Chapitre 4 - Sa fille

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Loane attendait le retour de son père sur un banc de l'école.

Elle regardait les voitures qui passaient de gauche à droite sur la route puis sourit en voyant la Mercedes noire de son papa. Elle couru vers cette dernière mais s'arrêta aussi tôt quand la fenêtre s'ouvrit. L'homme au volant n'était pas son père...

« Bonsoir. Tu dois être Loane. C'est bien ça ? »

La petite ne répondit pas.

« Bah alors ? T'as perdu ta langue ? »

« Papa m'a dit de ne pas parler aux inconnus... »

Guillaume sourit à cette phrase –« Elle est maline, ta gosse, Aurélien. »

La fenêtre de derrière s'ouvrit et Loane vit son père.

« Bonsoir, ma chérie »

« Papa ! »

Aurélien ouvrit la porte et sa fille sauta dans ses bras.

« Comment s'est passé ta journée, ma chérie ? »

« Très bien, papa ! »

Les deux se libérèrent de leurs étreinte et la jeune fille posa ses yeux sur le conducteur.

« Papa ? C'est qui le monsieur ? »

« C'est un vieil ami à moi. Il resta quelques temps avec nous. »

La petite ne répondit pas et hocha simplement la tête.

*Arrivés à la maison*

« Je vais faire mes devoirs, papa »

« D'accord, mon ange. Je t'appelle pour diner. »

Loane monta à l'étage et quand Aurélien entendit la porte de sa chambre se fermer, il gifla fortement l'arrière du crâne de Guillaume.

« Eh ! Pourquoi t'as fait ça ? »

« N'adressez plus jamais la parole à ma fille. Plus jamais. »

« Bah quoi ? Je n'ai rien dis de mal... »

« Oh vraiment ? Votre présence seule suffit à me faire grincer des dents. »

« Ok. Ok, ok...je comprends que devoir accueillir chez toi la personne qui voulait te tuer il n'y a même pas 2 jours est un peu...cocasse. Mais bon, vous êtes coincés avec moi jusqu'à ce que je lui règle son compte à l'autre. »

Aurélien ne répondit même pas. Il était sur le plan de travail de la cuisine entrain de préparer le repas du soir. Guillaume roula des yeux et s'assit sur le canapé de la salle qui restait dans un angle où il pouvait avoir une vue parfaite sur Aurélien et tous ses mouvements.

Il sorti de dessous la table basse un sac de sport qu'il ouvrit. Il commença à sortir des armes de tous types : des légères, des plus lourdes, à feu, des plus aptes au corps-à-corps...

« Vous avez intérêt à garder ces armes hors de la portée de ma fille... »

« Tu. »

« ...pardon ? »

« Arrête de me vouvoyer. C'est énervant. »

« D'accord, alors T'AS intérêt à faire en sorte que MA fille ne trouve pas TES armes. »

« T'en fais pas...je sais ce que je fais... »

« T'as dit ça aussi à mon frère avant d'avoir échoué à me butter ? »

« Eh ! Ramène pas ça sur la table ! Je ne suis pas plus heureux que toi de devoir rester ici avec un nouveau riche snob qui passe son temps à se plaindre de celui qui veut l'aider à survivre. »

« T'en a rien à foutre de ma survie ! Tu veux juste les 5% de mon compte bancaire ! »

« C'est pas faux. Mais d'un côté, si je veux les avoir il faut que je me préoccupe un minimum pour ta sécurité. Sinon, je risque de me louper encore une fois...comme tu laisses sous-entendre... »

« Alors tâche de ne pas rater cette fois ! Sinon je... »

« Sinon quoi ? Tu vas hanter mes nuits avec ton fantôme ? Eh eh...Écoute-moi bien maintenant... » - il se leva de son canapé et se rapprocha du jeune père d'un pas non rassurant – « Là, en ce moment, tu n'es pas le seul à risquer ta vie. Je risque aussi de me faire butter en t'aidant...alors... » - il l'attrapa violement pas le col de sa chemise – « T'as intérêt à surtout ne pas me la faire à l'envers. Si tu oses contacter la police, me dénoncer ou...eh eh...me tuer dans mon sommeil, je n'aurai aucun mal à t'achever. Je perdrai peut-être une somme d'argent importante, mais il y aura toujours des gens assez tarés pour faire appel à mes services. » - la prise sur son col se serra et il le souleva à son niveau – « Ne fais pas la même erreur que ton frère...Ne me sous-estimes pas. Tu m'as bien compris ? »

Aurélien était sans voix mais il ne semblait pas apeuré. Juste enragé. Guillaume vit sa main se poser sur le couteau de cuisine qu'il avait laissé sur le plan de travail.

« Lâche-moi. Tout de suite. »

Guillaume lui afficha un sourire malsain avant de le relâcher – « Fais pas le malin. » - Aurélien souffla bruyamment du nez en lâchant le couteau.

« Tu nous fais quoi à manger? »

« Nous ? Tu prends trop tes rêves pour des réalités... »

« T'es sérieux ? C'est pas le minimum que tu me dois pour te protéger ? »

« Tu es déjà sûr de toucher une bonne fortune, ça ne te suffit pas ? »

« Non, pas vraiment. Et puis de toute façon...je crois que ta fille trouvera ça bizarre de ne pas me voir à table avec vous alors que, selon tes dires, "je suis un vieil ami qui compte rester quelques temps chez toi..." »

Aurélien soupira en rognant presque – « Pitié, faites que ça se finisse vite... C'est du bourguignon que je prépare. »

« Mmmmh...je me plais déjà ici... » -rigola-t-il en nettoyant la lunette de son arme.

« Connard... » - murmura Aurélien.

« Je t'ai entendu, hein. »

Le Garde du Corps - OrelxGringe - FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant