Poèmes d'antan

M o t i v a t i o n

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Le rideau était fermée. La lumière n'entrait pas.

o b s c u r i t é

Un jour, je me suis réveillée. Je crois que j'avais trop dormi cette nuit-là. Il faisait noir chez moi et il n'y avait personne. Le noir était si absolu et j'avais dormi si longtemps que je ne savais plus me repérer, je ne pouvais plus bouger. Je suis restée allongée, étendue de tout mon long, les yeux ouverts dans le noir complet.

p e r d u e

Puis je referma les yeux. Je ne voulais pas me rendormir, je souhaitait juste sentir l'équilibre dans mon corps. Alors je me suis concentrée sur mon corps et j'ai tiré, tendu, crispé un à un tous les muscles de mon corps.

e x p a n s i o n

Puis j'ai tout relâcher d'un seul coup. Mon corps était si détendu que je le sentais libre, décomplexé de toute douleur et opposition, fluide et décontracté, solide et liquide. Libre comme l'air et sensible comme l'eau, brûlant comme le feu et ferme et souple comme la terre.

r e l â c h e m e n t

En me relevant, je sentais que mon corps pouvait bouger comme bon me semble, qu'il pouvait transpercer la matière et transcender le temps. Je tendis tous mes doigts en m'assouplissant, comme pour me rapprocher des cieux. Mes mains s'ouvraient au monde, mes pointes de pieds dressées. Mes muscles des bras et des jambes se tendirent doucement, je grandissait mon dos et mon ventre en les allongeant.

t r a n s f o r m a t i o n

Alors que j'étais dans le noir le plus total, je me sentais libre et je sentais mon corps libre. Un sourire s'esquissa sur ma joue, je laissa un filet d'air s'échapper de ma bouche en détendant ma mâchoire et ma langue, en laissant s'ouvrir mes sourcils et mes narines.

l é g e r t é

Une pensée me vint. Et si, d'une manière inexorable, se créait une mauvaise chose ? Non, cela ne se passera pas. Car la lueur est toujours là, je la sens. Dans mon cœur, la motivation est là, pour tout ce que je dois accomplir, pour tout ce que je vais accomplir, pour tout ce que je veux accomplir.

d o u t e

Du creux de mes mains brûlantes, j'enveloppai mon cœur. Il est si chaud et précieux, si bienveillant et doux... Je ne pourrais pas permettre qu'on me le prenne, qu'on me le vole ou détruise. Je suis motivée pour agir, pour créer mes projets et devenir celle que je veux être.

c h a l e u r

Je suis motivée à aimer mon corps, à aimer les autres et à persévérer. Je suis motivée à donner et à apporter à chacun, à être une lueur pour eux comme mes proches sont une lueur pour moi. Ces lueurs, qui ne s'éteigneront pas plus tard.

c o n s t a n c e

Une bougie est une lueur précieuse et unique, il faut la préserver. Cela n'empêchera pas sa cire de s'écouler, de s'écrouler et de fondre, mais elle survivra suffisamment pour être à l'apothéose : sa fin. Elle aurait vécu des moments distincts qui la différenciera des autres. Et ce pour chacune des bougies existante en ce monde.

c o e u r

La lueur d'un cœur est si précieuse qu'elle en devient dangereuse...

Mais l'imagination la soigne si vite.... Cette motivation... De continuer à imaginer, de continuer à avancer, de faire avancer ces autres lueurs, d'atteindre des projets... Elle est en chacun de nos cœurs... Seulement, il faut arriver à la trouver...

i n s p i r a t i o n

J'ouvris les yeux et laissa mes mains me guider vers cette lumière indescriptible. Mon sourire s'agrandit, emportant avec lui l'esquisse de mon visage. Mes yeux se plissèrent en un croissant de lune et du pourpre se creusa au profond de mon âme. Ma lueur reste, non constante mais sereine et sûre d'elle. Mes bras s'agrandirent pour laisser place à la lumière, qui m'obstrue le regard. Les sons, jusqu'alors acouphènes, s'estompent. Le toucher devient plus lourd, comme un poids, une responsabilité non accablante. Mes sens sont perdus, aveuglés par cette lumière, à l'inverse de mon corps.

e x p i r a t i o n

Le rideau s'était ouvert. La lumière était apparue.

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m o t i v a t i o n

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15 juin 2019