À deux, c'est possible ( POV Neven )

Prologue

-Par Niris, cet enfant sera un grand problème pour notre monde, fit le chef du clan Rouge.

-Nous en sommes certains, mais si, par pure hasard, sa magie ne se réveille pas en lui, il sera un des Dorés, comme le père l'a convenu.

-J'en suis pas si sûr, dit un autre. C'est très rare que la magie d'un des nôtres ne se déclenche pas.Le réveil de sa magie peut être qu'à l'arrivée de ses 18 ans, mais lorsque cela se produira, il sera enfermé à l'immédiat, ce que nous ne voulons pas.

Un silence s'installa entre les trois hommes, certes, l'enfant demi humain, demi démon sera une source de problème entre les clans, mais s'il ne génère pas de magie, il sera considéré comme humain.

L'enfant au yeux Doré pétillant seulement âgé de 3 mois, se retrouve déjà entre les problèmes et la joie. En occurrence, il grandira avec les siens, mais il n'est point à l'abri de développer ses pouvoirs après une grande émotion. La colère. Cette émotion est numéro un chez les démons. Alors si cet enfant est colérique, cela risque de s'avérer compliqué.

-Et si nous le gardions ? Il ne risque pas de développer ses pouvoirs en clan adverse, n'ai-je pas raison ?

-Cela reste à voir, gardons-le jusqu'à l'âge de 1 ans. Par la suite nous décidons de son sort, dit le chef avec une pointe d'hésitation, qui fait, malgré lui, douter l'assistance.

-D'accord maître.

L'homme prit l'enfant et l'emmena dans une chambre, aussi enfantine soit-elle. Il le déposa dans son lit, l'enfant endormi. L'homme eut une pointe de pitié pour cet enfant, car il savait très bien que même s'il serait considéré comme Doré, certains le traiteront de Rouge. Chacun des clans le sait, on ne traite pas un Doré de démon, c'est une règle, mais cette règle se fait enfreindre par les jeunes.

- Ne t'en fais pas mon cher Neven je te le promet, ton père va trouver une solution, dit-il la voix tremblante de pitié.

-Zveck ! Lâche le petit et viens travailler !

-Oui chef, pardonnez-moi.

Zveck sortie, un semblant de tristesse dans ses yeux, car lui-même avait vécu cette situation. Un homme moitié-rouge, moitié-Doré. C'est pour cela que la situation le touche plus que les autres. Malgré le manque d'émotion chez les démons, certains ressentaient une haine envers les parents, pour laisser un enfant entre la vie et la mort. Parce que s'il se fait prendre, le petit Neven peut dire adieu à la vie.

Un développement de pouvoir démon équivaut à la peine de mort. Le monde entier en a conscience et ils craignent la découverte de pouvoir, car cela fait en sorte qu'une exécution publique s'effectue.

L'horreur qui trace sa route dans les yeux des plus jeunes, la compassion étrange des citoyens, mais le bonheur de certains.

Rare sont les Rouges exécutés, ils restent dans leur territoire et attendent l'autorisation du chef pour attaquer un autre clan.

Car ceux-ci sont reconnus pour leur manie de tout détruire. Mais aujourd'hui, la guerre entre un autre clan sera différente.

Les soldats du clan Dorés sont à la limite des Rouges, tous armés jusqu'aux dents. Leur objectif ? Prendre l'enfant des mains du mal. Le chef de l'armée est prêt à envoyer ses soldats, il n'attend plus que le signal de l'éclaireur.

-L'enfant est dans une chambre au palais royal, chef.

-Parfait, merci. Soldat ! En formation, on avance.

Les soldats avancent tous ensemble, tremblant de peur pour certains. Jamais ils auraient pensé attaquer un peuple qui, habituellement, les attaque.

Le chef marche jusqu'à ce qu'il arrête la marche, le Roi des Rouges devant lui, l'armée en arrière et son éclaireur crucifié sur une croix. Il déglutit de stupeur.

-Tiens, tiens, tiens. On cherche quelque chose ? ou quelqu'un ? commença le Roi rouge.

-Nous voulons l'enfant, continua-t-il. Certes ce dernier est né sur vos terres, mais ses yeux, son visage et même la façon dont il se comporte prouve qu'il est bien des nôtres. Donc, le choix de son avenir nous est approprié.

-Ah bon ? commenta-t-il. Malgré notre tempérament, nous ne sommes jamais venu chercher un être chez vous, je me trompe ? Cet enfant est né sur nos terres, il restera donc sur nos terres.

-Je suis désolé, mais ça ne sera pas possible. L'endroit où il est né ne correspond en aucun cas à son clan.

-Je ne dis pas le contraire mon cher, mais.... Si vous le voulez, vous allez devoir vous battre.

Le ciel qui était d'une clarté impressionnante, donnait face à un combat acharné entre les deux clans les plus détestés. Un champ de bataille à la fois sur un territoire éclairé et lumineux que sur un autre sombre et désastreux. Le sang coulait de partout et les cris de l'enfant se faisaient entendre partout dans le royaume. Les Dorés voulaient s'en emparer, au prix de leurs vies. Cet enfant pouvait et devait devenir l'un des leurs, le plus prestigieux de ce royaume.

-Pourquoi veux-tu garder cet Enfant ? Tu n'en as point besoin ! répliqua le chef Doré.

-Peut-être bien, mais je le fais pour la bataille. T'inquiète pas, si je gagne, cet enfant sera sous protection, commenta-t-il à son tour.

-Chef ! Nous avons un traître ! un des nôtres a pris l'enfant !

-Pardon ?!

-Nous croyons savoir qui est-ce....

-Alors attrapez-le ! Au plus vite, et après, crucifiez-le !

-Monsieur, il s'agit de Zveck, dit le petit soldat terrifié.

-Z-Zveck, mon meilleur soldat ? Mais c'était sûr en fait ! Retrouvez-le à l'immédiat bande d'incompétents !

-Un petit problème mon cher ami ?

-Ferme-la erreur de la vie !

Sur un coups de tête, le chef prit son arme et la transplanta dans le ventre du chef adverse. Celui-ci, perdant le souffle, hocha de douleur. La bouche entrouverte, les yeux presque vides, la respiration saccadée, c'était son heure, il devait partir. Il tomba sur ses genoux avant de donner un dernier regard à son adversaire.

-Tu peux dire adieu à-à Neven. Au p-passage, va te f-faire voir.

-Comment ça, dire adieu à Neven ?

-Au revoir, on s-se retrouve en-enfer.

Puis il périt. Laissant son armée derrière lui, se fut la défaite la plus brutale de l'histoire des deux clans. Des centaines de soldats moururent, des dizaines de mètres de territoire arraché.

La bataille entre eux était enfin finie. Les cries ne se faisaient plus entendre, mais bien

les pleures de famille. Cependant, les pleurs du jeune garçon avaient cessé. L'enfant dormait profondément entre les bras de Zveck.

Était-il vraiment entre bonne main ?