Le journal des rescapés

Prologue

Le soleil se levait, les oiseaux chantaient, tout était beau dans Brest qui commençait à se réveiller. Je m'appelle Mary Bonnie et ceci est mon histoire. Née à Brest dans une famille plutôt pauvre, mes parents m'adoraient et j'avais de vagues souvenirs d'une fille à peu près de mon âge qui vivait avec nous. Mon père, aux cheveux noirs de jais et aux yeux bleus azur, travaillait très dur pour pouvoir subvenir à nos besoins. Ma mère, excellente cuisinière aux cheveux blonds paille et aux yeux verts émeraudes, s'occupait de moi. Puis un jour, nos parents se sont séparés. Ma mère m'a prise et mon père est resté tout seul. Ma mère a épousé un homme très riche. Notre vie à vivre changée!

Les rayons du soleil passaient à travers les rideaux couleur corail. J'ouvris les yeux et regardais comme tous les matins ma grande chambre. Une femme de chambre frappa à la porte et rentra, elle ouvrit d'abord les rideaux et elle m'adressa la parole:

«Bonjour, mademoiselle, avez-vous bien dormi?

- Oui, très bien Mathilde, merci.

- Voulez-vous que je vous prépare un bain?

- Non merci, Mathilde, je ne prends pas de bain ce matin.

- Je vous monte votre petit déjeuner?

- Non, je vais descendre. »

Je me suis levée pour m'habiller. J'avais une montagne de vêtements et je n'arrivais toujours pas à choisir. Je n'avais pas changé comme ma mère ... Je préférais toujours les vêtements simples. Je pris finalement une jupe bleue marine avec un chemisier blanc et des petites ballerines. Je descendis après m'être habillée, mon beau-père était en train de siroter un café et lisait le journal du matin en même temps. Je demande:

«Mère est debout?

- Oui, elle se prépare, répond André, mon beau-père sans même me regarder

- Très bien. Juste un verre de lait et des toasts Miles s'il vous plaît, demandai-je au maître d'hôtel

- Tu devrais peut-être mettre autre chose que ces vêtements simples, voyons! Je reçois un homme d'affaires important et son fils qui est en âge de se marier. Enfin ... Son fils vient plutôt te voir.

- Quoi?! Je n'ai jamais demandé à moi marier! m'écriai-je

- Comment oses-tu me dire ça? Il a un planning très chargé et des tas de demoiselles qu'il pourrait courtiser et tu oses dire que tu ne veux pas le voir?! un crié mon beau-père

- Bien sûr que je ne veux pas le voir !! ai-je hurlé

- Va dans ta chambre et restez-y jusqu'à ce que ce cher gentleman soit arrivé et mets des vêtements plus adaptés. Je ne veux pas d'une fille vêtue comme une pauvre devant un invité de marque!

- Jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas ta fille! "Ai-je protesté avant de partir en courant vers ma chambre et de m'enfermer dedans.

Je ne voulais pas me marier. Et surtout je ne voulais pas que mon beau-père me dicte ma vie! Le midi arriva bien trop vite à mon goût mais je devais obéir ... Je m'étais changé et ma robe était entièrement faite de soie blanche avec des roses piquées dedans. Mes cheveux gris couleur de lune étaient lâchés derrière mon dos avec une petite couronne de rose. Sur mon cou, je partais la parure rose que ma mère m'avait offerte. Je descends les escaliers lentement en espérant ce moment de ralentissement. Mon père ainsi que ses invités étaient déjà à table. Le repas se passa très bien et quand arriva sa fin, nos deux pères s'enfermèrent dans le bureau du rez-de-chaussée.

"Tu veux faire un tour dans le jardin? Me demanda Pierre

- Euh ... oui, pourquoi pas.

- J'adore marcher dans mon jardin et le contempler, pas toi?

- Euh si, j'aime bien. "

J'étais un peu réticente à l'idée d'être seule avec lui (Dieu seul sait ce qui pouvait se passer). Je voulais que cette balade soit la plus courtoise possible. Alors que nous marches tranquillement en discutant, Pierre m'attrapa la main, me tourna vers lui et m'embrassa, sans crieur gare.

J'essayais de me dégager mais il était plus fort qu'il paraissait. C'était horrible, je sanglotais. Il s'arrêta, et me regarda pleurer. Il s'excusa, mais au lieu d'accepter ses excuses, je m'enfuis dans les jardins. Comment un homme comme lui pouvait-il me faire ça? Est-il donc sans cœur? Mais que faire? Mon père voulait que je l'épouse ... Je n'avais qu'une seule solution, c'était la plus radicale et ma mère pourrait ne jamais s'en remettre ... Je devais m'enfuir coûte que coûte. Je revins sur mes pas et je me suis cognée contre Pierre.

«Ah, tu es là Mary! Dieu merci, tu es vivante et prête à m'épouser.

- Jamais !! Je préférerais mourir plutôt que de t'épouser! "

Je le repoussai et je courus jusqu'à la maison où je montai dans ma chambre sans bruit. J'ai pris quelques affaires, ainsi que ce journal pour continuer à pouvoir me confier à quelqu'un, et suis parti vers le port. Un bateau se préparait à partir et avant que des marins ne me voient, je montais à bord pour une nouvelle vie ...