69 heures 12 minutes / 15h46

363 36 0
                                    


7h12. Le soleil se levait mais j'avais toujours froid. Je n'avais pas dormis de la nuit.

Après ma dispute avec Cinq et après qu'il soit partis en claquant la porte, il m'avait fallut quelques minutes pour réaliser ce que je venais de faire et me remettre à bouger. Je marcha silencieusement, comme par automatisme, jusqu'au lit et ramassa son blazer au passage. Je m'assis sur matelas et me laissa tomber contre la tête de lit, son odeur toujours présente partout autour de moi. Je serrais son vêtement, celui que j'avais promis à la directrice, son putain de blazer, si fort que j'aurais voulu le réduire en cendres. Je remonta la couverture contre moi et ce fut à ce moment là que les premières larmes commencèrent à couler le long de mes joues, sans faire de bruits.
Les heures défilèrent et je ne bougea pas, me repassant la scène encore, et encore, et encore.
Je me la repassa trop de fois, me détestant un peu plus à chaque visionnage.

Je pleurais toujours quand le soleil lécha le carreau et me fit plisser les yeux. 7h12.
J'étais engourdie, les larmes avaient séchées sur ma peau et j'avais l'impression que le moindre mouvement me casserait.
J'étais à nouveau vide, sans raison valable d'exister, à part celle de nous faire sortir d'ici.
Il me détestait, et il me détesterait quand j'aurais trouver la sortie de ce fichu labyrinthe.
Même si je m'étais totalement perdue dedans.
Je lui devais au moins ça.
J'inspira un grand coup puis après avoir fait craqué je pense 89% de mes os, je me leva. Ma tête tourna quelques secondes et je faillis tomber là mais fit le maximum pour rester debout et me diriger vers la salle de bain.
J'avais vraiment une salle tête. Je ne m'étais jamais vraiment trouver jolie mais là, un cadavre aurait meilleure mine. Je souffla, un frisson parcourant mon échine puis enclencha la douche. Dès que l'eau approcha les 40 degrés, je me glissa dessous et détendit mes muscles un par un, m'obligeant à réfléchir à autre chose. 10 minutes s'écoulèrent et j'eu la force de quitter cette cage de protection pour m'enrouler dans une serviette et réfléchir à de nouveaux vêtements. Ce fut un débardeur sans manche noir, un jeans à trou de cette même couleur et par dessus une veste légère dans les tons bruns. Rien de très extravagant mais je dois avouer que ce n'était pas ma priorité.
Je me brossa les dents et les cheveux puis sortis de la salle de bain devenue sauna, regrettant sa chaleur et son réconfort.

J'avisa la pièce, m'efforçant d'enlever tout ce qui s'était passer avant les 10 dernières minutes et me demanda un court instant si on pouvait perdre quelque chose dans un rêve ?
Non c'était stupide, on le récupérerait dans la réalité. Je secoua la tête et quitta la chambre, la laissant dans un piteux état.
Dans le couloir je me demanda dans laquelle pouvait être Cinq puis me souvenant les bruits de pas, par le temps et où ils allaient, je réduis les possibilités à deux portes. La première s'ouvrit tout de suite quand je tourna la poignée, j'en déduis donc que c'était la deuxième. J'inspira puis toqua légèrement.
Silence puis un soupire se fit entendre, suivit de pas et enfin la porte s'ouvrît sur le garçon, toujours dans la même tenue qu'hier et qui avait l'air de ne pas avoir dormis beaucoup mieux que moi. Pour la première fois, il me dévisagea vraiment. Mon ventre se serra et je perdis mes mots.

Cinq : si tu n'as rien à dire  tu peux t'en aller.
Celia : j'allais partir, chercher un moyen de nous sortir d'ici. Je me suis dis que tu voudrais être au courant, histoire de ne pas rester bloqué dans mon subconscient.

Même si c'était le plan initial.
Il leva un sourcil puis se tourna, rentrant dans sa chambre mais laissant la porte ouverte. J'entra à mon tour et vis qu'il commençait à se changer. En soupirant je détourna le regard et me mordis les joues, déjà bien abîmées.
Un flashback me revient, celui du matin après notre première nuit ensemble. Ce même matin de cette nuit où j'étais rentré dans sa tête, où j'avais vu le garçon briser qu'il ne montrait pas. Ce matin là, où j'avais commencé à le désirer.
En tentant le diable et laissant mon regard se poser sur lui, je remarqua, alors qu'il était plus qu'évident, un tatouage en forme de parapluie sur son poignet. Comment j'avais pu passer à côté ?

Escape Dream Où les histoires vivent. Découvrez maintenant