3 - Prisonnière

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Elle se fait jeter violemment dans une pièce sombre au murs de pierre mousseux et humide. Les seuls sources de lumière sont la petite fenêtre aux épais barreaux qui laisse passer la lumière du jour et la porte de la cellule qui laisse entrer les lueurs des flammes des torches.

Son seul lit est de la paille posé sur une vielle planche en bois menaçant de casser à tout moment, soutenue pas deux énormes chaînes. À l'opposé du lit, deux autre chaînes épaisses son implantés dans le mur. Sûrement pour y attacher un prisonnier ayant tenté de s'évader.

- Eh beh ! C'est plutôt luxueux pour une cellule. Si j'avais pu dormir dans ce genre d'endroits toute ma vie, j'aurais été plutôt contente ! Vous savez quoi ? Je me sens presque comme une princesse ! Vous traitez tous vos prisonnier ainsi ou c'est juste moi ?

- Tu veux un petit conseil, voleuse ? Ferme-la ou on te tue sur le champ.

- OK ! OK ! Je me tais. Pas besoin d'être aussi méchant.

Elle s'assois sur la planche et attend sagement. Elle ferme les yeux et écoute le crépitement des flammes des torches. Le chant des oiseaux prends soudain plus d'espaces. C'est ensuite au tour d'un <<Majesté, que faites-vous ici>> de prendre place.

- Eh bien ! J'en ai, de la chance !

- Te rends-tu compte de ce que tu as fais aujourd'hui ?

- Pourquoi vous cachez-vous derrière un mur ? Montrez-vous !

- Dois-je me répéter ?! dit le Seigneur sur un ton plus imposant.

Arika frissone sur le coup.

- Je m'en fiche. Je cherchais juste à manger. D'ailleurs, merci d'avoir pris ma dernière pomme.

- Ce n'était pas TA pomme. Enfin bref. Je suis juste venu te dire que je suis actuellement entrain de réfléchir à une sentence adaptée pour toi. Je pensais t'exécuter.

- Oh ?! Pour des pommes et quelques pièces ? Vraiment ? Êtes-vous certain d'avoir toute votre tête, Messire ? réplique Arika sur un ton ironique.

- Toi ! Sale petite ! hurla un garde.

- Ce que je veux dire c'est que vous êtes juste idiot. Vous rendez-vous compte de ce que vous avez ? Vous possédez un Royaume ! Vous pouvez dormir dans des chambres spacieuses aux lits confortables et aux meubles achetés chez les meilleurs producteurs. Vous mangez à votre faim voire plus. De la viande de qualité, des fruits et légumes de tous horizons, des gâteaux venant des meilleures pâtisseries ! Votre cellule, pour moi, c'est un grand cadeau. J'ai toujours rêver de dormir dans un endroit aussi confortable. Alors, effectivement, voler est un déli mais je ne faisais que survivre. C'est sûr que vous n'êtes jamais tombé à cause de la faim. Euh... J'espère que ce que j'ai dit n'était pas trop long et que vous avez compris de trois trucs quand même ? Hein ?

- Veuillez m'excusez Monsieur, intervint un autre homme, mais je pense que la mort est peut-être un peu... Hum... Exagéré, non ? Effectivement, aujourd'hui ce n'était pas forcément le bon moment mais quand-même... Elle a raison. Ce n'était que quelques pièces...

- Tout à fait d'accord avec lui !

- Tais-toi sale voleuse ! cria un autre garde.

- Je suis toujours entrain de réfléchir. Elle a perturbé un moment bien plus qu'important. Il faut qu'elle paie d'une manière ou d'une autre. J'en ai fini. Sinval, on y va.

- Bien Monsieur.

Quelques heures passe sans un bruit. Un silence presque gênant. Même les oiseaux n'osent plus chanter. Pour s'occuper, Arika assemble les brindilles pour en faire un petit oreiller et joue avec la mousse des briques de pierre. Elle jette des caillou entre les barreaux des fenêtres et compte combien il y a de brique dans la cellule.

- Dites monsieur le garde. Vous ne voulez pas jouer avec moi ?

Celui-ci s'approche des barreaux de la cellule.

- Écoute-moi bien sale peste. Tu mourras d'ici au moins deux jours. Et si ce n'est pas le cas, tu mourras quand même de faim.

Arika s'approche du garde et lui assène un énorme coup de pied dans les parties. Celui-ci tombe à terre et la jeune femme en profite pour lui prendre les clef. Elle ouvre la cellule tandis qu'il essaie d'appeler les gardes mais elle l'assomme avant qu'il puisse faire quoi que ce soit.

Les gardes ayant entendu des bruits étranges se précipitent pour vérifier que tout va bien et se mettent à poursuivre la prisonnière pour l'arrêter. Arika court le plus vite possible quand quelqu'un la tire soudain par le bras et l'emmène dans une pièce sombre. Il pose sa main sur sa bouche pour qu'elle ne fasse aucuns bruits, puis la relâche quand tous les gardes finissent de passer.

- Qui êtes-vous ?! Que voulez-vous ?!

- Parlez moins fort, nous allons nous faire repérer. Je me prénomme Sinval et je suis l'actuel Conseiller du Roi. Enchanté de faire votre connaissance Miss Arika. Ou plutôt Isana Hirial, fille du Roi déchu Darmal Hirial.

- Comment ?!

- Ne vous inquiétez pas. Je ne suis pas  là pour vous nuire. Juste pour vous proposer un marché. De toute façon vous n'avez pas d'autre choix que de me faire confiance. Vous avez tenté de vous échapper et là, je ne pourrais plus rien faire pour vous si vous vous faites attraper.

- Très bien. Je vous écoute.

- Parfait. Je vous demanderai juste de me suivre sans faire d'histoire et de faire ce que je vous demande. D'accord ?

Arika acquièce et le suis. Elle aimerait s'enfuir mais elle sait qu'elle n'a pas le choix, elle a été prévenue.

- Juste comme ça. Pourquoi m'aidez-vous ? Qu'est-ce que j'y gagne et vous, qu'est-ce que vous y gagnez ?

- Vous, vous gagnerez un minimum de liberté. Vous connaîtrez un grand luxe. Quant à moi, j'y gagnerai quelque chose de précieux. Peut-être qu'un jour, grâce à vous, je le verrai sourire.

- De qui parlez-vous ?

- Personne. À présent, contentez-vous de me suivre sans trop poser de questions. Vous êtes en fuite et je suis à présent complice.

Ils sortent de cet endroit sombre qu'était la prison, traversent un magnifique jardin et arrivent devant une chambre dont la porte en bois est joliment décoré de broderies noires et blanches avec un peu de dentelle pour accompagner le tout.

- Attendez avant d'entrer, je vous prie. Je vais vous expliquer la procédure. La salle dans laquelle vous entrerez est constituée de deux pièces. Le dressing, que vous verrez en premier et la salle de bain. Vous veillerez donc  à prendre un bain en premier. Ensuite, vous mettrez correctement les vêtements qui seront posés sur le paravent violet. Vous vous ferez un chignon puis vous me rejoindrez ici. Je vous attendrai.

- C'est quoi le principe de votre plan ? Me transformer en princesse ?

- Presque. Faites ce que je vous demande et ne posez pas de question. Allez, dépêchez-vous !

Une romance au grand Caractère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant