I devote my heart to you | LeviHan

L'anarchie

C'était un épisode traumatisant pour elle en tant que mère. Depuis qu'elle existait sur dans ce monde, Rachel avait toujours été à ses côtés, là où Hange allait, Rachel n'était jamais loin.

Elle avait hurlé de tous ses poumons quand elle avait réalisé, avant de chercher partout en hurlant son nom, espérant secrètement qu'elle soit encore dans leur tente. Levi soupira alors que son escouade venait de les rejoindre, choqué du cri de leur major. Hange avait les cheveux relâchés et portait une vieille tenue qui appartenait à Levi, cette dernière trop grande pour lui, alors Hange l'avait reprise pour elle, afin d'avoir un sommeil confortable, logé dans les vêtements et l'odeur de son compagnon. Mais, à ce moment précis, elle se fichait de ce à quoi elle avait l'air, elle se retourna vers les jeunes adultes en leur demandant d'un air autoritaire : « Avez-vous vu ou pris Rachel ?! » Bien qu'elle se doutât de la réponse négative, vu qu'aucun d'eux n'avait le bébé dans leur bras, ce fut cependant Levi qui lui répondit : « Ils étaient avec moi depuis que tu es partie te coucher avec elle, c'est impossible que ce soit eux. »

Le major sentait sa tête tourner alors qu'elle réalisait. C'était des Mahrs qui l'avaient prise. Elle n'aurait pas pu s'enfuir seule, quelqu'un l'avait forcément prise. Elle se senti soudain désespérée que sa fille ne soit pas bruyante comme elle, si elle pleurait de manière forte, quelqu'un l'aurait forcément entendue, ici, rien de tel. Elle se dirigea à pas de loup vers l'endroit où les Mahrs étaient captifs, et se mit à les interroger et à les recompter avec l'aide d'Armin.

« Il en manque deux, Armin, as-tu compté comme moi ? » Il hocha la tête, confirmant ses dires. Ils ne pouvaient pas être bien loin. La scientifique s'arrêta net en s'apercevant que l'un de ceux qui manquait était Onyankopon.

Elle s'était liée d'amitié avec l'homme qui admirait sa vivacité d'esprit, elle lui avait même laissé un peu Rachel quand elle avait les mains prises, et il s'était montré doux avec elle, la petite semblait même l'apprécier. Se serait-elle trompée à ce sujet ?

Elle avait mal à la tête, son cerveau bouillonnait et son corps ne demandait qu'à se reposer. Elle décida de demander à Yelena en premier lieu, et elle fut la libération qu'elle attendait.

« Onyankopon était parti peut après Griez il me semble, il m'avait dit qu'il sentait que quelque chose se passait, vers la mer il me semble. » Hange la remercia d'un signe de tête, et s'apprêta à se diriger vers la direction orientée par Yelena, malgré Levi qui ne semblait pas convaincu. Il lui partagea ses craintes mais la femme fit la sourde oreille. Elle savait que Yelena ne mentait pas, et des cris confirmèrent ses dires.

Ce n'était malheureusement pas un bébé, mais des cris d'hommes.

« Griez ! Tu es fou ! » C'était Onyankopon. Hange puisa ses dernières forces pour sprinter vers la voix, et elle fut bouche bée en voyant sa petite inconsciente, tenue à une main par Griez, un soldat Mahr, qui tenait dans l'autre main un pistolet. Le cœur d'Hange ne fit qu'un bon, elle n'avait pas son équipement sur elle, elle était impuissante.

Cependant, Levi l'avait, et il se prépara à charger avant que l'homme le remarque, et hurla : « Si tu menaces de quoi que ce soit, tu peux dire adieu à ta fille, création du diable ! » Onyankopon avait les yeux écarquillés en observant la scène, et parla à son tour : « Je suis tellement désolé ! Je, j'essayais de l'en empêcher. »

Hange dû faire un énorme travail sur elle-même pour ne pas hurler et céder à la panique, elle rassura simplement Onyankopon : « Ne t'en fais pas, tu as fait ton possible. » avant de se tourner vers Griez, le regard empli d'une lueur qui lui était inconnue.

Celle d'une mère prête à sortir les crocs, aussi faible soit elle en cet instant.

« D'accord, Griez, c'est bien ça ? Que veux-tu, enfin, je veux dire, pourquoi fais-tu tout ceci ? » Son cœur bondissait dans sa poitrine alors qu'elle tentait de se rapprocher lentement. Le soldat était tendu, prêt à tirer.