La rencontre

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        Café de la Paix, Paris. C'est bien cette adresse, me dis-je.
Je vérifiais l'adresse sur mon vieux téléphone Wiko que j'avais acheté sur Amazon, un achat nécessaire pour la société d'aujourd'hui mais inutile pour moi même. À quoi bon perdre du temps à divaguer sur un écran tactile, alors que le savoir véritable s'enseigne dans les livres d'histoires et les recueils philosophiques.
C'est la première fois que je me rends au café de la Paix, avenue St George à Paris centre. Le bâtiment me paraît jolie, attrayant, attirant. Or, l'architecture typique des immeubles haussmaniens de Paris, me rappelle le goût féru des bourgeois pour tout ce qui est de vintage, et je ne peux supporter ce progressisme, et cette conception du monde faite par les gens de gauche.
Néanmoins, là bas, je pourrais lire mon journal le Figaro, sans être dérangé par une bande d'ingrats d'origine maghrébine, qui voleraient mon téléphone à la moindre occasion.

J'ouvris la porte, et je pris place dans un endroit un peu isolé du café pour réfléchir en toute tranquillité. Mais une idiote, s'avança vers moi, et par un élan de sophisme, elle me présenta son association aussi vide que le néant réuni.
- " Bonjour Monsieur ! Je suis Safia et je suis bénévole pour l'association Un sou pour ton SDF. On aide les SDF, en leur apportant de quoi manger et de quoi se réchauffer l'hiver. Cela vous dirait de contribuer à notre association en mettant une petite pièce ? "
Je ne savais pas quoi répondre. Bien évidement, que je ne voulais pas donner une pièce à cette infâme créature, qui en plus de récolter l'argent que j'avais gagné durement à la sueur de mon front, allait l'utiliser pour des paresseux qui ne bougent pas d'un bras. Cependant, ma galanterie et mon sens de la bienfaisance, m'ont fait esquissé un sourire au coin des lèvres tout en hochant la tête pour dire non merci.
Mais, cette femme, aussi têtue qu'un âne, me dit :
" Pardon ? C'est toujours les mêmes qui ne donnent pas, les bourgeois qui ont le goût pour les bonnes luxueuses comme ce café par exemple. Je pensais que vous étiez dignes d'un peu de générosité."
Je répondis, avec toute courtoisie bien sûr.
" Quoi ? Vous en avez pas assez de prendre déjà tout notre argent avec les impôts, et puis quoi encore, donner mon argent à des branleurs, qui ne font aucun effort pour essayer de ramener de l'argent. "
Je soupirais et ajouta
" N'importe quoi. C'est ça votre boulot ? Déranger les gens, alors qu'ils lisent et s'instruient en toute tranquillité ? "
Safia me répondit d'un ton agacé
" D'accord, monsieur le grincheux, je vais vous laissez tranquille. Mais n'oubliez pas, l'avare paye toujours le prix de ses actes"
Mais pour qui se prenait cette hystérique ? Quel était son problème ? Que me voulait-elle ? Je décida alors  de rester calme et de rentrer chez moi.

Une fois rentré, je pris un bon bain très mousseux et bien blanc, et lis génalogie de la morale de Nietzsche. J'appréciais ses pages de réflexions intensives, qui me laissaient cogiter sur le sens de la morale du XXIeme siècle. Le nihilisme c'était Safia, cette abrutie, ne connaissait rien. La morale de faible, l'avait dicté à aider les autres, à aides gens qui ne le méritaient pas, par vertu de pitié. Or, la vertu se trouve dans la puissance et dans le rayonnement de son moi. Alors, quand elle me profana son discours de moines islamogauchistes, je pris en considération le fait que Safia était un être faible et inutile pour l'humanité.













La liaison d'Éric Zemmour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant