Let the past die... LivaixOC (EN COURS)

Chapitre 13 : punition.

Livaï ferma la porte sans rien dire, et s'installa à côté de moi. Je l'observais attentivement me demandant bien ce que le nain me voulait. Je vis qu'il souffrait encore de mon coup de tout à l'heure, il grimaçait de douleur à chaque mouvement. J'espérais sincèrement qu'il ne venait pas de me déranger juste pour me demander si ça allait ou je ne sais quoi encore. Je restais de marbre, faisant style que j'étais seule, je scrutais la lune, la main posée, toujours avec ma poche de glace, sur ma mâchoire douloureuse, j'avouais qu'il ne m'avait pas loupé.

" Comment va ta bouche ? 

- Si t'es venu pour ça, ce n'est pas la peine vas-t-en.

- Je te sentais à cran aujourd'hui. Un problème ?

- Aucun. 

- A moins que le 17 janvier soit une date particulière pour toi ?  Je m'arrêtais un instant pour me détourner de son visage que je regardais lors de notre discussion. Je prenais une inspiration en regardant le ciel étoilé, ravalant ma salive. Je lui répondis sans me retourner. Décidément, il avait le don de trouver la moindre faille chez moi, et ça me plaisait moyen...

- C'est une date quelconque.

- Oui bien sûr... Miss Parelthón ne dit jamais rien c'est bien connu. C'est quand tu vas enfin te décider à t'arrêter ?

-Lâches-moi la grappe Livaï pour une fois, ça changera."

Il me regarda stupéfait de ma réaction, avec un léger sourire narquois. Je ne supportais pas le fait qu'il sache à chaque fois que j'étais pas bien. Et oui, pour moi le 17 janvier était une date très importante car c'était son anniversaire, à la personne que j'ai le plus aimé dans ce monde pittoresque et que Livaï m'a arraché. S'il avait réussi à le sauver, je ne serai pas dans un tel état de souffrance et d'agonie intérieure. Je baissais mélancoliquement mes yeux noisettes repensant aux souvenirs douloureux de sa disparition. Le bruit des sabots des chevaux retentissant sur les allées de la ville, les essoufflements des soldats et leur mine déçue, les souffrances des blessés, les pleurs des mères et des épouses devant les corps décharnés, la pluie gâchant la vue et se mêlant aux larmes témoignant de notre dépression, les mots du deuil et de l'annonce de la mort. "Il est mort Chloé..."  Mais c'était pas le moment de flancher devant le Caporal-chef, alors je relevais immédiatement ma tête pour planter mon regard dans le sien. Mais il prit en premier la parole, me coupant dans mon élan:

"Bien... On va faire style que je n'ai rien vu car cela ne sert à rien de forcer tu ne me diras rien, pour l'instant. Cependant, je suis venu pour autre chose.

- Pour quoi ?  Protestais-je en posant ma poche de glace sur la petite table en bois à côté de moi.

- Nous allons partir en expédition dans deux semaines.  Enfin un sujet de discussion intéressant et qui me convenait bien.

- Qui sera présent ?

- Tout le bataillon y compris les nouvelles recrues.

- C'était leur jour de choix aujourd'hui c'est vrai.

- En effet, tu seras avec moi durant la mission, pour protéger Eren.

- D'accord pas de soucis, ça me va. Pour être honnête, partir en mission m'importait peu actuellement, j'étais rongée par mes souvenirs, je n'arrivais pas à penser autre, ça me détruisait de l'intérieur.

- De toute façon, je ne te donne pas vraiment de choix. Tu as intérêt à m'écouter, ce n'est pas comme la dernière fois. On sort en dehors des murs cette fois-ci.