~Chapitre 04~

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~Chapitre 04~

(ou forcer quelqu'un à dire je t'aime)

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-Aller !!! insista le noiraud, tirant la joue d'un Poe rouge pivoine. Dis le ! 

-Mais s-s-si tu le sais, pourquoi tu veux tant que je le dises... 

-Parce que je considère que tu ne l'as jamais dit ! 

Cela faisait seulement un quart d'heure qu'il s'était pointé comme une fleur chez l'américain et avait fait "comme chez lui" comme à chaque fois, c'est à dire piquer un truc dans le frigo et venir le manger à côté de son ami (peut-on encore parler d'ami au vu de la situation ?) assit sur le canapé. Ils avaient un peu discuté de tout et de rien jusqu'à ce que Ranpo mette les pieds dans le plat. La capacité de Poe à bégayer avait décuplé et il avait atteint une teinte de rouge qu'un coquelicot lui envierait. 

-Arrête de fuir ! rit Ranpo avant de passer sa main dans les cheveux du brun et planter ses yeux émeraude dans le regard de son vis à vis. Oooh ! T'as pas les yeux gris !!! 

-Euh... non... 

-Ils sont violets !!! C'est magnifique !!! 

Poe détourna le regard et bégaya quelque chose d'incompréhensible tandis que le brun éclatait de rire. 

-Dis le moi, je veux l'entendre de ta bouche ! 

-I can't ! paniqua l'américain, parlant par réflexe dans sa langue maternelle (ce qui fit encore plus rire le détective). 

-Je ne sais pas ce que ça veut dire, parle japonais. 

-Ça veut dire "Je ne peux pas"... 

-Si tu peux !!! 

-Mais puisque tu sais déjà, pourquoi tu veux que je te le dise ? 

-Et puisque tu sais ce que j'en pense, qu'est-ce qui te fait peur ? 

Les joues de Poe chauffèrent encore un peu plus et ses yeux fuirent le visage du noiraud. 

-Edgar, regarde moi. 

Ranpo lui prit le visage d'une main et le força à tourner la tête vers lui. Le regard améthyste de l'écrivain le fuyait toujours, le faisait soupirer. 

-Regarde moi, redemanda-t-il d'une voix douce. Et respire, ce serait dommage que tu meurs d'asphyxie. 

(Il n'est pas capable de rester sérieux plus de deux minutes il semblerait.) Le brun ferma les yeux et soupira un bon coup pour se détendre avant de les rouvrir. Ranpo y planta son regard vert plein d'encouragement, faisant éclater de rire l'écrivain. 

-We are two children, one who absolutely wants the other to say "I love you" and the other unable to say it even though he knows it is mutual... lâcha-t-il finalement.

-Je comprends paaas l'anglais !!! râla le noiraud. 

-Je sais, tu n'as pas besoin de comprendre. 

-C'est méchant. Bon, maintenant que tu t'es calmé... 

-Pourquoi tu ne le dis pas toi ? 

-C'est pas l'heure. 

-Parce qu'il y a une heure pour le dire ? 

-Ça dépend de comment tu veux le dire. Et moi comment je veux le dire c'est pas l'heure. Toi par contre rien ne t'en empêche. 

Un roman rien que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant