La chute de Finrod

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Il entonna un chant ensorcelé.

Pour comprendre, ouvrir et découvrir,

révéler, démasquer, un chant pour les trahir.


Mais soudain d'un chant de fermeté

se répondit Felagund qui chancelait.

Au mensonge révélant la vérité, sa magie protégerait

les secrets gardés. Forteresse inexpugnable.


A la promesse d'échapper, demeure la confiance

de sa voix mouvante et changeante, capable

de déjouer les embuches, confondre les pièges.

Une prison s'ouvre, une chaine se brisera en récompense.


Ainsi oscilla d'une force à l'autre ce sortilège.

Sombrant, ébranlant, redoublant d'ardeur.


Le chant s'intensifia, et Felagund luttant

Puisa toute la magie et la volonté en son cœur

Jusqu'aux antiques mots elfiques en cette prière.


Dans le silence des ombres , entendirent-ils, resplendissants

les oiseaux, au loin, qui chantaient en Nargothrond

Les tristes complaintes, au-delà de la mer

Un sable, plus loin que l'ouest, comme une vision

Un sable de perles, le foyer des elfes


Puis les ténèbres vinrent, l'obscurité submergea la pièce.

En Valinor, ou le sang rouge encore se dévoile

Sur les rivages blancs ou les Noldors assassinèrent

Les Chevaucheurs d'écumes, volant à leurs propres frères

Leurs navires blancs et leur blanches voiles.


Depuis les lueurs des Arbres le vent s'est lamenté

Le corbeau a fui et le loup hurlé


La glace murmura dans la bouche des eaux

Le sort des tristes prisonniers d'Angband vaincus

Le tonnerre s'agite, les feux consument ce dernier mot

Et devant le trône Finrod ne se releva plus

La chute de Finrod FelagundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant