Pour un Monde parfait {Black Butler}

Chapitre 1 : Le Commencement

Partie 1 :

Pdv Hope :

Mon réveil sonne. Cet objet atrocement bruyant qui, comme son nom l'indique, me réveille tous les matins annonçant ainsi le début de chaque journée : toutes identiques, et toutes un calvaire... Je mis du temps avant d'ouvrir mes yeux, je ne voulais pas revenir à la réalité, à ma vie actuelle et répétitive, à ce monde qui, à mon avis, n'est pas le mien... Mon corps était lourd. Je n'avais pas envie de me lever, d'aller au collège, de subir leurs regards, et surtout, de le revoir lui...

"Il va arriver. Il est toujours là. Il me suit partout."

Je ne voulais plus le voir, il était partout : il me suivait, me parlait, me hantait du réveil à mon coucher. Il me terrifiait. Un simple "bonjour" et les larmes que je retenais couleraient à flot sur mes joues. Tout était à cause de lui. Il détruisait ma vie et moi, je ne pouvais pas l'en empêcher.

-"Je veux changer de monde..."

Je me levais et mis mon uniforme, attachais mes cheveux en chignon avec un élastique et sans oublier, caché sous ma chemise, mon collier qui ne me quitte jamais. C'est un bijou familial transmit de générations en générations depuis plusieurs siècles. C'est surtout, mis à part le manoir dans lequel je vis, le seul souvenir de ma famille et...de mes parents. Habituellement, je vivais avec ma nourrice mais je ne la voyais jamais, elle prétextait avoir du travail pour ne pas me voir donc j'étais toujours seule... Elle me fuyait, comme les autres...

Enfin, je me mis en route vers mon collège. C'était étrange, depuis ce matin, il ne m'avait toujours pas adressé un mot. Sur le chemin, tous les élèves de mon école étaient divisés en deux catégories : ceux qui me fixaient avec dégout ou avec mépris et ceux qui me fuyaient. Dans tous les cas, ils m'évitaient tous et je restais seule...

-"Bonjour, comment vas-tu ?"

Soudain, dans un sursaut, mon cœur se mit à battre, je me sentis fiévreuse et les larmes se mirent à couler à flot sur mon visage. Je lui répondis le mensonge habituel : un petit "bien". Il continuait à me parler tandis que ma voix baissait de volume à chaque réponse que je lui donnais à cause de malaise provoqué par les regards et les rires des collégiens autours qui me dévisageaient.

-"Que se passe-t-il ? C'est à cause d'eux ? Tu ne te sens pas bien ?!"

-"Grace à qui selon toi ?!"

-"Aucune idée !"

-"..."

Finalement, nous arrivâmes au collège. Il regroupe les années de collège et de lycées. Cet établissement de luxe possède des amphithéâtres pour chaque classe. De plus il est très prestigieux et n'est réservé qu'aux familles les plus fortunées et les enfants de nobles.

La sonnerie venait de finir de retentir et presque tous les élèves étaient déjà rentrés dans leur classe respective. Je me dépêchai d'aller dans le couloir où se trouvait tous les casiers pour aller chercher mes affaires d'histoire.

-"Hi hi ! Fais attention on dirait bien que quelqu'un t'attend !"s'exclama-t-il amusé.

-" Quand est-ce que tu te tairas enfin ?! A quoi bon continuer de parler ? Tu sais bien que personne ne peut t'entendre..."

-"C'est bien pour cela que je le fais !"

Effectivement, il y avait bien quelqu'un qui m'attendait à mon casier. C'était un garçon plus âgé. Il avait une allure fière et une stature exprimant une sensation de supériorité envers les autres. Comme à son habitude, il portait mal son uniforme : cravate male mise, non serré, la veste accrochée à sa taille, la chemise déboutonnée laissant apparaître le haut de son torse et en dehors du pantalon mais surtout, aucun sac d'école ou aucun livre et portait deux anneaux à son oreille bien que les bijoux d'oreilles soient contraires au règlement pour les garçons.

S'appuyant sur mon casier, il repoussa la frange de ses cheveux violets et ondulés pour laisser apparaitre ses yeux marron clair puis me regarda avec son habituel sourire de sadique. A le voir ainsi, je sus qu'il allait encore s'en prendre à moi... Après tout, il ne s'était pas installé sur mon casier par hasard, il m'attendait...

-"Hi hi ah ah ah ! Alors comme ça on arrive en retard la folle ?!" dit-il en s'avançant vers moi...

-"Ne peux-tu pas me laisser tranquille pour une fois au moins, Thomas ?"

-"Non voyons ! C'est le but du harcèlement ! J'ai commencé dès l'enfance avec toi, tu ne penses tout de même pas que je vais m'arrêter aujourd'hui ! ^^" me répondit-il en me plaquant contre les casiers, son visage à moins de cinq centimètres du mien...

Il était terrifiant ! Ces yeux exprimaient son addiction à la violence, la folie qui se consumait en lui comme une flamme qu'on ne pouvait éteindre ! Il rapprocha sa main de mon cou, le saisi et se mit à m'étrangler. J'essayai de le repousser et finis par réussir. Je m'éloignai de lui et des casiers puis il se mit à rire...

-"T'es vraiment trop mignonne quand t'es effrayée ! Ça me plait ! C'est cette tête là que j'aime voir sur ton visage ! Fais-moi plaisir, ne change pas s'il te plait ! Mais dis-moi, ça fait quoi d'être traité de bizarre, de barge, de folle, d'anormale, d'être évité par tout le monde et d'être harcelée juste parce que tu entends des voix ?!"

Il explosa de rire pendant que j'ouvris mon casier et pris mes affaires.

-"Même si tu ne l'entends pas, sache qu'il est bien réel"

-"Moui, il te mène la vie dure. Mais sait-tu seulement que c'est dur pour moi de penser que je peux avoir de la concurrence alors qu'il est invisible et que t'es la seule à l'entendre !"

Il s'approcha de moi et me donna un coup de poing dans le ventre si fort que je tombai au sol laissant tomber toutes les affaires que je venais de prendre. Mon harceleur s'en alla en riant aux éclats et qu'en à moi, je me levai et me dépêchai d'aller en cour...