Il entonna un chant ensorcelé.
Pour comprendre, ouvrir et découvrir,
révéler, démasquer, un chant pour les trahir.
Mais soudain d'un chant de fermeté
se répondit Felagund qui chancelait.
Au mensonge révélant la vérité, sa magie protégerait
les secrets gardés. Forteresse inexpugnable.
A la promesse d'échapper, demeure la confiance
de sa voix mouvante et changeante, capable
de déjouer les embuches, confondre les pièges.
Une prison s'ouvre, une chaine se brisera en récompense.
Ainsi oscilla d'une force à l'autre ce sortilège.
Sombrant, ébranlant, redoublant d'ardeur.
Le chant s'intensifia, et Felagund luttant
Puisa toute la magie et la volonté en son cœur
Jusqu'aux antiques mots elfiques en cette prière.
Dans le silence des ombres , entendirent-ils, resplendissants
les oiseaux, au loin, qui chantaient en Nargothrond
Les tristes complaintes, au-delà de la mer
Un sable, plus loin que l'ouest, comme une vision
Un sable de perles, le foyer des elfes
Puis les ténèbres vinrent, l'obscurité submergea la pièce.
En Valinor, ou le sang rouge encore se dévoile
Sur les rivages blancs ou les Noldors assassinèrent
Les Chevaucheurs d'écumes, volant à leurs propres frères
Leurs navires blancs et leur blanches voiles.
Depuis les lueurs des Arbres le vent s'est lamenté
Le corbeau a fui et le loup hurlé
La glace murmura dans la bouche des eaux
Le sort des tristes prisonniers d'Angband vaincus
Le tonnerre s'agite, les feux consument ce dernier mot
Et devant le trône Finrod ne se releva plus
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La chute de Finrod Felagund
Fantasytraduction personnelle du poème de JRR Tolkien issu du Silmarillon ce poème raconte la chute du roi des elfes Finrod Felagund et de son duel l'opposant à Sauron. Au premier âge jadis ou Sauron n'était que le bras droit du prince de la nuit Morgoth e...