Les cases

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"Nan mais moi j'aime pas les cases on est tou.te.s humain.e.s et puis voilà"

Combien de fois a-t-on entendu pareille remarque qui critique l'acronyme de notre communauté (LGBTQIAAP+) en disant qu'on s'enferme soit disant dans les cases au lieu de les exploser.

Alors. Que ça soit clair, je suis un partisan de l'abolition des cases. J'espère vivre assez longtemps pour connaître un monde ou le genre n'existerait pas et où il n'y aurait pas de coming out car personne ne présupposerait rien.

Mais c'est pas le cas. Le monde dans lequel on vit n'est pas comme ça. Dans un monde où les cases sont créés par celleux qui se considèrent comme normal.e.s, nous n'avons pas cette liberté d'absence de case. Nous avons deux choix : créer nos propres cases ou disparaître.

Et on ne disparaîtra pas. Alors créons nos cases.

C'est okay de pas vouloir se définir et de juste aimer ou exister sans se reconnaître sous un drapeau mais il faut comprendre que c'est pas le cas de tout le monde. Je pense notamment dans le cas des genres. Quand la dysphorie te coupe le souffle et te donne envie de mourrir sans que tu sois capable de comprendre ce qu'il se passe ce sont les cases qui te sauvent. Transgenre. Non-binaire. Ce mot qui a été inventé pour celleux qui comme toi n'étaient pas comme on leur avait demandé. Cette case m'a sauvé. Moi comme des millions d'autres.

Alors oui je comprend pourquoi vous n'aimez pas les cases. Mais comprenez que moi j'en ai besoin.

LGBTQ+ | #3 RéflexionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant