L'espoir d'une autre vie | Kakashi x Sakura

Chapitre 4: L'étrange rencontre de Kakashi

La porte blanche coulissa, et Sakura tourna précipitamment le regard vers le nouveau venu. Cela faisait à peine une heure qu'elle était rentrée dans sa chambre d'hôpital et elle commençait déjà à s'ennuyer ferme : compter les nuages n'était pas une occupation palpitante, surtout quand le ciel était bleu limpide dehors.

Elle se sentait coupable d'avoir laissé Sasuke s'ennuyer tout seul pendant qu'ils cavalaient dans les couloirs. Mais Naruto l'avait rassurée en lui assurant que « Sasuke-teme serait venu s'il avait eu envie de venir. Laisse-le tranquille s'il a envie de rester seul, hn ».

A côté d'elle, le blond s'était endormi et ronflait joyeusement. Alors pour passer le temps, elle guettait impatiemment le moindre mouvement à l'entrée de la chambre : elle n'en pouvait plus de rester cloîtrée dans ce bâtiment créé pour accueillir des personnes blessées ou malades, alors qu'elle n'était dans aucun des deux cas. Plus vite elle sortait d'ici, mieux irait sa santé mentale, et surtout, plus vite le Hokage revenait, plus vite l'équipe 7 pourrait revenir à son époque d'origine et sauver ses camarades.

Grosse déception. Ce n'était que l'infirmière.

Dans le lit d'à côté, Naruto cessa de ronfler et se réveilla péniblement. Sakura baissa la tête en tentant de cacher sa déception, mais comme la femme approchait, elle ne put que relever la tête et croiser son regard.

« L'Hokage souhaite vous voir, annonça-t-elle sans détour. Il vous attend dans la chambre 118. »

La jeune fille hocha la tête silencieusement, se demandant sans y trouver la réponse pourquoi le chef du village voulait les recevoir dans une des chambres d'hôpital.

***

Une demi-heure plus tôt :

Kakashi ouvrit péniblement les yeux. Un mal de crâne lui martelait la tête comme des baguettes qui frapperaient inlassablement sur un tambour. Et ce n'était pas particulièrement agréable. Autour de lui, le décor était encore un peu flou. Il papillonna des yeux dans l'espoir de dissiper les taches qui lui brouillaient la vue, et après quelques instants, il retrouva une vision normale.

Il s'aperçut alors qu'une personne était en train de s'adresser à lui. Elle possédait une voix familière mais inconnue à la fois, comme si sa mémoire avait décidé d'enfouir profondément ce timbre dans un recoin de son esprit pour ne plus jamais l'en ressortir.

Pour sûr, il avait déjà entendu cette voix quelque part. Mais pas depuis très longtemps.

Kakashi leva péniblement les yeux vers la personne qui lui parlait sans se soucier de s'il écoutait ou non ou même de s'il comprenait.

« Sandaime... sama ? articula-t-il, surpris.

- Kakashi, salua le vieil homme comme si tout était normal. Comment te sens-tu ? »

Le Jônin aux cheveux argentés cligna des yeux en se redressant tant bien que mal, le temps que la question monte à son cerveau embrumé par le sommeil :

« ... Aussi bien que l'on peut l'être quand on se réveille avec une personne censée être morte à son chevet, après avoir été avalé par une sorte de trou noir au beau milieu d'une guerre... je suppose », rétorqua-t-il calmement.

Le vieil homme ouvrit la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, baissa le regard, fronça les sourcils, releva les yeux vers lui et ferma la bouche. Le ton employé par le voyageur temporel n'avait aucune trace du cynisme que le petit Kakashi employait d'habitude. Juste un calme olympien.

« Hm... hm, fort bien, fort bien... répondit-t-il en hochant la tête. Une infirmière m'a prévenu que tu allais te réveiller. Je suis venu te rendre visite pour t'interroger car comme tu t'en doutes, quelque chose ne tourne pas rond. »