"Écoute, j'ai eu une bonne raison de faire ça"
"J'espère, oui une putain de bonne raison pour casser mon rêve, c'est quoi ta raison ??"
"Ça t'aurait fait vraiment mal, tu l'aurais rencontrée, il t'aurait signé un bout de papier une photo, et après ? Il t'oubliera, pendant que toi, tu penseras jour et nuit à lui, il pensera à toi uniquement en tant que Fan parmi tant d'autres, alors que toi, tu penseras à lui comme le maître de ta vie"
"C'est ça ta raison ? Dis-moi que tu plaisantes"
"Non je..."
"Écoute Badia, on se connaît depuis peu, pour qui tu te prends ? Tu crois connaître les gens aussi facilement ? Tu croyais vraiment que je me suis mise dans la tête que j'allais me marier avec lui et avoir des enfants ?? On n'est pas dans un putain de film, j'ai les pieds sur terre, justement c'est de ça, ce dont je rêvais une photo et un câlin, juste ça putain"
Sur le coup des nerfs, je renverse une étagère de Stylo, Monsieur Clifford dévale les escaliers
"Qu'est-ce qui se passe les filles, vous n'êtes pas blessées, j'espère ??"
Je me tourne vers Badia.
"Si, si je suis blessée, mais pas physiquement"
"J'ai bien vu que ça n'allait pas aujourd'hui Nina, rentre chez toi, tu as besoin de repos"
"Oui, c'est ce que je vais faire monsieur, et s'il vous plaît à l'avenir ne me mettais pas en pair avec elle"
Monsieur Clifford me regarde partir, choqué. Je ne sais pas s'ils se sont parlé ou si elle lui a raconté, de toutes façons, je m'en fiche totalement. Je suis passée à ça de réaliser mon rêve. Mais qu'est-ce qu'il est revenu dire ? J'étais tellement énervée que je ne lui aie même pas posé la question. Il devait sûrement avoir un empêchement... Ou alors... C'est Badia qu'il voulait voir. Oh mon dieu, et s'il était allé la voir pour lui dire, de ne pas chercher après lui ? Et moi, j'ai crié sur Badia pour rien ! Et si c'était avec elle qu'il voulait aller boire ce café ? Qu'elle l'a envoyé voir ailleurs et moi, je lui ai hurlé dessus. Nina, arrête de trop réfléchir, que ce soit ça ou une autre raison, elle devait te le dire sur le moment !
Le lendemain, je retourne au bureau, je ne lance même pas un regard vers le bureau de Badia.
Badia essaye plusieurs fois de venir me parler, mais je l'ignore complètement, comme chaque jour suivant.
"Bon écoute Nina, ça fait maintenant 15 jours, que tu ne me parle pas, et quand je te parle tu m'ignore, je voulais bien faire, j'avais peur pour toi, je me suis excusée une centaine de fois"
"Qu'est-ce qu'il voulait"
"Comment ça ? "
"Zayn, qu'est-ce qu'il voulait"
"Il voulait..."
"Quoi ?"
"Il voulait te voir"
Mes nerfs se tortillent sous ma peau.
"Il a eu un contre-temps, il s'est fait retardé par des fans, des fans comme..."
Je la coupe en hurlant.
"DES FANS COMME MOI, oui ça, je l'ai compris, il y a quoi de mal là-dedans, j'étais à deux doigts de... de"
Je respire nerveusement, je sors de mon propre bureau en claquant la porte. Un sentiment étrange m'envahit.
Un sentiment entre la haine, la joie que Zayn soit finalement venu, et puis le degôut d'être passé à côté de mon rêve.
Une semaine plus tard, je n'adresse toujours pas la parole à Badia. Elle entre dans mon bureau.
"Tu ne veux toujours pas me parler ? Écoute, j'ai essayé de contacter sa famille, mais malheureusement, c'est de la famille éloignée et nous les voyons que pendant les mariages"
