REVIVAL ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

↬ 𝗳𝗼𝗿𝗲𝘃𝗲𝗿 𝘆𝗼𝘂𝗻𝗴

Tel le Phœnix qui renaît de ses cendres, chacun a droit à sa renaissance.

Changkyun aussi, y avait droit. Et cette renaissance portait un nom. Lee Jooheon.

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Il se tenait droit, dans l'entrée, Jungkook et Jimin derrière lui, un énorme sourire aux lèvres. Kihyun, en face de moi, fut comme figé. Mais j'en eu, égoïstement, rien à faire. Je ne me souciais plus de ce qui pouvait bien arriver sous mes yeux, désormais.

Je le regardais, fixement, sans comprendre. Rapidement, je portais mes poignets, recouverts de mes manches, à mon visage pour essuyer mes joues et me sécher les yeux. Je devais sûrement être très glamour à regarder, entre mes yeux humides, rougis et gonflés et le nez rouge.

Je m'essuyais alors le visage à l'aide de mes manches, Kihyun me caressant tendrement le dos. Je me redressais, toujours assis sur le canapé. Je n'en revenais pas. Merde, Jooheon se tenait-il vraiment en face de moi ? Je ne comprenais plus la situation dans laquelle je me retrouvais.

"Kyun, commença Jungkook. On pensait que ... enfin, que vous pourriez ... discuter ?

_ De toute façon, maintenant qu'il est là, tu ne peux pas refuser." Continua Jimin, déterminé.

Je sentis Kihyun se décaler. Je tournais les yeux en sa direction pour voir où il se dirigeait.

"Je vais rentrer chez moi, on se voit demain, en cours."

Il me sourit gentiment avant d'aller dans l'entrée et de quitter l'appartement – après avoir poliment salué mes deux meilleurs amis. Je restais assis sur le canapé, l'air ahuri. Je devais avoir l'air complètement con, la bouche entrouverte et le regard perdu.

"On ... on va vous laisser, hein, dit Jungkook. On va dans ma chambre !"

Et sur ces mots, mon meilleur ami entraîna Jimin à l'étage.

Jooheon était resté dans l'entrée, planté comme un i. Nous étions tous les deux gênés. Son regard évitait le mien, j'en profitais pour le détailler. Ses joues étaient creusées. Il avait perdu du poids. Ça se voyait. Il paraissait encore plus fin qu'il ne l'était déjà. Ses yeux étaient vitreux. Cette séparation nous avait tous les deux foutu à plat, les preuves étaient sous nos yeux.

Je me décidais à me lever et à quitter le canapé. Je reniflais encore et encore, mes putains de larmes refusant de s'arrêter de couler. Nous étions face à face, à quelques mètres d'écart. Qui de nous deux allait se lancer en premier ? Je ne savais pas si je devais attendre qu'il le fasse, ou s'il attendait de moi une quelconque parole. Le silence dans le salon était plus pesant qu'autre chose.

"Hum ..."

Je sursauta à sa soudaine prise de parole. Alors il se lançait en premier. Je relevais les yeux et les plantais dans les siens. Il me regardait.

""Je ne te fais plus confiance", c'est la raison pour laquelle j'ai rompu."

Je baissais les yeux, heurté. Mon cœur me faisait mal, c'était une vraie douleur physique. Pourquoi était-il revenu pour me dire ça ? Les larmes continuaient de couler alors que je retenais mes douloureux sanglots. Je voyais flou tellement les larmes me brouillaient la vue.

"Mais la vérité c'est que je n'avais jamais autant fait confiance à quelqu'un avant toi. Je n'ai jamais cessé de te croire. Tes gestes, tes paroles ... tout m'apaisait et me faisait me sentir bien."