore le son qu'ils produisent. On dirait une douce mélodie, ironise-t-il.

- Qui es-tu ?

C'est sa phrase du jour, je pense.

- Oh, est-ce que j'aurais oublié de me présenter ? Je suis Peter. Peter Pan.

Mon coeur fait un bon dans ma poitrine, et je dois me faire violence pour ne pas aller le rejoindre avec joie. Il est tellement attractif et tellement... oh mon dieu.

Emma fonce sur lui et le maintient contre l'arbre, la lame sous son cou.

- Où est Henry ?

- Tu as du feu en toi, sourit Pan. J'aime le feu.

- Où est Henry ? Répète-t-elle, appuyant un peu plus sur son épée.

- Je me réjouissais de voir qui était la sauveuse. Je dois dire que je ne suis pas déçu.

- Où est mon fils ? Réplique Emma.

- Il va bien, sourit Peter.

- Est-ce que ça veut dire que je ne vais pas le retrouver ? Parce que si c'est le cas.

- Oh mais si... c'est le but du jeu. Je vais te donner une carte, Emma.

Emma se recule, interressée mais soupçonneuse.

- Qu'est-ce qui m'assure que ce n'est pas du bluf ?

Peter Pan éclate de rire, réchauffant au passage mon cerveau de phrases telles que "abandonnée", "viens avec nous", "famille".

- Je ne suis peut-être pas l'enfant le plus gentil de l'île, rit-il, mais je tiens toujours mes promesses.

Emma se recule d'avantage. Pan sort de son haut un papier plié en quatre.

Il le tend à Emma qui le lui arrache des mains. Elle le déplie et le fixe pendant un instant avant de relever ses iris vers Peter Pan.

- Ce parchemin est vièrge, crache-t-elle.

Il sourit et marche jusqu'à un arbre sur lequel il s'appuie de nouveau avant de la regarder.

- La carte sera révélée lorsque tu trouveras le lien qui te lie à quelqu'un du camp.

- Mais...

- Je t'en ai déjà assez dit. Bonne chance, sauveuse, ironise-t-il.

Et il parti. Comme Gold. Pouf. Disparu. Plus là.

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Chapitre posté héhé ;)