CHAPITRE 23

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Pour que vous puissiez mieux comprendre Teborath, puisque pour l'instant c'est le seul continantium que vous avez visité, j'ai mis à jour la carte que j'avais créé. Sur mon temps libre, je vais essayer de la refaire car je ne la trouve pas propre du tout, mais pour l'instant vous allez devoir vous contenter de ça, désolée, je sais qu'elle n'est pas très lisible !


— Alors, qu'aimerais-tu faire de ta journée ?

— Aucune idée, qu'est-ce qu'on peut faire d'amusant ici ?

Il se retourna vers moi, un grand sourire sur les lèvres, et me demanda sur un ton mystérieux :

— Il y a un endroit sympa pas loin d'ici... Tu es déjà montée sur un Geleon ?

— C'est évident, j'en monte depuis que j'ai quatre ans, lançai-je sur un ton sarcastique.

Il ricana, puis me fit un geste de la main pour que je le suive, sans m'expliquer ce qu'il avait en tête. Un geleon ? J'avais du mal à me faire à toutes ces nouvelles choses. Au vu du chemin qu'on prenait, on se dirigeait très certainement vers le Ceselum, sous le regard curieux des passants. Se faire autant dévisager me rendais mal-à-l'aise, même si c'était mon quotidien à Alisterford, ils commençaient à s'habituer. Herrend le remarqua :

— Tu sais, c'est étrange pour eux. Tu es minuscule, tu as de longs cheveux, et tu n'as pas de mèche. Les gens autour de toi ne peuvent qu'être étonnés en te voyant.

À force de côtoyer ces géants, j'avais oublié ce détail. Tout le monde était tellement plus grand que moi.

— Pourquoi je ne fais pas la même taille que vous ?

— Je ne sais pas, il y a tellement de choses qui diffèrent chez toi, mais je n'ai aucune idée d'où est-ce que ça peut venir. Tellement de mystères t'entourent, même moi qui suis indifférent à tout ça, je suis curieux.

— Et ils ne sont pas décidés à s'éclaircir... marmonnai-je, défaitiste.

— Du calme, ça ne fait pas si longtemps que tu es ici, les informations viendront avec le temps.

— Tout est si simple pour toi, l'enviai-je alors qu'on entrait dans le Celesum, tu sais qui tu es, d'où tu viens, qui sont tes parents...

Il ricana amèrement, une lueur de profonde tristesse passa dans son regard :

— Crois-moi, les choses ne sont pas aussi limpides qu'il n'y paraît.

Il coupa court à la discussion en ouvrant le portail, puis lança un coup de tête vers celui-ci :

— Alors, on y va ?

Pendant le court trajet, ses mots et son expression torturée n'arrêtaient pas de se jouer et de se rejouer dans ma tête. Que voulait-il entendre par là ? Chacun possédait son lot de casseroles, pourtant, au vu de l'air si amer qu'il m'avait laissée entrevoir, ses casseroles avaient l'air si lourdes, je n'avais jamais vu une émotion aussi vive sur le visage de quelqu'un. Herrend me stoppa dans mes pensées, me donnant presque l'impression d'avoir imaginé sa peine.

— Arrête d'être aussi tête en l'air, on est arrivé.

Nous étions en plein air, de grands arbres nous surplombants, et face à nous, sur un grand terrain, une bâtisse y était installée. C'était une très grande maison, très moderne, en pierres noires avec de très grandes fenêtres.

— Voici la ferme de Notsilla, elle est très réputée pour ses Geleons.

En effet, lorsqu'on avança, je pus remarquer de grandes bêtes étranges sur la gauche, ressemblant presque à d'immenses chevaux de toutes les couleurs avec deux cornes sur la tête. Une femme aux cheveux noir de jai s'avança vers nous, et salua Herrend :

Liri | TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant