Sauveur 🐺

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Je m'approche de la porte quand je sens qu'on me retient. Un gros chien noir me repousse et en profite pour fermer la porte à clé. Je le poursuit mais il est plus rapide. Il me fait courir un moment. La lune commence à décliner et mon humanité à revenir. Je me reprend mon enveloppe humaine.
- Merci. Mais tu n'étais pas censé rester dans le dortoir ?
- Tu croyais vraiment que moi, j'allais respecter ce qu'un stupide professeur avait dit ? Dès qu'il était hors de porté je suis retourné te retrouver.
- Et heureusement car la porte était ouverte. On a oublié de la fermer la dernière fois, il faudra qu'on fasse plus attention.
- Oui, c'est vrai. Mais tout va bien maintenant je suis là.
Je me blottis contre mon sauveur qui a repris sa forme de chien. Je me sens en sécurité avec lui. Je lui caresse la fourrure doucement. Ça m'apaise. Je suis épuisé, comme après chaque pleine lune. Je sens que je commence à m'endormir. Je vais finir ma nuit maintenant, il est encore tôt et on est en vacances, on a le temps. Je ferme les yeux.
Je me réveille doucement. Il fait bien jour, on a dû dormir longtemps. Sirius dort encore. Il a reprit sa forme humaine. Son bras est sur mes épaules et je sens son souffle dans mon cou. Mon cœur bat la chamade. On est assez proche. Ça ne me déplaît pas. Je ne veux pas bouger, de peur de le réveiller et de briser ce moment magique. Je me demande si je lui plaît. Au fond de moi, je l'espère. Et moi est-ce qu'il me plaît ? Je pense. Des fois j'imagine notre vie. On restera ensemble. On vivra dans la même maison. On continuera à voir James et Peter mais ils feront leur vie chacun de leur côté. Nous, notre vie sera commune. Mais je sais bien que c'est perdu d'avance. Lui, plaît à toutes les filles, est beau, charmeur. Moi je suis tout l'inverse. Je suis sérieux, je ne me trouve pas très joli et rare sont les filles qui ont demandé de sortir avec moi. Je ne m'en plaint pas, j'aurais refusé, mais je ne lui arrive pas à la cheville. Et puis de toutes façon, je suis un homme. Des larmes coulent sur mes joues.

Juste amis ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant