IV.

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- Mademoiselle..? Mademoiselle, reveillez-vous !

Eris voulait tant faire semblant de n'avoir rien entendu dans l'espoir que Ophelia la laisse tranquille au moins quelques minutes de plus mais elle se souvint des multiples rendez-vous qui l'attendaient et se dit que son père serait très déçu de son comportement.
Sans attendre une seconde de plus, elle leva le haut de son corps de son lit tout en s'étirant et soupira. Ses yeux, désormais ouverts, elle fit signe de la main à Ophelia qu'elle pouvait partir puis son regard parcouru l'entièreté de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Quelle chance. Son père l'avait réellement gâtée, c'est lui qui lui avait acheté ce sublime loft, c'était d'après le vieil homme " un petit cadeau de bienvenue ".
Pas tout les pères étaient comme lui, encore heureux, mais après tout, pas tout les pères sont maire de Londres.

Avant d'avoir été élu, il était déjà très à l'aise financièrement grâce à son titre de PDG dans une des plus grandes entreprises britannique, tout ce qu'il désirait était à porté de main.
En échange d'un père absent, Eris avait eu la vie parfaite.
D'après elle, son père essayait d'acheter son pardon mais ça ne la dérangeait pas, une liasse de billets contre un " un merci papa, je t'aime " ? C'était aussi simple que ça pour elle de recevoir un salaire entier en une journée.
C'est grâce à ça qu'elle pouvait observer sa dernière acquisition.

" La Torture de Prométhée " de Salvator Rosa, elle avait dû supplier son père afin de l'obtenir, au final il n'avait pas pu résister aux beaux yeux de sa fille et avait fini par dépenser une somme incroyable pour le racheter à la Galerie d'art ancien qui se trouvait à Rome.

Il était magnifique.
C'était lui qui ornait le mur sinon vide qui se trouvais en face du lit d'Eris, elle avait choisit de l'accrocher là afin de pouvoir l'observer chaque matin.

Elle aurait adorée pouvoir le contempler à longueur de journée mais malheureusement elle avait des choses à faire et des gens à voir.

En se levant de son lit, elle remarqua qu'Ophelia lui avait déjà préparé son accoutrement de la journée, un tailleur aussi brun que les feuilles d'automnes ainsi qu'une chemise en soie.

Une fois habillée, il ne lui restait qu'une seule chose à faire afin de commencer sa journée.
Un café.
Comme par magie, Ophelia était désormais devant elle avec un petit plateau en argent contenant tout ce dont elle avait besoin, du café encore chaud dans une petite tasse en porcelaine et le journal du matin.

Son employée hésita quelque secondes avant de prendre la parole.

- Votre père m'a appelé pour dire qu'il vous attendait en bas, il a envoyé un de ces hommes pour vous accompagner.

La jeune femme soupira, elle allait devoir se dépêcher de boire sa tasse de café et lire son journal dans la voiture.

- Merci Ophelia, dites lui que je serais là sous peu.

La femme plus âgée sourit et s'en alla prévenir son père.

Eris s'empressa de finir son café, enfila un des manteaux qui traînait dans son armoire et sorti de chez elle en souhaitant une bonne journée à Ophelia.

L'air dehors était froid, comme toujours à cette période de l'année et elle était bien contente d'avoir choisi un manteau en laine.

Le garde du corps de son père remarqua très vite sa présence et lui ouvrit la porte de la voiture.
Une fois dedans, il y avait fallu à peine une seconde pour discerner l'apparence de son père, le visage fatigué et vieilli par tout le travail qu'il faisait récemment. Elle le salua d'un hochement de tête.

- Bonjour Eris. Nous avons une journée chargée, ne perdons pas de temps en engageant
une conversation, hm ?

Son ton avait été sec comme toujours à vrai dire. Elle n'avait pas été vexée, c'était normal.

- Bien sûr père.

Quelques heures plus tard, il venait de sortir d'une autre rencontre avec un des nombreux politiciens de la ville, elle ne pouvait pas compter le nombre de fois où elle avait dû sourire au vieillard devant elle, quelle perte de temps et d'énergie.

D'après son père ils ne leur restait qu'un seul rendez-vous.

" Nous allons présenter nos condoléances à la veuve de Darun Basu, c'est la bonne chose à faire. ", avait-il dit. Elle s'était empêchée de sourire, l'ironie de la situation la faisait rire, elle allait voir les proches de l'homme qu'elle avait tué. Elle avait hâte, ça allait sans doute être amusant.

Dès leur arrivée, Eris avait tout de suite remarqué la voiture de police stationnée juste devant la demeure de l'homme mort. Qu'est-ce que la police faisait là ? Elle allait bientôt le savoir.
Son père sorti de leur véhicule et s'approcha de la porte d'entrée, Eris n'était pas loin derrière.
La porte s'ouvra à eux sans même qu'ils eurent à toquer.
Face à eux de trouvaient deux jeunes hommes en uniforme et les yeux maintenant écarquillés.
Monsieur Carter prit la parole.

- Bien le bonjour messieurs, puis-je savoir ce que vous faites ici ?

Le plus grand des deux lui répondis le regard plein d'admiration.

- Bonjour monsieur le maire, je suis détective Edson Bundt et voici mon collègue Charles Saunders, nous enquêtons sur le meurtre de  Darun Basu.

Eris les regardait de là où elle était.
C'était les deux mêmes hommes qui étaient présents le jour où la police avait trouvée sa création et ils n'avaient même pas idée que leur coupable se trouvait juste devant leurs nez.
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alors les loulous, qu'est-ce que vous pensez d'Eris ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 27, 2021 ⏰

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𝐍𝐲𝐱.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant