Neverland - Bad Peter Pan - 《Pause》

"My name is Felix"

Chapitre 6 :

- Un lien qui te lie à quelqu'un du groupe euh..., dit Blanche.
- Je suis la fille de Blanche-neige.
Rien.
- Je suis la fille du Prince-Charmant.
Rien.
- Il me semble que si Peter t'as donné cette énigme, elle doit être un tout petit peu plus compliquée, tu ne crois pas, ma jolie ? Rit Crochet.
Assise sur un rocher, Emma fixe avec attention la carte, cherchant un quelconque lien avec les gens du groupe.
- Je suis la mère d'Henry.
Toujours rien.
Elle soupire et appuie son menton entre ses mains.
- Regina et moi avons pour lien d'être les mères d'Henry.
Bien trouvé mais... rien.
- C'est beaucoup trop facile, je soupire.
Crochet se tourne vers moi et acquiesçe.
- Je suis d'accord avec la gamine.
Je lui lance un regard méchant et me relève.
- Il commence à faire froid. Quelqu'un vient m'aider à chercher du bois ?
Grand silence, aucune réaction.
- Merci beaucoup, je crie en entrant seule dans la forêt.

Je ne sais pas ce que les gens ont à toujours me fuir comme la peste, mais ça commence à m'énerver. Je ramasse quelques brindilles, m'assurant au passage qu'elles sont sèches, et les mets dans les poches de mon pull.

Tout d'un coup, je me fige : là, à quelques mètres de moi, une plante remplie de petites boules rouges attirent mon regard.

Des groseilles.

Je cours vers elles et m'accroupis, commençant à les cueillir avec empressement.

- Je ne prendrais pas ça, si j'étais toi.

Je sursaute et tombe en arrière, mon dos venant claquer contre le sol dur de la forêt. Peter se tient là, devant moi, un sourire mauvais étirant ses lèvres. Un garçon l'accompagne, une balafre lui barrant le visage.

- Pourquoi ? Je demande, sur la défensive.

- Parce que se sont des graines de pleuvre et que ça pétrifie quiconque en mange pendant une durée indéterminée, dit l'inconnu.

Peter poursuit :

- Ca serait dommage qu'une fille telle que toi se retrouve figée au pays imaginaire.

- Je____

- Non, c'est vrai que personne ne t'attends vu que tes parents t'ont abandonné. C'est tellement triste. Tu pourrais mourir que les gens avec qui tu es venue... ne se rendront même pas compte de ton absence, ricane Pan.

Je me redresse, repoussant l'envie de le rejoindre, et préfère essayer de lui lancer un regard méchant.

- Toi et ton balafré, dégagez ou je crie.

Peter éclate de rire tandis que le balafré esquisse une sourire.

- Je m'appelle Félix, informe-t-il.

- Tu ne crieras pas, sourit Peter en se rapprochant un peu plus de mon corps tremblant.

- Et pourquoi ?

- Parce que tu ne veux pas que l'on sache où tu es. Et puis, tu as tellement peur qu'ils n'interviennent pas si tu cries, que tu ne vas rien faire du tout.  

- D'après ce qu'on m'a dit, tu es le pire des démons.

- Tu sais qui je suis non ? Tu espionnais Emma, hier. Malheureusement, c'est trop tard pour faire d'elle une enfant perdu. C'est une adulte. Mais toi...

Mon coeur bat la chamade, et je recule.

- Non ! Je crie.

Il se rend compte que j'ai comprit. Je commence à courir, mais il apparait sauvagement devant moi, Félix toujours derrière moi. Je suis encerclée.

- Je vais crier, Pan, je grogne.

Il rit et ses mains se referment sur moi au moment même où je pousse un hurlement de frayeur mêlé de douleur. Sa peau m'a brûlée. Et il l'a fait exprès : il ne parait pas surpris.

- Arianna ! Hurle Crochet.

- Aria !

- Et merde, grogne Félix. Peter, le plan ?

Pan ne me quitte pas des yeux. Il s'avance vers moi et sourit.

- Nous allons jouer, Arianna sans-nom-de-famille. Et je compte bien m'amuser. A la fin, tu seras avec nous.

Il pousse un cri et s'en va avec Félix en courant.

Et moi, je reste pétrifiée.