À Travers Les Mondes ( DreamSMP )

《 4 》Le garçon aux clés dor

Les hautes tours du château de pierre dépassèrent des pins de la forêt. Seules les belles couleurs des drapeaux accrochés à la façade ressortaient des paysages rougeâtres qui entouraient Dream. Il se trouvait à présent devant l’entrée du château d’Eret, prêt à y entrer. Il se doutait seulement que celui qu’il recherche ne s’y trouve pas, mais pourrait au moins demander au propriétaire des informations. Il traversa alors l’entrée du palais, mais n’y vit personne, pas même une mouche, seulement des fines racines rouge et une chaleur insupportable.
— Il y’a quelqu’un ?
Il avait presque hurlé cela, mais l’écho rendait son appel de plus en plus faible.
Un bruit sourd se fit entendre, comme une porte frappée par le vent. Le jeune homme se retourna alors brusquement tout en sortant son arme de pierre noire, le regard sombre.
— Du calme, répondit une voix, ce n’est que moi.
Il reconnut alors George, celui de ce monde, ayant cachés ses yeux de lave avec ses lunettes rondes. Accoudé à l’entrée, il le regardait, un sourire aux lèvres.
— Qu’est-ce que tu fiches ici.. lâcha le blond.
— Très aimables, à ce que je vois, répondit-il d’un grand sourire, Sapnap m’a demandé de te suivre, ne t’imagine pas que j’allais le faire de mon plein gré !
Dream rangea alors son arme sans le lâcher du regard, tandis que George se redressa avant de se diriger vers lui. Bien que le brun restait le plus âgé d’entre eux, Dream avait bien vingt bons centimètres de plus que lui. George s’était rapproché si près du jeune homme qu’il pouvait sentir son souffle, ce qui le fit rougir brièvrement.
Le garçon aux lunettes rondes lâcha un soupir avant de déclarer froidement :
— Je veux bien t’aider à retrouver ton ami, mais tu dois d’abords me raconter tout ce qui c’est passé.
Le garçon aux yeux d’émeraude inspira une bouffée d’air avant de se lancer dans le récit de ses courtes aventures.
Mais à la fin de celui-ci, George s’étira comme-ci cela avait pris une éternité.
— C’est pas trop tôt.. ! soupira le jeune homme aux lunettes rondes.
— Maintenant que j’ai tenu ma promesse, tu as bien intérêt à tenir la tienne.
— Oui, oui..bon…
Il tourna alors les talons en se dirigeant vers la sortit.
— Suis-moi, lança-t-il au blond.
Dream le regarda s’éloigner tandis que George se retourna vers lui.
— Aller ! Magne-toi ! On a pas tout notre temps.
Il lui attrapa fermement la main et le tira vers la porte de sortie. Tandis que Dream vira rouge, le garçon aux yeux de lave le fit traverser le lac et l’emmena vers la maison de Sapnap, une des construction flottante du lac.
— Qu-est-ce qu’on fait ici ? demanda l’homme masqué.
George ne répondit pas et se contenta de traverser le pallier de l’abri. Il s’accroupit en soulevant le tapis rouge, et sortit une clé de sa poche.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Tâche de ne pas le dire Sapnap, déclara le brun avant d’enfoncer la clé dorée dans le sol.
Il tira alors une poignée imaginaire qui laissa paraître un trou menant à des escaliers qui semblait désespérément interminables.
— Ne me dit pas que…
— Si, aller dépêche-toi.
Il pouvait à peine voir le faible point de lumière qui se trouvait au bout de ce trou noir, tandis que son ami l’entraîna dans le sombre couloir pentu.
— Vous ne connaissez pas les torches, ici ? lâcha ironiquement le blond. Vous savez, les machins qui produisent de la lumière et..
— Bien sûr que si, idiot ! Suis-moi et arrête de bavarder.
Ils furent bientôt arrivés aux dernières marches de l’escalier, et se retrouvèrent dans une large pièce remplit de livre, de clés et de feuilles éparpillées au sol.
— Bienvenue dans la chambre des portails ! déclara George. Je vais t'expliquer comment ça marche ici.
Dream regarda autour de lui avec émerveillement. Des lanternes de feu bleues étaient suspendues au plafond et un arbre aux larges branches semblait avoir poussé, où y était accroché toutes sortes de bricoles.
— Il y a enfaîte quatre mondes dans l’univers, un peu comme des dimensions. continua George. Trois d’entre eux sont des mondes secondaires : le monde Pyrop, le monde Améthyste et le monde Grenat. Tu viens sûrement du monde Apatite : le monde originel. Contrairement à celui-ci, les mondes secondaires sont connectés entre eux. C’est-à-dire que la mémoire des personnes ayant traversées un portail menant à une dimension persiste, seule l’apparence change. Tu me suis ?

Le jeune homme masqué hocha la tête d’une façon hésitante tandis que son ami décrocha du mur trois clés différentes. L’une avait, accrochées à sa base, des fleurs bleues et semblait briller d’une lueur violette. L’autre était comme submergée par la végétation, brillantes d’une lueur verdâtre. La dernière, quant à elle, semblait enflammer et était entourée de fines racines rouge, il se doutait donc que celle-ci était la clé permettant d’accéder au monde Pyrop.
— Voici des clés traversières, elles permettent de passer d’un monde à un autre. Cette clé aux fleurs bleues permet d’accéder à Améthyste, celle aux racines vertes permet d’accéder à Grenat, et, comme tu as sûrement deviné, celle aux racines rouges appartient à Pyrop. Compris ?

— Oui.. je suppose..
Le brun lâcha un faible soupir de désespoir avant d’attraper un vieux sac en cuir et de fourrer les deux clés à l’intérieur, gardant en sa main droite la clé aux feuilles vertes.
— La clé du monde Apatite n’existe donc pas ? questionna le jeune homme aux yeux d’émeraude.
— Si, bien sûr.. mais seul Nightmare la détient. Il faut sûrement arriver à le tuer pour la récupérer.
— Mais c’est qui ce « Nightmare » ?
George ne répondit pas et se contenta de rajouter des livres dans son sac, avant de se l’enfiler sur le dos.
— Et on compte aller où avec toutes ses bricoles ? demanda Dream, visiblement désespéré.
— Bah à ton avis, pardi ? À Grenat, voyons ! Comment veux-tu retrouver ton petit ami sans le chercher.
— Ce n’est pas mon petit ami, s’exclama-il, les joues en feu. Je te rappelle tout de même que lui et toi sont sensé être la même personne.
— Oui oui, bien sûr, répondit le jeune homme aux lunettes rondes, un sourire au coin de la bouche. Aller suis-moi.
Il prit alors la clé de Grenat et une autre, d’argent cette fois si, qu’il enfonça dans une des bibliothèques de la pièce. Celle-ci ouvrit sur un petit trou dans le mur,d’où on ne pouvait seulement apercevoir une lueur violette.
— Après toi. déclara George à son camarade.
Dream enjamba alors le mur qui le séparait de l’ouverture et pénétra dans la pièce qui semblait plus froide que l’atmosphère habituelle de Pyrop. Il fut surpris de tomber tête à tête avec une toile d’araignée, la pièce était étroite et glacial. Une dizaine de livres aux pages déchirées jonchaient le sol, et de nombreux squelettes y étaient déposés. Un vrai décor d’Halloween.
— Sympa, la déco. fit remarquer Dream.
Il avait été tellement distrait par l’étrange décoration de la chambre qu’il n’avait même pas remarqué le portail en son milieu. George s’avança vers celui-ci et y enfonça la clé de Grenat au centre. Une intense lumière se dégagea de l’endroit où son ami avait enfoncé la clé et le portail, habituellement violet, devint d’un vert jauni.
— Bon, annonça George. Allons-y.