Le Loup Écarlate : Tome 3

Chapitre 3

Je monte dans ma chambre aussitôt après avoir entendu cette révélation qui me mis hors de moi ! Ma mère nous a caché ces atrocités depuis notre naissance ! Tout ce bouscule dans ma tête ! Et tout un tas de question vient s'entrechoquer... J'éclate en sanglot, je pers mon sang froid quand tout à coup, quelqu'un frappe à la porte. Je m'essuie alors mes larmes, puis pensant qu'il s'agit de ma mère, je ne réponds rien :

-Dorothéa, ouvres-moi s'il te plaît ? C'est Roden !

Finalement, j'autorise ma tante à entrer.

-Entres tantine ! Elle enclenche de ce pas et vient s'installer près de moi.

-Ma puce, écoutes-moi bien, ta mère ne t'a jamais rien dit à ton frère et toi pour vous protéger ! m'explique-t-elle.

-Elle ne nous a jamais parlé de notre père et elle ne nous dit ça que maintenant ! Reprends-je en colère.

-Tu as vraiment le caractère de ton père en tout cas ! M'indique-t-elle

-Et vous, toi et tante Théa, pourquoi ne vous nous aviez jamais parlé de cette tragédie ? Je demande.

-Ta mère nous l'avait défendue, elle voulait vous le dire quand vous seriez prêt à l'encaisser... Bon, arrêtes de bouder et descendons ! D'accord ? Me propose-t-elle.

Je ne réponds pas, je ne me contente que d'hocher la tête et de me lever puis je pars de ma chambre où je commence à rejoindre ma mère suivi de ma tante Roden. En arrivant, je ne vois que Théa et Yvan qui sont en train de débarrasser la table.

-Tantine Théa ? Où sont Maman et Lumine ?

-Dorothéa ? Ils viennent de partir en direction de l'endroit où repose ton père... Mais vu à l'allure où ils vont, tu ne pourras pas les rejoindre, je le crains...

Je ne termine pas d'écouter que je dévoile l'un de mes plus grands secrets...

-Ne t'inquiète pas tantine, je me suis entraînée dur pour pouvoir réussir à faire ça.

Mes yeux commencent à changer de couleur, puis en un instant, je me transforme en loup, je vois mes tantes qui sont impressionnées puis je pars à la rencontre de ma mère et de mon frère. Heureusement, n'importe quel bêta d'une meute peu retrouver son alpha. Notre maison se trouve dans les banlieues havraises et on dirait que je vais en direction de la forêt. En effet, les routes et les bâtiments se transforment rapidement de verdures et d'arbres où se trouvent l'entrée de la forêt. Cette nuit est particulièrement froide et brumeuse, je ne vois pas grand chose, je ne peux compter que sur mon odorat pour retrouver mon chemin. Je continue mon chemin jusqu'à arriver vers le milieu de la forêt où j'aperçois deux silhouette au loin. En m'approchant, je remarque qu'il s'agit de mon frère et de ma mère. Je vois que mon frère sait lui aussi se changer en loup-garou. Seulement, au moment où j'arrive, ils se retransforment tous les deux en humain. Je me rapproche davantage également et je me retransforme en humaine aussi.

-Dorothéa ? Mais comment ?

-Tu ne pensais tout de même pas être le seul à savoir te transformer ?

-Les enfants ! Arrêtez ! Ne vous chamaillez pas ici je vous prierai ! Je suis contente que tu sois venue ma chérie...

-Maman, je voulais m'excuser de m'être emportée, je comprends désormais que tu as fait cela pour nous protéger...

-Ce n'est rien, voici donc où repose votre père, c'est ici que votre tante, Théa, a failli le tuer et que je l'ai sauvé d'une de mes larmes...

Notre mère laisse couler ses larmes en nous ouvrant son cœur, Lumine et moi ne répondons pas et regardons la pierre tombale qui est illuminée par la lueur de la pleine lune. Notre mère nous pris dans ses bras... Seulement, ce moment heureux ne dura pas l'éternité puisqu'un bruit sourd raisonne non loin de nous.

-Les enfants ? Transformez-vous et courez le plus vite possible !

- Maman qu'est-ce qui se passe ?

-Dorothéa ! Ne discutes pas et fais ce que je te dis pour une fois s'il te plaît !

Aussitôt, nous sommes tous les trois transformés et nous nous enfuyons, nous ne comprenons pas grand chose mais une chose est sûre, nous n'avons jamais vu notre mère avoir autant peur... Pendant notre course, les grognements se font de plus en plus prêt... Quand nous sommes forcés de nous arrêter, en effet, la chose qui était derrière nous est désormais devant nous après avoir sauté. La première chose que je vois sont des yeux noirs où l'on dirait qu'il n'y a aucune vie dans ces derniers, puis ses poils et ses crocs acérés ressemblent à ceux d'un chien... En effet, nous étions face à un chien qui avait la taille d'une maison...