Chapitre 5 - La nuit

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Le diner s'était passé sans grandes discussions. Du moins, pas entre les deux adultes. La petite Loane semblait être très curieuse au sujet de Guillaume. Elle lui fit quelques questions. Questions auxquelles il devait mentir.

« C'est quoi ton métier, Guillaume ? »

« Euh...je suis...psychologue... »

« Ça veut dire quoi ? »

« Ça veut dire que...j'aide les gens qui ont besoin d'aide émotionnellement. Et je leur donne des conseils pour qu'ils aient mieux... »

« Loane ? » - commença Aurélien – « On ne parle pas à table. »

« Pardon, papa »

« C'est pas grave, ma chérie. Mange maintenant, sinon ça va refroidir. »

*Fin du diner*

Aurélien finnisa de ranger la vaisselle dans le lave-vaisselle et Loane était montée dans sa chambre à nouveau.

« Tu comptes te coucher maintenant ? » - demanda Guillaume.

« Non. Je reste toujours quelques minutes sur le balcon avant d'y aller. » - répondit-il avec une voix basse et sans émotion.

« D'accord. » - il enclencha le chien de son arme et Aurélien sursauta.

« Qu...qu'est-ce que tu fais avec ça ? »

« Bah je te suis. Je ne peux pas te laisser sans surveillance désormais. »

Aurélien lui jeta un regard méprisant. Il n'appréciait vraiment pas la présence du plus grand et le fait de devoir lui obéir pour ne pas risquer sa vie l'énervait encore plus.

« De toute façon tu ne m'écouteras pas si je riposte... »

« Je vois que tu commences à comprendre... » - répondit-il sarcastiquement.

« Et bien soit. » - souffla le plus jeune.

.

.

.

Une fois dehors sur le balcon, Aurélien s'assit sur le banc et scruta l'horizon tandis que Guillaume resta debout à quelques centimètres derrière lui, toujours avec son arme en main et vigilant à chaque détail de l'extérieur.

Tout semblait calme et normal, mais Guillaume ne baissa pas sa garde pour autant. Ses yeux restaient fixés sur Aurélien et sur le paysage qu'il regardait. Il ne put s'empêcher de se demander pourquoi il faisait ça. C'était chiant de rester assis, sans rien faire, à regarder le soleil se coucher... Qu'est-ce que les riches avaient tous avec ces manies bizarres... ?

Cependant, le visage apaisé du jeune père ne le permit pas de lui poser la question. Il avait l'air d'être dans son monde et il ne voulait pas le retirer de cette humeur. Malgré le fait qu'il ne l'appréciait pas trop, il comprenait qu'avec tout ce qu'il avait dû endurer jusqu'à maintenant qu'il méritait un petit moment pour lui.

Ils restèrent jusqu'à la disparition du soleil et Aurélien se releva en se dirigeant vers l'entrée. En passant par cette dernière, il put remarquer la fenêtre que Guillaume avait brisé, la nuit où il avait tenté de le tuer.

« Ah ! Et compte pas sur moi pour remplacer la vitre. » - déclara le plus jeune.

« Je m'en occuperai quand j'aurais ma paye. » - rétorqua froidement Guillaume.

« Alors tâche de bien faire ton travail, si tu veux l'avoir ! » - haussa-t-il la voix.

« Eh ! » - il lui attrapa la bras violement – « Je suis peut-être ton garde-du-corps mais n'abuses pas de cet avantage ! »

« LÂCHE-MOI TOUT DE SUITE ! » - cria-t-il.

Guillaume ne desserra pas sa prise. Il remarqua quelque chose de brillant caché dans les buissons.

« Merde...BAISSE-TOI ! »

*PAM*

Le Garde du Corps - OrelxGringe - FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant