Le Verrecroce... au lycée ?!

Chapitre 13 ~ Celui De Gauche

Coucou ! 💚
Voilà un nouveau chapitre !
J'espère que vous allez bien et que vos vacances (si toutefois vous êtes en vacances) se passent bien !
Bonne lecture et désolée pour le retard !

~oOo~

Mardi après-midi, Ben attendait devant la salle d'anglais que leur professeur arrive. Quand la sonnerie retentit dans les couloirs, il aperçut Pierre, son éternel bonnet sur la tête, arriver près de lui.

"_ Mon meilleur ami ! s'écria-t-il.

_ Ne commence pas, le menaça Ben mi-sérieux mi-amusé."

Pierre leva les mains vers le haut en signe de paix. Ils restèrent devant la classe quelques minutes sans que la professeur ne se montre.

"_ Je suis certain qu'elle n'est pas là, avait déclaré Emy.

_ Sérieux, elle aurait pu nous prévenir, s'était plaint Swan. J'ai un bus à prendre pour rentrer chez moi. Je veux pas attendre dix mille ans pour rien."

Maxime-le-délégué s'avança et dit :

" _ On devrait aller voir à la visco. J'y vais et je reviens vous dire. "

Toute la classe, du moins les élèves qui l'avaient écouté, hochèrent la tête en signe d'approbation.

Pierre se tourna vers Ben et lui demanda :

"_ Tu comptes faire quoi, toi, si elle n'est pas là ?"

Ben haussa les épaules.

"_ Je sais pas trop... Peut-être prendre le bus pour rentrer chez moi. Et toi ?

_ J'pensais qu'on pouvait faire un jeu en attendant. Si on a deux heures de pause, autant s'amuser, non ? En plus, je crois que notre bus ne passe pas avant une bonne heure. "

En réalité, Pierre n'avait aucune idée de l'heure à laquelle passait le bus mais il n'avait pas vraiment pas envie de rentrer chez lui pour voir tous les cartons de son frère dans toute la maison.

Ben accepta la proposition de Pierre, sans avoir réellement envie de jouer à un stupide jeu d'adolescents. Mais, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, quand il s'agissait de Pierre, il ne refusait rien. Cela avait déjà été le cas lors de la soirée Karaoké chez Fred. Bien qu'il adorait chanter, accepter un duo avec un gars qu'il ne connaissait pas depuis très longtemps était tout de même étrange. Ben aurait certainement dû s'étendre sur la question mais ne le fit pas.

Ce fut à cet instant que Maxime-le-délégué revint de la vie scolaire, un sourire heureux sur les lèvres.

"_ Elle n'est pas là !"

Les élèves réagirent de deux manières différentes. Il y avait ceux qui s'exclamèrent de joie à l'annonce de son absence et les autres, qui énervaient d'être restés au lycée pour rien, grognèrent avant de partir.

Pierre et Benjamin faisaient plutôt partis de la première catégorie. Joyeux, le blond avait tiré la main de son "camarade" et étaient partis s'asseoir dans la salle commune où il n'y avait plus personne à cette heure là. Pierre s'assit à la gauche de Ben, qui avait posé son sac sur la table ronde à côté de lui.

"_ Un pour combien, ça te va ? lui avait demandé Pierre en sortant son téléphone.

_ J'ai vraiment le choix ?

_ Non."

Ben rigola. Il redoutait un peu ce jeu à vrai dire.

"_ Mais il ne faut pas être plus que deux ? s'enquit-il."

Pierre releva ses yeux bleus de l'écran avant d'hocher vaguement la tête.

"_ Si mais Emy et Swan sont rentrées chez elle..."

Il regarda autour de lui avant d'interpeller Maxime-le-délégué.

"_ Quoi ? demanda-t-il une fois à leur hauteur.

_ Tu veux faire un pour combien avec nous ?"

Maxime s'assit à table, entre le sac de Ben et Pierre, et lâcha un "pourquoi pas" désinvolte. Ils commencèrent à se poser des questions, s'amusaient bien de leurs réponses. Puis, Pierre lut à voix haute cette terrible question:

"_ Pour combien tu couches avec la personne à ta gauche ?

_ C'est exactement pour ça que je n'aime pas ce genre de jeu..."

Alors que Ben se lamentait dans son coin, Maxime s'était tourné vers le sac du brun et commençait à l'examiner.

"_ Non, c'est pas le sac, l'avait contredit Pierre avec un sourire. Tu dois pour combien tu coucherais avec Ben.

_ Enfer et damnation, soupira ce dernier."

Après qu'il a griffonné quelque chose sur son papier, Pierre se tourna vers Ben, qui n'avait pas cessé de se plaindre.

" _ Tu sais bien que je suis hyper doux.

_ Tu sais bien ? releva Maxime, un sourcil levé.

_ Si on doit coucher ensemble, poursuivit Pierre sans tenir compte de l'intervention de Maxime,je ferais super attention à toi et je te ferais-...

_ C'est bon, on a compris, grogna Ben.

_ Plein de bisous partout, ajouta-t-il rapidement."

Ben lui jeta un regard noir qui voulait tout dire, tandis que Maxime ricanait dans son coin.

Ben tentait tant bien que mal de cacher sa gêne. Ce n'était peut-être qu'une impression, mais il lui semblait que la voix de Pierre s'était faite plus vibrante, grondante.

" _ J'ai deux prix si tu veux, avait dit Maxime en se tournant vers lui. Un si tu veux être au dessus ou si tu d'veux être en dessous.

_ D'où tu choisis ça toi ? lança Ben aussi gêné que frustré.

_ Avec moi, reprit Pierre, tu pourras-...

_ Stop, l'interrompit Ben. Montrons plutôt nos prix. "

Et comme pour le sauver, d'une mystérieuse façon, la sonnerie retentit dans l'enceinte de l'établissement.

" _ On a notre bus, avait dit Ben. On doit y aller. À plus. "

Et sans d'autres cérémonies, il laissa Pierre et Maxime derrière lui.

" _ Qu'est-ce qu'il lui prend ? interrogea le délégué.

_ Aucune idée, répondit Pierre, non sans un sourire amusé."

~oOo~

Benjamin avait naïvement pensé que dans le bus, il serait à l'abri de toutes ses questions gênantes que Pierre et Maxime lui avaient posées. C'était sans compter que le blond prenait le même bus que lui.

Quand il le vit monter, Ben s'applatit dans son siège. Ce ne fut qu'une fois le blond assis à côté de lui qu'il se rendit compte de son ridicule et de l'inefficacité de sa position.

"_ Alors... Pour combien tu couches avec moi ?"

Le sourire amusé de Pierre fit lever les yeux au ciel à Ben. Il était exaspéré de voir que la situation, qui était pour lui gênante, lui plaisait. Lui plaisait même un peu trop.

"_ Calme toi, mon Pierrot. Ça n'arrivera jamais.

_ Oui, oui, c'est ça, répliqua-t-il."

Il était visiblement amusé par sa gêne et le taquiner lui semblait encore plus drôle. Ben décida que la meilleure solution pour ne pas empirer la situation était encore de l'ignorer, car il avait bien vu que plus il se justifier, plus Pierre lui faisait des remarques.

Ainsi, le reste du trajet se fit en silence. Ben avait encore les soucis froncés à cause d'un mécontentement théâtralisé, et Pierre avait toujours un petit sourire en coin.