Chapitre 7

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BONJOUR A TOUS !

PETIT MESSAGE D'EXCUSE :/

JE SUIS DÉSOLÉE MAIS CE DERNIER MOIS A ÉTÉ COMPLIQUE PERSONNELLEMENT MAIS JE SUIS LA DE NOUVEAU ET LES CHAPITRES VONT SUIVRE !

MERCI DE CONTINUER A ME LIRE !

ELODIA

*****

La lumière du soleil remplit ma chambre et commence à me réveiller doucement. J'ouvre les yeux et je vois qu'il me reste encore 10 minutes avant que le réveil ne sonne. J'adore ce genre de moment. J'ai l'impression d'avoir tout le temps au monde et je regarde les minutes doucement s'écouler dans un état de lassitude bien heureuse. Tout en restant bien au chaud sous la couette, je m'étire comme un chat. Je sens alors un torse ferme et chaud sous mes doigts. Mes yeux se dirigent immédiatement sur l'endroit où est posée ma main. Cette peau ferme et bronzée, je la reconnaîtrais entre mille.
Je lève mon regard en appréciant ce qui est comme offert à portée de main, Mathéo est torse nu dans mon lit et il est tout à moi.

« Le spectacle te plaît chaton ? »

Il était réveillé et me regardait le dévorer du regard depuis le début. Je ne lui réponds pas, je plonge juste mon regard dans le sien et le voit plein de désir.

« J'ai le droit de faire pareil alors ? »

Il tend le bras à son tour et commence à me caresser le visage. Il passe son pouce sur mes lèvres et par instinct, j'entrouvre les lèvres et commence à le taquiner avec mes dents et ma langue avant de gémir.

« Ne me provoque pas comme ça chaton ».

Je ne lui réponds toujours pas et continue de le provoquer, juste pour le plaisir de le voir se troubler. Je sens bien qu'il commence à perdre patience et c'est tout ce que j'attends, qu'il perde contrôle, qu'il se jette sur moi et me dévore.

Et c'est exactement ce qu'il va faire, il repousse la couette et se jette sur moi. Il se retrouve au-dessus de moi, toujours sans me quitter du regard. Je sens son poids sur moi et commence à me frotter à lui de façon sensuelle tout en le caressant. J'attends qu'il m'embrasse et sans prévenir, il s'éloigne un instant de moi et me pose une question qui me laisse sans voix.

« Lucas, tu pourras décaler le rendez-vous avec la pédiatre de Noah à mercredi ? »

J'ai à peine le temps de comprendre pourquoi il me pose cette question que j'entends la fin des 10 minutes sonner et le son de mon réveil strident remplit ma chambre.

Je sursaute et m'assoit immédiatement dans mon lit. Je transpire de partout et bien évidemment je suis seul. Super les chaleurs arrivent et avec elle mes pulsions augmentent. Je sens que je vais encore passer une super journée. Je prends immédiatement un comprimé entier, il ne sera pas de trop celui-là.

Après m'être préparé et avoir avalé à la va-vite un petit déjeuner, je rejoins Mathéo dans la voiture. Je le regarde à peine en ouvrant la portière, la tête encore pleine de fantasmes. Je m'assois rapidement avant de fixer la route. Je suis incapable de le regarder sans l'imaginer me toucher. Et je crois que dans le top 10 des trucs à ne pas faire avec son patron dans sa voiture, il me semble que prendre sa main pour la sucer et mordiller son pouce est en bonne position.

« Tu boudes encore ? Si en plus je dois gérer tes humeurs aujourd'hui... »

La voix grave de Mathéo me sort de ma torpeur. Malheureusement, ce n'est pas pour me parler comme dans mon rêve de cette nuit. Ce ton dédaigneux lui ressemble beaucoup plus.

« Quoi ? » Je suis tellement surpris que je n'ai même pas le temps de réagir. Mais je ne vais pas non plus le laisser s'en sortir comme ça. Bon j'inspire avant de le faire car c'est mon patron quand même.

« Ecoute Mathéo, je sais que tu es stressé par toute cette affaire mais je ne suis pas là pour que tu puisses passer tes nerfs. Je ne « boude » pas. Je suis juste en train de réfléchir, notamment sur l'organisation d'aujourd'hui et des journées à venir. »

Bon ok ce n'est pas vrai, je repensais à lui nu dans mon lit mais bon cette fois je ne boudais même pas. Entre hier et aujourd'hui, je crois que je l'ai plus remis à sa place que depuis que je le connais. Et je me demande pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt, ça fait drôlement du bien.

« Très bien je demandais juste pour détendre l'atmosphère... Rappelle-moi, qui passe ses nerfs sur qui ? »

Je sens qu'on part sur un mauvais chemin, et je sais aussi que c'est moi qui vais perdre. Ma raison me dit d'arrêter mais là tout de suite la frustration sexuelle (oui elle a beaucoup de poids chez moi en ce moment) et mes hormones qui font les montagnes russes m'empêchent de m'arrêter là.

« Pour détendre l'atmosphère ? C'est une blague ? Écoute Mathéo, je travaille pour toi, je vis chez toi pour que tu puisses passer plus de temps avec ton fils. Fils d'ailleurs dont je me suis occupé pendant des mois alors que je suis ton assistant ! ASSISTANT ! Alors pour tes humeurs, merci mais je gère les miennes et toi gères les tiennes ! »

Je n'ai qu'une seule envie c'est de faire une sortie théâtrale sur ces mots mais nous sommes encore sur la route et à part me tuer, je ne vois pas ce que ça ferait. Je m'enfonce dans mon siège en lui tournant le dos pour qu'il comprenne que je ne veux pas en discuter plus longtemps. Et oui, là je boude !

Tout ça bien sûr c'était en oubliant que Mathéo est, premièrement, mon patron et de deux un Alpha dominant arrogant, bla bla bla. Il m'attrape le bras et me retourne de force face à lui en me plaquant contre le siège. Je n'ai jamais eu peur de lui de toute ma vie mais là je n'en suis plus aussi sûr.

« Gérer mes humeurs ? Lucas, redescend sur Terre. Tu crois que tu parles à qui là ? Je sais que tu m'as aidé à une période difficile de ma vie mais je ne t'ai rien demandé. Ça ne te donne pas le droit de me parler comme ça. Si ça ne te convient plus : parfait ! Tu n'as qu'à partir, je ne t'ai jamais retenu ni demandé de venir travailler pour moi que je sache. »

Ces derniers mots m'atteignent en plein cœur et je sens une pointe le lacérer doucement et cruellement. Comme d'habitude, je m'enflamme tout seul et lui la seule chose qu'il voit c'est que je perturbe sa petite vie. L'accumulation des derniers jours ont raison de toute cette dévotion que j'avais envers lui. C'est d'une voix froide, que je reconnais à peine, que je m'adresse à lui.

« Tu sais quoi je crois que tu as raison Mathéo, il est grand temps que je m'en aille. Maintenant, si tu veux bien lâcher mon bras, je vais sortir d'ici et aller travailler. C'est la seule chose pour laquelle tu as à me parler n'est-ce pas ? »

Je le regarde droit dans les yeux à cet instant et la tension est à son comble dans la voiture. Malheureusement ce n'est pas le même genre de tension que ce matin. Son visage est proche de moi et si je me laissais aller je pourrais facilement l'embrasser. On est en train d'avoir la discussion la plus dure que l'on a jamais vécu et moi comme un abruti, je suis toujours en train de l'imaginer d'un point de vue amoureux. Je suis irrécupérable. Ça me fait immédiatement redescendre sur Terre, comme quand on désaoule en un instant. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits complètement et je me dégage le bras moi-même avant de sortir de la voiture qui est maintenant à l'arrêt.

Je sors de la voiture presque calmement et je me dirige vers l'entrée du bâtiment en sortant mon badge. Je n'attends pas Mathéo et je ne regarde même pas s'il me suit. Je m'engouffre dans le premier ascenseur qui vient et appuie sur l'étage de mon bureau, l'esprit ailleurs. Je suis vidé avant même que la journée ne commence.

Nous n'étions pas destinés... (Omegaverse bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant