Quand le destin fais bien les choses ... ou pas.

Chapitre 2.

-Bonjour ! Je m'appelle Eleanor. Ne fais pas attention à Harry, il est pas comme ça, d'habitude.

Une fille me souriait, son sac sur l'épaule. Je lui rendit son sourire.

-Bonjour, Eleanor. Si tu le dis, c'est que ça doit être vrai !

Elle rougit.

-Tu t'es déjà fais des amis ? Tu pourrais manger avec nous, ce midi !

Je souris deux fois plus.

-Pourquoi pas ! En fait, je n'ai pas trop eu le temps de me faire des amis pendant les vacances …

Je pris un air gêné et elle tomba dans le panneau.

-Et bien c'est dit, tu manges avec nous au self ! À toute-à-l'heure, Louis !

Et elle sortit en gloussant, entourée de ses amies.

Décidément, ma rentrée commençait bien ! Bon, excepté lui là, aux yeux bleus. Enfin, sur le coup ils m'ont parus bleus. Et s'ils étaient verts ? Je ne me souviens plus, il faudra que je regarde mieux la prochaine fois. Mais pourquoi je pense à lui d'ailleurs ? C'est qu'un mec orgueilleux et sans gêne …

Je passais à autre chose et rangeais mes affaire pour aller en salle de philo pour deux heures. Je me perdis dans les couloirs et j'arrivai donc en retard en cours. J'ouvris la porte et la prof, souriante, m’accueillit à bras ouverts.

Non, c'est une blague.

Madame Clare était tout sauf souriante, plutôt stricte même. Quand j'arrivai, je n'eus droit qu'à un regard froid.

Je m'assis au fond, au milieu du groupe mais le plus loin possible de Harry Styles. Mon bureau étant fait pour deux, Eleanor se glissa discrètement à côté de moi. Quand je lui lançai un regard surpris, elle me fit un clin d’œil en souriant et l'imitais.

Comme le cours était ennuyant, je me pris à somnoler, et ma voisine le remarqua. Elle engagea donc la discussion à voix basse.

-Tu habites où ? Je ne t'ai pas vu cet été …

-C'est normal, répondis-je sur le même ton. Je suis arrivé il y a trois jours et j'ai passé mon temps à aider mon oncle à emménager.

-Ton oncle ?

Elle me regarda, une question dans les yeux. Je soupirais. Pour l'anonymat, c'était grillé.

-Bon, d'accord, mais tu ne le dit à personne, ok ?

Elle acquiesça vigoureusement la tête et attendit ma réponse comme une enfant attend un bonbon.

-En fait, si j'ai déménagé ici …

Elle but mes paroles.

- … c'est parce que je me suis échappé de la zone 51. En fait, je suis un extraterrestre.

Elle poussa un petit cri et l'attention se fixa sur nous. Puis elle éclata de rire. Je souris. Ma plaisanterie a obtenu l'effet escompté.

-Calder ! Tomlinson ! Dehors, tout de suite !

La tête basse, nous rangeâmes nos affaires et sortîmes de la classe sous les regards amusés des autres élève. Celui de Harry Styles me brûla la nuque. Ce n'est pas normal. Je ne comprends pas pourquoi il me dérange autant.

Une fois la porte fermée derrière nous, Eleanor pouffa et je la suivis dans son fou rire. Un quart d'heure plus tard, alors que nous déambulions dans les couloirs, en discutant de tout et de rien, je décidai de tourner la conversation vers ce qui me préoccupait vraiment :

-C'est qui, ce Harry Styles ? Il a l'air jeune pour être en première, commençai-je.

-Oui, c'est normal, répondit Eleanor. Il a sauté une classe et en plus il a commencé l'école une année plus tôt. C'est un génie, mais depuis la seconde il fout plus rien.

-Ah bon ? Il a vraiment pas l'air intelligent, répondis-je, sincèrement surpris.

Elle me sourit, gênée.

-Tu sais, faut pas lui en vouloir. Il est sympa, et je suis sûre que quand tu le connaîtra mieux, tu l'apprécieras, tu vas voir.

-Mouais … J'en suis pas convaincu.

Quand la cloche sonna, Eleanor était repartie auprès de ses amies et je me perdis encore une fois.

-Je suis vraiment pas doué … marmonnai-je.

En arrivant, le prof n'était pas encore là, mais il n'y avait aucune places de libres. Enfin, à part à côté de Styles, mais … non. Je ne m’assiérais pas à côté de ce type.

-Alors, jeune homme ? Vous comptez vous enraciner ici ? Je ne suis pas sûr que ce soit le bon endroit.

Je me retournai et je remarquai le prof, qui s'installait à son bureau.

-Mais … il n'y a pas de place.

Le mec me regarda par dessus ses lunettes et me dit, pince sans rire :

-Vous comptez vous ficher de moi toute l'année comme ça ? Allez vous asseoir à côté de Monsieur Styles. Il ne va pas vous violer.

Je lançai un regard horrifié au prof. Il était vraiment obligé de dire ça ? Même Harry semblait en avoir prit un coup : il était rouge comme une tomate. Je rejoignis donc le bouclé et m'assis sur le bord de ma chaise. Au bout de quelques minutes à peine, je m'ennuyais à mourir.

-Pourquoi t'es venu ici ?

Harry avait chuchoté. Je grognai. Pourquoi il me parlait, celui-là ?

-Pourquoi tu veux pas répondre ?

Je gardai le silence, les yeux fixés sur le tableau noir. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ?

-T'as pas l'air très sympa. Je me demande pourquoi Eleanor s'intéresse à toi. Peut-être que c'est juste parce que t'es le nouveau. T'es juste un effet de mode, tu verras. Bientôt …

-Tu veux pas fermer ta grande gueule ?

J'avais murmuré ça d'un ton calme, sans colère apparente, pour ne pas que le prof m'netende. Même si, à l'intérieur de moi, j'avais envie de le frapper.

-Oh, mais c'est que le fauve se réveille … Tu ne vas pas me violer au moins ? dit-il avec un sourire amusé.

Je me tournais brusquement vers lui – je n'avais pas quitté le tableau des yeux jusque là – et je voulu l'engueuler mais … ses yeux. De près ils sont encore plus beaux que la première fois. Et là, la phrases que je n'aurais jamais dû sortir.

-Tu portes des lentilles ?