Chapitre 5

669 25 3
                                    


Bon, comment vous dire que la sortie en ville pour manger ne s'est pas bien passée ? Aucun des restaurants ne me plaisait vraiment. Puis, je me suis souvenue du petit café où Papa nous emmenait, Bella et moi, quand nous étions petites. Finalement, nous avons fini là-bas, et c'était délicieux. Ça me ferait plaisir de revenir un jour avec Bella et Papa.

Je décide de ne pas rentrer tout de suite chez les Cullen. Il y a encore un peu de tension entre Carlisle et moi, et même si nous avons déjà parlé de notre "dispute", il faudra bien aborder le sujet à un moment donné. Si cela ne lui plaît pas, tant pis. Je ne voudrais pas le voir triste, donc je suis un peu perdue quant à ce que je dois faire.

Après un moment de réflexion, je suis enfin arrivée chez mon père. Je rentre dans la maison, comme si c'était encore chez moi. C'est vrai que je n'y vis plus, mais cela reste ma maison. J'ai soif, alors je me dirige vers la cuisine. En voyant la bouteille de vin et les deux verres sur le comptoir, je réalise que Papa devait avoir un rendez-vous avec quelqu'un. Mais bon, il a le droit de refaire sa vie, j'espère juste que c'est une femme bien. Je ne veux pas m'immiscer dans ses affaires.

Je dépose mon verre d'eau sur la table dans la cuisine. Puis, je vais me poser sur le canapé pour me détendre, bien que je sois déjà assez détendue. À peine installée, je sens mes yeux se fermer. J'essaie de rester éveillée, mais la fatigue est trop forte. Avant de sombrer complètement, je sens une couverture se poser sur moi.

- Dors bien, ma puce, me dit Papa en passant sa main dans mes cheveux.

- Mmm, murmurai-je en réponse.

Le lendemain matin, je me réveille à cause du bruit venant de la cuisine. Je replie la couverture et la dépose sur le coin du canapé. En marchant vers la cuisine, une délicieuse odeur de gaufres me parvient.

- Ça sent bon ici, dis-je en rejoignant Papa.

- Coucou, ma puce. Assieds-toi, dit-il en me faisant un bisou sur le front.

- Je peux te poser une question, Papa ?

- Bien sûr, dis-moi.

- Hier, en rentrant, j'ai vu une bouteille et deux verres. Tu vois quelqu'un en ce moment ?

Je remarque qu'il rougit et perd ses moyens en essayant de répondre. Cela me confirme qu'il y a quelque chose à cacher.

- Je... j'ai rencontré une femme merveilleuse, et je... je pensais l'inviter à la maison pour dîner, mais...

- Ne t'inquiète pas, Papa, ce n'est pas grave. Tu as le droit de refaire ta vie. Si Maman l'a fait, pourquoi pas toi ? dis-je en souriant.

Il me rend mon sourire et ajoute :

- Si tu veux, je peux te la présenter, ainsi qu'à Bella. Je ne suis pas sûr de la réaction de ta sœur, et pour être honnête, j'ai un peu peur.

- Ne t'inquiète pas, je suis certaine qu'elle l'acceptera. Et que fait-elle comme travail ?

- Elle est policière, comme moi, dit-il en souriant.

- Bon, je vais te laisser. J'ai des choses à faire. Je t'aime, Papa, passe une bonne journée.

- Je t'aime aussi, ma puce, dit-il en me souriant.

Je prends mes affaires et retourne à ma voiture en direction des Cullen. Je dois parler à Carlisle. Malgré mes sentiments et l'amour que je ressens, ma peur persiste. Je me sens bien avec lui, mais quelque chose me dit qu'il me cache quelque chose d'important pour notre relation. Je dois aborder ce sujet, même si j'appréhende sa réaction.

En arrivant chez les Cullen, je vois Alice dans le salon. Je lui souris.

- Hey !

- Oh Clara, comment ça va ? Si tu cherches Carlisle, il est dans son bureau. Je te préviens, il est un peu perturbé depuis votre dispute d'hier.

- Je vais bien, merci. D'accord, je vais le voir.

Je monte jusqu'à son bureau, hésitant un moment devant la porte. Il est temps de mettre les choses à plat. Je prends une grande inspiration et frappe doucement avant d'entrer.

Carlisle Cullen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant