Chapitre 19 - Révélation atroce

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Aurélien resta immobile contre sa chaise. Même si il voulait bouger, il ne le pouvait pas. La prise de l'agent était beaucoup trop forte. Il vit Clément se rapprocher d'eux avec un léger sourire, caché derrière sa cigarette.

« Si tu bouges d'un trait, tu rejoints ta femme. » - le prévient-il en dégageant ses cheveux de son oreille dévoilant son oreillette - « Tu es malin, Aurélien... » - il lui arracha l'appareil et l'écrasa sous le talon de sa chaussure - «...mais pas assez... Bon maintenant, je vais ordonner à mon garde de te lâcher. Si tu te lève de ta chaise, si tu cries, si tu fais n'importe quel geste brusque...tu sais ce qui t'arrive. »

Aurélien hocha la tête, toujours aussi apeuré.

« Bien. Lâche-le. »

L'homme obéit aussi tôt, laissant le plus jeune reprendre sa respiration d'une façon saccadée.

« Maintenant laisse-moi seul avec lui. Toi, occupe-toi de sa fille. »

Le cœur d'Aurélien loupa un battement.

« Ne t'en fais pas, cher frère. Je ne lui veux aucun mal. Je veux juste qu'elle reste à l'écart de se qu'il va se produire dans quelques minutes. Du coup, toi, tu es prévenu. Tâche de ne pas faire de mal à ma nièce. Retiens-la le temps qu'il faudra pour que je règle cette affaire de famille. »

« Très bien, monsieur. »

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La salle de bain où se trouvait Loane faisait la taille d'un appartement parisien. Cet espace, relativement imposant, lui foutait le cafard. Elle qui avait l'habitude d'une maison plus modeste et chaleureuse se sentait à présent presque étouffé de toute cette folie des grandeurs...

Ses pensées furent interrompues par un bruit de l'autre côté de la porte de la salle de bain. Elle se sécha les mains et se dirigea vera cette dernière.

« Qui est là ? »

La porte s'ouvrit lentement. C'était un homme en costard, très grand avec un regard très froid. Et, comme si cette description n'était pas déjà assez inquiétante, elle remarqua une arme dans sa main droite.

« Ton oncle m'a ordonné de te surveiller. Suis moi. »

«... J'ai pas envie... »

L'homme enclencha le chien de son arme.

« Je déteste me répéter... Tu as deux choix, jeune fille. Soit tu me suis bien gentillement, soit... tu reste dans cette pièce...pour toujours. »

La petite trembla de tout son corps et ses yeux commencèrent à perler. Elle s'avança vera l'homme mais s'arrêta aussitôt en relevant le regard derrière l'homme. Ce dernier sentit une pointe métallique se forcer contre son crâne.

« Moi je te propose un joker... Tu lâche ton arme gentillement et tu laisse la gamine tranquille. »

L'homme en costard resta immobile et obéit aux ordres indirectes de Claude. Ce dernier saisit son arme et le rangea dans son étui.

« Ça va, Loane?»

Elle hocha la tête nerveusement.

« Bien. Toi ! Mets toi sur le côté et laisse la passer ! Garde tes mains en l'air ! »

L'homme obéit, laissant une ouverture pour la petite.

« Viens Loane. Reste au près de moi. »

Elle couru vers lui et s'agrippa à sa jambe.

« Tout va bien. Je suis là...  » - lui chuchota-t-il en caressant sa tête.

« Où est papa ?  »

Le Garde du Corps - OrelxGringe - FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant