La Princesse des Mondes (PAUSE)

Chapitre XI Attaque surprise

Anaïs

J'ai mal... J'ai mal au cœur, au cou et à la jambe... Je me sens tellement mal... Je sens que je suis allongée sur un lit. Un lit... ? Je serai partie me coucher... ? Ce n'était qu'un cauchemar... ?

Je tente d'ouvrir les yeux, avec peine. Il fait un peu sombre, mais je me rends compte que je ne suis pas chez moi. Ma jambe est blessée, mais il y a un bandage. Donc tout ça... était bien réel... ? Des larmes coulent le long de mes joues et j'entends quelqu'un entrer doucement dans la pièce.

- Ah ? Réveillée ?

Je me relève d'un seul coup, prête à me défendre, mais ma jambe en a décidé autrement.

- Bouge... ! , commence-t-il, surpris. Ah... Je te jure... Réagis pas comme ça, tu vas encore plus te blesser !

Il s'approche de moi et refait mon bandage, à ma surprise. C'est Reno. Je le regarde, étonnée. Il soupire et me regarde dans les yeux, voulant semble-t-il s'assurer de quelque chose. Il colle son front contre le mien et je rougis. Je grince des dents, me doutant qu'ils étaient dans le coup, mais il m'arrête avant que je ne dise quoi que ce soit.

- On est désolé. On n'est pas arrivé à temps. Celui qui a fais ça nous a bloqué dans des bouchons. On a aucune excuse, mais... Je te promets que tout ira bien. On a trouvé une solution.

Il me sourit mais je le regarde, perdue. Comment ça, une solution... ? Dans leur état, trouver une solution... ? Mais c'est impossible ! Et pourquoi il me dit ça ?! J'ai quelques larmes qui coulent mais il me les essuie.

- Bon, vu ton état, mieux vaut que tu te reposes. Dors. Ne t'inquiètes pas, on est tranquille, ici. On te protégera si jamais il y a un problème, ok ?

Il me sourit, tapote ma tête puis repart, me laissant seule. Je regarde mon bandage et soupire. Pourquoi... je m'en suis prise à eux... ? Je suis vraiment horrible...

Je suis restée quelques temps seule, dormant à moitié, ma jambe me faisant mal, mais moins que ce que je ne pensais. Seulement, d'un seul coup, quelqu'un a débarqué : Elena. Elle avait sorti son pistolet. Elle me regarde, essoufflée mais rassurée.

- Tu vas bien... , murmure-t-elle, heureuse.

Je tente de me relever mais ma jambe ne veut pas. Elle se précipite vers moi, inquiète.

- Ne bouge pas, ne bouge pas, ne t'inquiètes pas. Je te protège, ne t'inquiètes pas. Je ne les laisserai pas te toucher !

Hein... ? De quoi elle parle... ? Je sens une présence d'un seul coup, comme elle, et elle se relève et pointe son fusil vers la personne qui a surgi derrière elle de nulle part.

- Dégage, démon. Ne t'approche même pas d'elle. , lâche-t-elle, agacée, son pistolet chargé.

*

Reno

Je la laisse dormir et soupire, rejoignant les autres. Le Président était assis sur un canapé, pensif, Rude donnait quelques coups de point dans le vide, le chef était debout, appuyé contre un mur et fermant les yeux, et Elena prenait soin de son pistolet.

En me voyant arrivé, ils ont arrêté ce qu'ils faisaient et m'ont regardé droit dans les yeux.

- C'est bon, elle est réveillée. Elle a encore mal, mais on dirait qu'elle s'est calmée. , souris-je.