Les jours passent. Depuis ce soir-là, j'ai de très peu contact avec Zayn. Avec sa tournée, il est très occupé et ses days-off il les passe la plupart du temps à dormir ou de prendre l'air rapidement.
Je vois quelques photos de leur fameux couple. J'essaye de prendre sur moi mais j'ai une sale impression qu'il me file entre les doigts.
Un mois passe. Les seuls contacts que j'ai avec Zayn ce sont de vagues conversations téléphoniques ou il est entouré, me demandant si je vais bien, comment va le travail, qu'il est très fatigué et qu'il hâte de rentrer.
Il reste deux représentations au Japon. Une demain et une après-demain.
Il rentre juste après. Je ne sais pas vraiment si je suis excitée ou si j'ai peur de son retour.
Depuis notre conversation le mois dernier, il est devenu très froid et j'ai l'impression qu'il n'a pas forcément envie de me voir en rentrant.
Loin des yeux, loin du coeur, je ne sais pas d'ou ça sort mais je pense qu'il en ai question actuellement.
Ou peut-être qu'il s'amuse tellement bien avec sa Emma qu'il n'en a plus rien à faire du reste.
J'ai regardé quelque show, il n'y avait rien d'anormal, il est discret de base, donc rien d'alarmant.
Ce matin je vais encore travailler. J'en ai plus que marre de ce travail. Je n'y arrive plus, c'est une torture de se lever le matin et de ne pas vouloir faire ce qu'on veut.
Ce petit bureau, cette ambiance glauque avec en plus, Badia qui ne m'adresse toujours pas la parole. Je me sens affreusement seule, seule et renfermée.
J'arrive au bureau, un café dans la main, je croise Badia dans le couloir, comme à son habitude, elle m'esquive. Je commence à en avoir marre.
"Tu pourrais saluer les gens que tu croises, je pense que c'est la moindre des choses"
Elle s'arrête et se retourne.
"Ah...On se connaît ?"
"Non on ne se connaît pas, mais tu vas me connaître quand je vais te balancer mon café sur le visage"
Elle prend un sourire ironique."J'ai de lourdes agrafeuses dans mon bureau"
"Et j'ai des chaises"
Elle me regarde de haut en bas.
"Bon c'est bon là t'as dépassé ton quota d'enfant boudeur cette fois, t'as quel âge ?"
"Tu te fous de la gueule du monde ? Tu ne viens pas non plus me parler pendant un mois et tu viens me dire ça"
"Je ne te parle pas, parce que tu ne me parles pas non plus"
"Beh alors, pourquoi ne pas continuer"
"Parce que c'est enfantin"
"Ça y est , il t'a lâché le Malik, c'est pour ça que t'es devant moi"
"Chuuuuuuut"
"Oh ça va des Maliks y'en a 2 millions"
"Non il ne m'a pas lâché"
Elle se rapproche.
"C'est une blague ? " Elle éclate de rire "Tu es toujours sa " Elle fait des guillemets avec ses mains "Petite amie"
"Oui...Enfin, je crois"
Elle explose de rire encore une fois
"Tu crois ??? Tu crois ?"
"Oh tu ne vas pas recommencer"
"Il se fout de toi, même toi, tu ne sais même pas si t'es en couple avec lui, va savoir à combien de filles il l'a faite celle-là comme l'autre cruche de serveuse là Ashley""Qui ?"
Elle explose de rire une fois de plus.
"Attends, tu sors avec lui et il ne t'a même pas parlé de ça alors que le monde entier est au courant"
"Tu peux arrêter de te moquer de moi deux secondes"
"Écoutes, tu fais ce que tu veux d'accord ? T'es grande, vaccinée, j'ai plus envie de parler de ça, mais écoutes moi bien, si jamais il te la fait à l'envers, tu viendras pleurer chez moi c'est compris ?"
"Est-ce que je pleure pour un mec ?"
"Je ne savais pas que tu étais une femme en pierre"
"Maintenant tu le sais "
"On se retrouve à midi comme d'hab et ne me parles plus de lui"
À midi ? Donc on reprend nos habitudes. Ce n'était pas si difficile et moi qui pensais qu'elle allait se jeter sur moi.
Ça me va de ne pas lui en parler, ça évite ses grands jugements et puis de toutes façons, je n'ai pas le droit de le faire.
Je retourne dans mon bureau. Je me mets à travailler, pendant la pause, je vais chercher un café et passe dans le bureau de Badia, discuter un peu de ce que j'ai raté, pas grand chose visiblement, je retourne dans mon bureau.