Douce Renaissance. - [C!Wilbur - SBI AU]

Vivant.

Un one-shot qui ne sera jamais terminé à vrai dire.

Mais vu que son écriture m'avait quand même plu au départ, je vous le partage, l'ayant tout de même "terminé" malgré sa non-continuation :)

Si ceci vous inspire à votre tour d'écrire à partir de ce texte, et ainsi d'en créer une suite par exemple, dans une timeline des Sleepy Bois Inc : Faites vous plaisir, vous en avez le droit ! :P

Bonne lecture à tous !

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Comme chaque fois, lorsqu'il rouvrait ses yeux, son esprit reconnectant à sa réalité actuelle...la seule chose qui fut présente pour l'accueillir fut le silence. Froid et vide. Comme chaque fois, chaque jour et nuit, chaque moment de ce temps qui passait bien trop vite. Tout simplement froid comme un iceberg, et vide comme le void présent sous la bedrock.

C'était comme lui, à vrai dire. Son corps était froid, son esprit et sa vie ici était vide comme tout.

Pourtant, parfois, il pouvait encore le sentir. La douce chaleur qui venait transpercer sa cage thoracique quand la chaude lame de diamant à l'enchantement de flammes vint pénétrer dans sa chair et de briser ses os, tranchant de la pointe de l'épée toute circulation ou partie vitale, le chaud liquide carmin qu'était son sang venant rendre cette lame d'autant plus belle, cette arme rendue encore plus sublime quand cette action venait de son propre père...

Mais pourtant il restait vide. Lui, un être tant grand et fier, qui se retrouvait dans une fichue gare vide de monde, de vie, et vide de trains. L'infinie voie de fer était toujours vide.

Sa main balança une de ses mèches de cheveux sur le côté, hors de ses yeux alors qu'il réajusta son beanie, se redressant doucement du sol en position assise, son regard se perdant un instant sur le parterre. De simples carreaux collés à terre par le ciment, grisés dans une très vieille teinte de bleu et sales par les pas qu'il eut tant fait lors de ses centaines et ses centaines de réflexions. Il ne pouvait même plus compter le nombre de fois où seuls ses pas se faisaient entendre maintenant. Même les nombreuses ombres qui l'entouraient ne faisaient aucun bruit, aucun son. Pas même une seule respiration.

Pourtant, Mexican Dream était toujours là, présent, dans le Limbo en sa compagnie. De jour en jour, d'années en années, il ne changeait pas d'un pouce, à être toujours aussi insupportable. Et cela en était au point que même lui maintenant ne l'entendait plus, car son esprit n'arrivait plus à supporter de telles cacophonies de sa part. Il aurait pu le tuer des milliers de fois, encore et encore, que ce soit au poing, au combat, à la simple strangulation furtive, à la chute, à le pousser au suicide ou même armé, le transpercer encore et encore et encore...oh qu'il en rêvait. Même s'ils étaient déjà morts. Il en rêvait juste tant. Même encore maintenant, même sans l'entendre.

Mais, il commençait à en avoir marre de ce silence.

Schlatt n'était plus ici, il le savait. Au départ, sa compagnie aussi avait été catastrophique. Même fantôme tu le voyais sans cesse avec une bouteille de bon vieux whisky dans sa main, lui toujours dans un état qui lui piquait le nez et lui faisait rouler des yeux, le voyant plus passer son temps à dormir qu'autre chose. Puis une fois, il s'en est allé. Comme ça, par un train qui était arrivé par simple hasard de nulle part et qui l'eut emmené. Le premier train.

Il n'était pas monté dans ce train. Et il savait, il savait qu'il l'aurait pu, juste pousser l'autre vieux idiot et de monter par les portes du wagon et de se barrer d'ici vers quelconque destination inconnue de sa personne.