We want War

Karma

Ils étaient arrivés au pays de l'Eau sans encombre. Le voyage avait été long mais plutôt paisible. Arrivés sur la côte, Kakashi et son équipe n'avait encore rencontré personne. Ils payèrent un passeur avec de l'argent que Karin et Suigetsu avaient dérober à quelques passants. Quelle ne furent pas leur surprise de voir qu'on les attendait de l'autre côté. La Mizukage semblait avoir été très bien informée. Elle avait regroupé quelques-uns de ses meilleurs soldats et attendais l'amarrage du bateau qui transportait Kakashi. Ce dernier reconnu aisément quelques-uns des ninjas en face de lui. Il descendît tranquillement du bateau, précédé par le reste de ses coéquipiers du moment. Sakura descendit à sa suite, mais les autres parurent plus hésitants. Kakashi ne fit aucun geste pouvait être mal interprété : il marchait sur une glace très fine. Il savait que la Kage du village de Kiri était quelqu'un de très versatile dans son humeur et dans ses décisions. La Mizukage le jaugea du regard. Elle intima à ses soldats de s'emparer de Sasuke et de ses amis. Kakashi, bien avisé leur intima de se laisser faire et de conserver un calme olympien. Tandis que Sasuke se faisait emmener, ils partagèrent tous les deux un regard confiant. Le jônin interrogea alors Mei conscient que le sort de l'équipe Hebi reposa sur sa seule envie :

- Qu'est-ce qu'il va advenir d'eux ?

- Rien de dramatique. Durant votre séjour ici, je ne peux laisser des nunkenins parcourir mon humble village en toute liberté. Quand votre passage ici se terminera, ils seront libérés sous certaines conditions, déclama l'énigmatique Kage du village caché par la brume.

Sakura et Kakashi échangèrent un regard, s'interrogeant l'un et l'autre des conditions que pouvaient leur poser la Mizukage. Cette dernière offrit un regard qui se voulait chaleureux et tendit les bras en signe d'accueil.

- Pour le moment, Kakashi Hatake et Sakura Haruno du village caché de la feuille, soyez assurés que mon village vous réserve un très chaleureux accueil. C'est toujours un plaisir, pour notre village de Kiri de recevoir des invités aussi prestigieux. Par ailleurs, les ninjas de Konoha ont toujours été des amis très précieux.

Kakashi savait qu'elle mentait. Kiri avait toujours été un village suspicieux, très adroit à mener un jeu volontairement trouble. De plus, Suigetsu leur avait toujours raconté des histoires qui témoignaient de la brutalité de la politique menée par tous les dirigeants de Kiri. Mei Terumi n'y était pas étrangère : en digne héritière, elle avait mis un point d'honneur à perpétuer toutes les traditions barbares qui perduraient à Kiri depuis longtemps. Mais Kakashi, dans le passé, avait été bien initié aux jeux subtils de la diplomatie avec Kiri. Danzô lui avait bien enseigné par le passé. Il hocha la tête de contentement et accepta l'invitation, bien conscient qu'il n'avait pas vraiment le choix de refuser.

Quand ils arrivèrent dans la demeure du Kage du village de Kiri, Sakura ne put s'empêcher de trouver l'endroit sinistre. L'aura de village était très noire, tout autant que sa légende. Sur le chemin, ils avaient croisé le chemin de quelques locaux. Tous avaient le regard fuyant et troublé. Ils se dégageaient tous prestement du passage de la Mizukage et de sa troupe. Quand certains n'étaient pas assez rapides, les soldats sortaient du rang pour les pousser brutalement. Elle avait vu des hommes jeter une vieille femme sur le bas-côté. Sasuke ne l'avait pas vue se relever. Tout semblait gris et sans âme, contrairement à Konoha qui avait toujours été remplit de vie et de bruit. Sakura avait également remarqué que des femmes pleuraient et se réconfortaient entre elles. La jeune femme n'avait, cependant, pas pu entendre ce qu'elles disaient. En parcourant le village, elle se souvint des histoires de Suigetsu et elle fit une corrélation entre ce qu'elle voyait et ce qu'il avait conté plusieurs fois. Sur le chemin, Kakashi lui offrit quelques regards réconfortants, la poussant à être forte et confiante. C'était inutile, dès le début, elle savait que Kakashi savait ce qu'il faisait. Elle lui faisait une confiance aveugle.