III.

15 1 3
                                    

Il n'arrivait pas à dormir.
Les horreurs dont il avait été témoins ne cessaient de le tourmenter, il ne pouvait pas fermer les yeux sans imaginer les iris sans vie des défunts le regarder.
Qui aurait pu être aussi cruel envers une autre personne.

Abandonnant l'idée qu'il allait pouvoir réussir à se reposer, Charles se leva et enfila une paire de jeans bleus, visiblement déjà porté, qu'il avait trouvé sur le sol.
Une tasse de café plus tard, voilà qu'il était enfin prêt pour sortir de son petit appartement.

 Une tasse de café plus tard, voilà qu'il était enfin prêt pour sortir de son petit appartement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Il faisait froid dehors, très froid.
Après tout, on était en novembre et s'il faut savoir une chose sur Londres, c'est que la période hivernale n'est jamais très agréable, heureusement Charles s'était paré de son manteau le plus chaud et avait orné son cou d'une des multiples écharpes en laine que lui avait tricoté sa mère, ce qui rendait la traversée dans le froid londonien un peu plus simple.

Les lampadaires illuminaient à peine le trottoir sur lequel il était mais à vrai dire il n'en avait pas grand chose à faire, il voulait juste arriver le plus vite possible à son lieu de travail afin de se mettre au chaud et de bosser sur les multiples dossiers qui étaient entassés sur son bureau, il voulait à tout prix tomber sur quelque chose qui lui avait glissé sous le nez, il voulait, non, il devait mener en justice le monstre qui avait ruiné les vies de tant de personnes à la fois.

Une vingtaine de minutes de marche plus tard, voilà qu'il était devant un bâtiment qui avait sans doute été rénové il y a peu de temps.
Il leva la tête et se senti aveuglé par la lumière générée par les néons d'un simple mot, Police, qui était accroché à la façade du siège de la police de Londres.

Comme à son habitude, Charles se déplaça jusqu'à son espace de travail, le manque de sommeil visible sur son visage ce qui avait attiré l'attention de quelques-uns de ses collègues mais il avait avancé sans même leurs adresser la parole, son esprit était autre part.

Les dossiers construits par plusieurs enquêteurs sur les victimes qui avait pu être identifiées étaient toujours là, sur son bureau, la pile ne s'était pas diminuée, au contraire, elle avait l'air de s'être décuplée.

Charles soupira et s'installa à son bureau pour débuter ce qui lui parut être des heures et des heures de travail.

23 victimes. 23 vies terminées trop tôt.

En soit, il n'y avait pas de liens apparents entre les victimes, certaines étaient issues de bonnes familles avec des bons métiers, un des défunts étant un homme d'affaires connu qui avait comme projet de se lancer dans la politique avant d'avoir été porté disparu quelques semaines plus tôt, et d'autres étaient des gens tout à fait normaux qui menaient une vie paisible sans déranger personne, à part le tueur visiblement.

Pour le moment, la meilleure piste semblait être d'interroger les proches de Darun Basu, l'homme d'affaires.
Charles et un de ses collègues s'en occuperaient dès que possible mais en attendant, il lui restait encore des dossiers à examiner mais dieu seul savait à quel point il était fatigué et c'est donc sans s'en rendre compte que le jeune homme s'écroula de fatigue sur bureau, des feuilles lui servant de coussins.

Ce qui lui sembla être des minutes plus tard, il sentit son corps se faire remuer et il sursauta pour découvrir Edwin le regarder avec amusement.

- Eh bah dis donc mon vieux, on dirait que t'as pas dormi depuis un siècle même que les mecs de l'équipe de nuit m'ont dit que t'avais débarqué ici à 2h du mat', me dis pas que t'as travaillé toute la nuit..?

Charles bailla un coup et lui répondu en s'étirant.

- Ouais, j'arrivais pas à dormir, toute cette affaire me tracassait donc j'suis venu jeter un autre coup d'œil aux dossiers des victimes. Ça a pas mené à grand chose mais y a un mec qui sortait du lot et quelque chose me dit qu'on devrait aller interroger son entourage, tu veux venir avec moi ?

Edwin eu l'air pensif pendant une seconde ou deux puis haussa les épaules.

- Pourquoi pas tiens, mais on doit être de retour ici vers 15h, le commissaire va tenir une conférence de presse, il y aura absolument toutes les grandes chaînes de télévision et il est hors de question que je manque une chance de passé à la télé !

Son collègue ne pu s'empêcher de rigoler, décidément Edwin aurait réellement pu devenir comédien ou acteur tiens, il avait le physique après tout.

- Ça marche, on sera de retour pour 15h, je vais tout de même pas t'empêcher de faire le beau gosse devant les caméras, hm ?

Et c'est donc en rigolant que les deux hommes se mirent en chemin pour essayer de résoudre cette affaire, étape par étape.
________________________________

pauvre charles, le mec fait pas dodo et edwin est une star
des avis ?
critiques ?
des envies particulières ?

𝐍𝐲𝐱.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant