Depuis que les princesses avaient vaincu Gramorr, elles vivaient une vie plutôt paisible. Iris avait plus de temps à passer avec Nathaniel, Talia ne relâchait en rien son entraînement et devenait donc de plus en plus puissante et Auriana passait qua...
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-« C'est tellement beau ! » pensa Iris.
Devant elle, se tenaient les collines verdoyantes du royaume, qui semblaient infinies. Iris admira l'incroyable perfection du château. Dressé sur une hauteur et entouré d'imposants remparts, il dominait la plaine. Sous les toitures fortifiées se distinguait la haute tour circulaire de la bibliothèque ainsi que, du côté est, les fenêtres des cuisines et, côté jardin, les balcons de cristal de la salle du bal. Du haut de ces balcons, la vue embrassait les grandes forêts et cascades Ephédiennes. A l'angle du palais royal se massaient de petits pavillons trapus réservés aux invités ainsi que ceux attenant au jardin, qui surplombaient la nappe d'eau qui entourait le château. Les murailles, taillées dans le cristal le plus pure, donnaient au château le brillant d'une gemme rare.
- C'est magnifique ! lança Auriana ébahie.
- Bienvenue chez vous les filles ! dit Ellira (Tante Ellen).
Elles s'approchèrent du pont levis pour que les gardes les reconnaissent et l'abaisse au dessus de l'eau0000.
- Sa Majesté, la princesse d'Ephédia ! cria l'un d'entre eux.
Soudain, le pont s'abaissa. Elles franchirent la grande porte située sous le chemin de ronde. Dans la cour intérieure, elles rencontrèrent quelques personnes de hauts rangs qui les saluèrent. Quand elles entrèrent dans le palais royal, une foule de gens prenait place.
-Quel monde ! énonça Talia avec de grands yeux.
Tous discutaient joyeusement, semblant avoir oubliés la raison première de leur venue. La pièce était grande et haute, avec au fond de la salle, de larges et impressionnants escaliers en colimaçons. Les filles se sentirent perdues dans cet univers de grandes personnes.
-Talia ! Auriana ! Iris !
Les concernées se retournèrent et deux jeunes filles leur sautèrent dans les bras. L'une, avait de longs cheveux bruns et un affublement fait de toutes les teintes de vert. Elle détenait une grâce incroyable. L'autre, possédait une splendide chevelure rousse, nouée en tresse et un bracelet, composée d'une étoile lilas, attaché au bras. Elle arriva avec un grand sourire aux lèvres.
- Lyna ! Carissa ! dit Auriana avec un grand sourire.
- Cela fait tellement longtemps ! Comment allez-vous ? Toujours occupées à vous disputer à propos du meilleur thé ? demanda Talia avec un petit rire.
- Très bien merci ! Carissa m'embête toujours mais bon, on fait avec... répondit Lyna qui souriait en haussant les épaules.
- Tu exagères un peu là non ?! On ne se voit presque plus... Puis de toute façon, c'est toi qui me cherche la première ! rétorqua Carissa, les bras croisés sur sa poitrine.
- N'importe quoi !
- Vous ne vous voyez plus ? demanda Iris.
- Après la défaite de Gramorr, nous avons dû rejoindre chacune notre royaume, expliqua Lyna, pour assurer la défense de notre peuple face à la menace de Praxina.
- Vous vivez en peur constante ici... résuma Talia.
- Oui, nous pouvons dire ça... C'est pour cela que ce conseil de guerre est très important. Il permettrait d'entendre tous les royaumes et que nous nous entraidions tous, autant que nous le pouvons, contre la menace du mal, continua Carissa.
- Jodan ! lança brusquement Auriana. Dans le fond de la salle, se tenait un jeune homme aux cheveux roux et aux yeux verts émeraudes. La jeune fille courut l'enlacer. Jodan était le frère d'Auriana, ils entretenaient un lien très fusionnel.
A la vue de cette scène de retrouvailles, les filles furent émues.
- D'ailleurs, lança Carissa qui décida de changer de sujet, vous n'êtes absolument pas prêtes pour l'assemblée !
Talia et Iris regardèrent leur accoutrement terrien. Il est vrai qu'ils n'étaient pas vraiment adaptés pour Ephédia.
A ce moment précis, un homme vint les voir. Il était habillé d'un costume incroyablement impeccable.
- Bonjour princesses, dit-il en s'inclinant légèrement. Je suis Bredan, le majordome de la cour. Ce sont vos parents qui m'ont ordonné de venir vous voir, ajouta-t-il en s'adressant à Iris. Je vais vous montrer vos chambres.
Iris se souvint alors que même si ce palais était le sien, elle n'avait jamais vraiment eut le temps de le visiter et n'avait, par conséquent, pas de chambre attitrée.
- Nous allons vous laissez, dit Lyna avec un clin d'œil. Vous avez des choses bien urgentes à faire. A tout à l'heure !
- Nous vous suivons ! énonça Talia qui partit la première, emboitant les pas du majordome.
Iris ne put s'empêcher de scruter l'ensemble du palais, même si elle y était déjà venu plusieurs fois. Cette fois-ci, il était libéré de l'emprise de Gramorr et rayonnait comme à l'époque de paix.
Bredan, Talia et Iris montèrent les grands escaliers en colimaçons et traversèrent différents couloirs pour arriver à celui où était leur chambre.
- Voilà, c'est ici, dit Bredan en pointant du doigt, trois portes en bois ornée de dorures.
- Merci beaucoup, dit Iris avec un grand sourire.
Il fit une révérence et quitta le couloir. Iris se dirigea vers la porte de sa chambre quand Talia l'interpella :
- Je me permets de faire une petite visite du château en premier lieu... Si cela ne te dérange pas bien sûr !
- Je t'en prie fais comme chez toi, lui répondit Iris souriante en baissant la poignée de sa porte.
Dès qu'elle eut franchi la porte de ses appartements, Iris huma l'air agréablement familier et se sentit soulagée. Elle s'avança dans le vestibule aménagé en petit salon et se laissa tomber sur l'un de ses fauteuils. Tendus de velours rose, ceux-ci étaient disposées en demi-cercle autour d'une table basse rectangulaire. Sur son plateau en cristal trônaient deux bougies et une coupe en verre qui diffusait des effluves florales. Lentement, la jeune fille enleva ses ballerines et posa les pieds sur un tapis. Iris sentit la chaleur de la laine sous la plante de ses pieds, puis elle se leva et passa dans une deuxième pièce, plus grande que la première. En son centre trônait un grand lustre, semblable à un bijoux précieux. Ses innombrables cristaux projetaient des reflets dansants tout autour de lui : sur les murs, sur le lit couvert de cousins déclinant toutes les nuances du rose et du violet, sur la vieille commode en bois et sur la bibliothèque qui occupait tout un pan du mur. Iris décida de commencer à se préparer pour se présenter comme il se devait au conseil de guerre. Elle se dirigea vers une ouverture à droite de la pièce : elle donnait sur une petite pièce où étaient rangés tous ses vêtements.
Tandis qu'elle finissait de s'apprêter, quelqu'un frappa à la porte.
- Vous pouvez entrer ! prononça joyeusement Iris.
- Pardonnez-moi de vous déranger, dit Bredan qui venait d'ouvrir la porte. Vos parents sont prêts à vous recevoir, le conseil va bientôt commencer.
