Chapitre 9

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Cassandre soupira, la réalité les rattrapait, elle aurait aimé que ce moment suspendu dure encore. 

Elle se résigna à s'éloigner de son amant pour décrocher son téléphone, c'était Jean-Paul qui s'inquiétait de ne voir personne arriver au commissariat. Florence tentait de banaliser la situation et de paraître tout à fait détendue, ça arrivait à tout le monde une panne de réveil !

Cela était sans compter sur Roche qui en avait décidé tout autrement. Florence s'était éloignée de Roche, lui tournant le dos. Pascal avait donc pour seule vue le dos nu de sa partenaire. 

Il s'approcha, repoussa délicatement les quelques mèches de cheveux qui recouvraient l'épaule de Florence et y déposa un baiser, puis un autre, les premiers baisers étaient doux, les autres devinrent plus appuyés. Roche traça une ligne imaginaire partant du cou de Florence et allant jusqu'à son épaule nue. Celle-ci, toujours en communication avec le lieutenant Marchand avait de plus en plus de mal à se concentrer sur les dires de son interlocuteur, sous le regard amusé de Pascal. ... 

Lorsque Cassandre sortit de sa douche une douce odeur de pain grillé et de café envahissait l'atmosphère. Florence ne se rappelait même pas la dernière fois ou elle avait pris un vrai petit déjeuner. Pascal était dans la cuisine, Florence s'arrêta un instant et l'observa. Il était dos à elle. Comment cet homme faisait-il pour apaiser ainsi tous ses doutes. Excepté son mari il y a des années personne n'avait eu le droit d'entrer ainsi dans son intimité, elle avait toujours tout cloisonné, seconcentrant uniquement sur son rôle de mère et son rôle de flic. Puis il était arrivé et en un regard, il avait réussi à tout chambouler. 

Elle s'approcha et l'entoura de ses bras, posant ses paumes de mains sur son torse et son menton sur son épaule. Ils restèrent quelques minutes ainsi, se satisfaisant uniquement du contact de l'autre.

Pascal partit avant Florence en direction de la gendarmerie afin de ne pas éveiller les soupçons, ou plutôt pour ne pas les confirmer davantage. Il fut accueilli par un Jean-Paul provocateur :  

- « Alors Pascal, la nuit a été bonne ? » 

- « Euh, qu'est-ce que ça peut te foutre Jean-Paul ? » 

- « Allez Pascal, arrête, tu ne me la fais pas à moi. Il était temps, c'est ta mère qui va être ravie ! » 

- « Oui ben calme toi Jean-Paul, si ça pouvait rester discret ça m'arrangerait puis on ne va pas se marier tout de suite hein ! » Cassandre qui venait d'arriver au commissariat interrompit les deux compères. 

- « Bonjour messieurs, on a du nouveau ? » 

- « Bonjour madame la commissaire, Maleva est en train de s'équiper dans la salle d'interrogatoire, on a vérifié les micros et les caméras, tout est en place. » 

- « Oui et quant à Julien, son alibi a été confirmé par son patron. Il était bien au garage au moment du crime. » ajouta Pascal 

- « Oui mais Roche, le patron a très bien pu être payé par le père pour fournir un alibi à son fils, il nous faut plus de preuves. Ce serait bien de vérifier s'il n'y a pas de caméras de surveillance aux alentours. Et vérifiez aussi la triangulation de son portable. » 

- « A vos ordres commissaire » 

Maleva entra dans la salle, elle était équipée et prête à partir en infiltration. Le plan était établi : Cassandre et Roche seraient en planque devant le journal afin d'intervenir au moindre problème, équipés de micros leur permettant de suivre toutes les conversations de Nicki au sein du bâtiment. 

🤍Cassandre & Roche 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant