Chapitre 4

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Ce matin, je me suis réveillée dans les bras de Carlisle, ma tête reposant sur son torse. C'est extrêmement agréable, et je dois dire qu'il est vraiment bien foutu. Stop, arrête de penser à ça. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Si je suis en train de rêver, c'est un rêve plutôt agréable, mais pourquoi est-ce que je me pose ces questions ? Je sens Carlisle bouger et je ferme les yeux rapidement pour ne pas qu'il se rende compte que je l'observe.

- Je sais que tu es réveillée, dit-il en souriant. Tu penses à voix haute, mais merci pour le compliment, je te retourne le compliment.

Mes joues deviennent rouges instantanément.

- Oh... euh, tu sais, tu n'étais pas censé entendre, et... je... merci, dis-je en rougissant encore plus.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te manger, ajoute-t-il en riant. Tu as bien dormi ?

Il m'embrasse doucement sur les cheveux.

- Que c'est drôle, monsieur Cullen, réponds-je en me dégageant de ses bras pour me retrouver au-dessus de lui. J'ai très bien dormi, et toi ?

Il me fixe dans les yeux, et je me perds dans le bleu profond de ses regards. Mon regard descend sur ses lèvres, que j'ai embrassées hier.

- J'ai très bien dormi avec toi dans mes bras, dit-il en s'approchant de mes lèvres.

Nos lèvres se rencontrent dans un baiser passionné. Soudain, il se retrouve au-dessus de moi. Je passe mes bras autour de son cou, mais le moment devient trop intime, alors je me détache lentement.

- On... on est quoi, nous deux ? lui demandai-je.

- Je pense que c'est assez clair, non ?

- Je ne sais pas. On ne se connaît pas assez bien et...

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tout ce qui se passe entre nous ne te suffit pas ? Oui, ça fait peu de temps que l'on se connaît, mais tu ne vois pas l'alchimie entre nous ?

- Si, ça me suffit, mais j'aimerais que l'on apprenne à se connaître davantage et, pourquoi pas, si tout se passe bien, envisager une relation. Je te demande juste d'être patient, s'il te plaît, Carlisle.

Les larmes montent à mes yeux.

- D'accord, dit-il en se levant et en sortant de la chambre.

Je me sens mal d'avoir gâché ce moment. Pourquoi cela n'arrive-t-il qu'à moi ? J'ai du mal à trouver les mots justes, même quand quelqu'un m'aime. Je me lève et vais me préparer. Trente minutes plus tard, je sors de la salle de bain et descends les escaliers. En passant devant le bureau de Carlisle, j'hésite à aller lui parler, mais je préfère attendre pour ne pas le déranger.

Je descends, mais il n'y a personne dans la maison. Je me dirige vers la cuisine pour chercher quelque chose à manger, mais tous les placards sont vides. C'est bizarre, comment font-ils sans nourriture ? J'entends la porte d'entrée se fermer, et une voix féminine se faire entendre. Cela doit être Alice ou Rosalie. La voix se rapproche de la cuisine.

- Clara, comment tu vas ? me demande Alice.

- Écoute, ça va très bien, et toi ? Mais j'ai faim, et il n'y a rien à manger. Je me demandais si je pouvais emprunter ta voiture pour aller faire des courses.

- Oh, euh... J'ai déjà fait les courses parce qu'il n'y avait rien, et personne ne voulait y aller, dit Alice, visiblement stressée.

- D'accord, merci. Je suis reconnaissante, lui dis-je en souriant.

Elle quitte la pièce rapidement, et son comportement me semble étrange. Ils me cachent quelque chose, et je suis déterminée à découvrir quoi, quitte à me mettre ma sœur à dos en fouillant dans leur vie. Mais je suis convaincue que cela en vaut la peine, ou peut-être pas, on verra.

Je réalise que cela fait un moment que je n'ai pas eu de nouvelles de ma sœur. Bien qu'elle soit en lune de miel, j'aimerais lui parler de ce qui se passe avec Carlisle et de l'attitude d'Alice. Je veux aussi avoir des nouvelles d'elle. Je culpabilise un peu par rapport à Carlisle. Tout se passait bien et moi, je gâte tout, comme à chaque fois que quelqu'un me plaît. Mais je sais que c'est trop tôt pour une relation sérieuse, et que cela pourrait échouer si je me lance maintenant. Même si je me sens coupable, je préfère être honnête avec lui plutôt que de lui faire du mal plus tard.

Je décide d'aller me changer les idées. Tant pis pour le déjeuner, je vais manger un bout en ville.

Carlisle Cullen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant