Une étoile violette

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La mort n'a jamais vraiment été un sujet que qu'il appréciait forcement. L'idée de perdre quelqu'un à jamais, l'image d'une personne qui nous est chère, qui d'abord ne veut pas partir de nos têtes, puis qui disparaît petit à petit des mémoires au fil des jours, des mois et des années. D'abord le souvenir de son odeur. Puis le son de sa voix, celui de son rire. Puis petit à petit la sensation de son toucher, jusqu'à oublier la taille qu'il faisait, la couleur de ses yeux, ce qu'il aimait ou n'aimait pas. Puis on l'oublie entièrement. On oublie que cette personne a exister, sans jamais pouvoir se rappeler qu'on a au final perdu quelqu'un.

il n'avait  jamais eu affaire avec la mort d'un proche, il n'a jamais eu à passer par tout les étapes de l'oublie, il n'avait jamais eu affaire à cela, mais jamais n'est pas éternel. 

Aujourd'hui, le blond se réveillait comme tout les matins, mais malgré cela, ses matins n'étaient plus les mêmes depuis quelques temps. Il se réveillait avec un goût amer coincé au fond de la gorge, un goût dont il n'arrive jamais à ce débarrasser jusqu'à ce qu'il trouve le sommeil, sommeil qu'il trouve difficile par ailleurs. 

Aujourd'hui, le blond se prépara comme tout les jours de cours, mais malgré cela, les jours lui semblait moins joyeux que d'habitude, tout autour de lui semblait terne, gris, il n'arrivait plus à voir une quelconque once de joie, il ne trouvait plus de raison de sourire sans raison, lui qui souriait constamment même sans raison particulière, son sourire qui redonnait de la joie à tous dans les moments compliquer. Cette fois, c'était lui qui avait besoin de quelqu'un pour lui redonner de la joie.

Aujourd'hui, le blond s'asseyait à sa place dans la salle de classe comme tout les jours de cours, mais malgré cela, malgré toutes les chaises de la classe rempli, il y avait désormais cette place vide, ce siège froid, manquant de son humain pour le réchauffer. Il manquait quelqu'un à l'appel aujourd'hui, comme depuis plusieurs semaines maintenant, et c'était difficile pour le blond de ne plus entendre le prénom de cette personne juste avant lui et celui de sa camarade. 

Au fond, il était très difficile pour lui d'avancer après cette perte. C'est comme si son monde avait perdu son noyau, l'objet principale qui permettait à son monde de tourner, comme s'il avait perdu le soleil de son système solaire, et que plus rien ne lui permettait d'éclairer sa vie, d'avancer. 

Et chaque jour est un peu plus compliquer, chaque jour il avance, et chaque jour il se remémore les moments passer avec lui. Parfois, il se hait de penser constamment à lui, et parfois, il le haït pour être rentrer dans sa vie pour en partir et le laisse aussi vide qu'il ne l'est aujourd'hui.

Le deuil est un chemin compliquer, car le deuil ne veut pas dire forcément d'oublier la personne, mais de réaliser qu'elle n'est plus là, qu'on ne la reverra plus jamais et que c'est ainsi. Pour y parvenir, il faut souvent pleurer, beaucoup peut-être, pour certains pas du tout. Il faut beaucoup penser à cette personne, penser qu'elle sera là où elle est généralement, et avoir cette déception de ne voir personne. Quand pour la première fois tu vois l'emplacement habituelle de cette personne vide, tu ressens toi aussi comme un vide, un trou béant dans ta poitrine. Tu ne comprends pas pourquoi il n'y à pas ce qu'il doit normalement y avoir ici, puis tu comprends que c'est normal, et malgré cette normalité, ça fait mal, cet tu n'en veux pas, de ce qui est normal.

Pour atteindre la fin du chemin du deuil, il est souvent conseiller de parler, de dire ce que l'on a sur le cœur, parfois pas, mais pour certains, c'est très utile, voir même bénéfique, car au lieu de tout garder pour eux, il réussisse à mettre des mots sur leur mal et il se sente ainsi vider de quelques choses qui les alourdissaient trop.

- Hey Denki, ça te dit de manger avec moi ce midi ? demandait énergiquement son meilleur ami.

Le dit Denki lui sourit légèrement, acceptant d'un simple mouvement de tête. Son ami lui fit un grand sourire. Cela faisait un moment que le blond n'avait pas manger avec lui, cela faisait un moment qu'il ne mangeait pas de vrai repas d'ailleurs. Mais la raison pour laquelle il avait accepter de manger avec son ami était qu'il voulait parler. Il avait besoin de parler, de se vider. Il ne l'a jamais fait depuis l'incident, c'était comme s'il était devenu une coquille vide et pourtant pleine d'émotion, une coquille semblable à une carapace impossible à détruire, et que pourtant son ami tentait en vain de détruire. 

La sonnerie annonçant la pose déjeuner se fit entendre, les élèves rangeaient  leurs affaires et partirent tous en direction de la cafétéria. Contrairement à tous, le blond et son ami roux se dirigeaient dans la cour sous la demande de Denki. Il lui avait dit qu'il avait besoin de parler avec son ami, et l'ami compris vite, et avait aussitôt accepter.

Denki n'avait pas faim, et refusait de manger quoi que ce soit de la part de son ami qui essayait en vain de lui donner quelques choses à grignoter. Mais ne voulant pas l'énerver, il n'avait pas forcer plus que ça, et le blond le remerciait silencieusement pour cela.

- Tu es pense quoi toi, de tout ça ? dit le blond en fixant le mur face à lui.

- J'en sais trop rien. C'est pénible, et dur à supporter, lui répondit simplement le rouquin.

Un silence calme s'était poser après ses paroles. Le blond semblait réfléchir, et le roux, lui, attendait calmement où voulait en venir son ami?

- Tu sais Eiji'.. Il avait deviné ma couleur préférée du premier coup.. commença le blond sous l'oreille attentive de son ami, mais entre nous, je n'avais pas vraiment de couleur favorite jusqu'à ce qu'il me dise "violet!" Il marqua une légère pause, puis repris. Il était tellement excité et heureux de deviner et penser que cette couleur était la bonne que je lui ai dis qu'il avait raison. Je n'ai plus jamais revu le violet de la même façon depuis.. En réalité, c'est lui qui a fait du violet ma couleur préférée.

Le dit Eiji n'osait rien dire. Il savait depuis le départ que cette discussion n'allait être que monologue de la part du blond, et ça ne le dérangeait pas vraiment. Il voulait depuis un moment que celui-ci parle, que celui-ci ce confit à lui, ou quelqu'un d'autre, il voulait que son ami vide son sac. Il voulait que son ami disent ce qu'il ressent, qu'il ne le cache pas, qu'il ne le cache plus, et qu'il aille de l'avant.

Dans l'esprit de Denki, tout les moments qu'il racontait à son ami silencieux se reproduisaient dans sa tête, il avait l'image précise de l'être qu'il avait perdu, les images tournaient dans son esprit comme un film, du début jusqu'à la fin.

La fin de la journée s'annonça rapidement pour toute la classe. Ainsi, ils se rendirent tous à l'internat, mangèrent ensemble, et comme demain était le week-end, ceux qui restaient pour celui-ci passaient la soirée dans le jardin de l'internat. Denki avait décider à les joindre. Il n'avait pas forcément prévue de leur parler, et c'est ce qu'il fit au final, il ne leur parlait pas, il ne les écoutait même pas. Son regard était perdu dans le ciel étoilé, tandis que ses amis non loin de lui le regardaient, peiner.

- Vous pensez que ça ira pour lui ? demandait la rose, inquiète.

- Denki est fort, ça ira. Il faut juste lui laisser du temps Mina.. lui répondit son amie en tortillant son lobe d'oreille en forme de prise de jack.

- Vous savez pourquoi il regarde le ciel comme ça..? demandait alors le noiraud.

- Quand il le regardait, il se sentait plein, comme si toute l'importance de l'univers était niché en lui. Il était pour lui, semblable à l'étoile du Nord, lui indiquant le chemin lorsqu'il se perdait, il prit une légère inspiration, comme pour retenir quelque chose, puis reprit. D'après ses dires, les étoiles brillaient bien plus ces dernières nuits, peut-être était-ce dû au fait que Shinzou était désormais l'une d'entre elle ? En vue de comment il regarde le ciel en ce moment même, je sais que c'est ce qu'il pense, et j'espère que les regarder ainsi le réconforte un petit peu, et lui permette d'avancer, à sa manière, à son rythme, en pensant que de la haut, Shinzou l'encourage à aller de l'avant, en étant fier de lui.

Le groupe d'amis se tuent suite à ce monologue, et regardèrent tous le blond avec compassion, à leur manière, ils envoyaient leur soutient, pour qu'un jour, il puisse ce relever plus fort de cette épreuve.

Recueil de One-ShotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant