Ch 3 : S.O.S (partie 1)

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Un peu plus tard dans la journée, aux environs d'une heure, je crois, le verdict est tombé : ça fait une journée entière que notre avion s'est écrasé, et toujours aucun signe des secours. Érika et moi sommes inquiets. Normalement, ils devraient déjà être dans le coin. Le vol reliait Sydney à Los Angeles, alors présentement, nous sommes sûrement sur une des innombrables îles du Pacifique Sud.

Alors que je marche sur la plage, je vois Kate s'approcher de l'homme arabe à qui le radio a été confié. Comme ils commencent à parler, je les rejoint lentement et je capte la conversation, alors qu'ils ne me remarquent pas :

- Alors, est-ce qu'il fonctionne ? demanda Kate :

- On dirait, mais il ne capte pas de signal. répondit l'homme arabe.

- Pourquoi voudrait-on capter un signal ? Sommes-nous pas censés essayer d'en envoyer un ? , rétorque-t-elle, perplexe.

Il lui explique :

- Regarde, cet icône-là indique que la fonction d'émetteur fonctionne, donc on pourrait envoyer un message à un bateau de secours, mais ça pourrait juste être un gaspillage de la batterie. Qui ne fonctionnera pas très longtemps, d'ailleurs.

C'est à ce moment que je m'interpose. Surpris par ma soudaine apparition, les deux adultes écoutent ce que je propose :

- Il y a quelque chose qu'on pourrait essayer.

Ils semblent interloqués, soit parce que je n'ai que seize ans, ou alors parce qu'ils ne se savaient pas espionnés, mais ne disent rien. Je continue donc :

- Tenter de capter du signal depuis un terrain plus élevé.

Kate me demande :

- Comment, plus élevé ?

Je lève les yeux, et je fais un signe de tête vers la crête montagneuse qui se dresse d'un côté de la vallée derrière elle.

Elle se tourne, et regarde la montagne. C'est alors que je le constate à mon tour : elle est immense. Sa surface verte et couverte de jungle à la base devient plus rocailleuse au sommet, et sa cime, en temps couvert, se perdrait dans les nuages. Elle passe sa main sur son front, découragée par la hauteur vertigineuse que nous devrons gérer. Elle se tourne vers nous, et nous annonce :

- Bon, je vais aller avertir Jack de notre départ. Pendant ce temps-là, préparez vos sacs, le mien l'est déjà.

J'acquiesce, et me tourne vers l'homme arabe. Lui me fixait déjà de ses yeux sombres avant que je ne pose mon regard sur lui, et je lui tendis la main :

- Josh.

Il finit par la prendre, et répondit :

- Sayid. Tu as l'air de t'y connaître en électronique, Josh, fit-il avec son accent persique :

- Oui, j'ai une certaine expérience. clarifiai-je, non sans douter qu'il en connaissait sûrement beaucoup plus que moi sur le sujet, et que j'avais simplement dit les mêmes mots qu'il aurait dits si je ne l'avais pas coupé dans sa tentative de le faire.

Nous partîmes donc vers la réserve, ou certaines fournitures moins cruciales étaient libres de disposition en permanence. Nous prîmes deux petits sac-à-dos. Je mis dans le mien : une bouteille d'eau, une couverture (au cas où), et une barre au chocolat. Plus le radio soigneusement enveloppé dans une couverture, Sayid posa sensiblement les mêmes choses que moi dans le sien. Il fallait croire qu'on avait les mêmes priorités.

Kate nous rejoignit peu de temps après, et enfila le sac avec lequel elle était revenue. Nous allions partir, lorsque j'entendis quelques voix s'élever à côté. C'était la fille blonde ("miss vernis'', c'est comme ça que je l'avais surnommée) et son ami (ou petit-ami, je n'en avais pas la moindre idée) qui étaient en train de se quereller. Tout à coup, miss vernis nous remarqua, et repoussa le jeune homme pour se diriger vers nous à grands pas.

LOST : the survivorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant