Mes vrais sentiments

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🤍Lucy

Je ne l'aime. Il ne m'aime. Je ne l'aimerai jamais. Il ne m'aimerai jamais. Au moins, nous sommes d'accord sur ce point. Je déteste mon rang. Il déteste son rang. Là aussi, nous sommes d'accord sur ça. Pourquoi les parents marient - ils, à nos rangs, leurs enfants entre eux ? Dans un but financier ? Dans un but d'affirmer leurs pouvoirs ? Dans quel but ? J'ai longtemps chercher à comprendre, mais... Au fur et à mesure du temps, j'ai arrêté de penser, je n'en voyais plus l'intérêt.

J'ai longtemps refusé. Il a longtemps refusé. Pourtant, nous avons finalement accepter, malgré cette haine l'un pour l'autre. Je ne l'ai jamais supporté, et lui non plus. L'opposé même de nos parents. Nous ne jouons que la comédie devant eux, voulant leur faire croire que nous nous entendions.

Pendant même un instant, il m'a avoué que c'était de ma faute. Qu'on aurait dû rester naturel. Qu'on n'aurait pas dû faire semblant. Qu'on n'aurait pas dû jouer la comédie. Je savais quand même que mes parents avaient prévu ça depuis de nombreuses années, depuis le jour de ma naissance même. Le fait de jouer la comédie n'était que... Là ? Pour ne pas inquiet mes parents et les siens par la même occasion...

On ne peut pas échapper à notre destin, ainsi va la vie. Certain l'accepte, d'autre non. Moi, je fais partie des gens qui accepte son destin, même si elle aurait préféré un autre. Alors que lui... Ne l'accepte pas, enfin, il ne l'accepte pas totalement. C'est-à-dire qu'il accepte les dires de ses parents, mais sur certain point, il a menti... Je ne peux pas lui en vouloir, nous nous détestons.

— Que les choses soient claires entre toi et moi, m'adressa - t - il un petit regard toujours le coude sur le rebord de la fenêtre de notre carrosse, premièrement, tout ce que tu fais, ne me regarde pas, et tout ce que je fais, ne te regarde pas.

— Oui, dis - je sans aucune expression sur le visage.

— Deuxièmement, je me suis bien assuré pour qu'on est deux chambres séparées. Nos parents ne seront pas au courant de cela, continua - t - il de m'expliquer son point de vue sur les règles de notre séjour.

— Oui, continué - je de parler sans aucun sourire sur le visage.

— Troisièmement, me dévisagea - t - il, fais ce que tu as à faire, ne vient pas me demander de l'aide. Débrouilles - toi toute seule. Fais - le avec qui tu veux, ne vient juste pas m'emmerder avec ça, détourna - t - il une nouvelle fois le regard.

Sa façon de me dire cela était tellement dur que j'en avais envie de pleurer. Comment peut - on dire cela avec un ton pareil ? Avec un ton aussi dur ? Je sais qu'il n'en a rien à faire, je le sais parfaitement tout ça. Et pourtant, j'ai quand un pansement au cœur, j'ai mal...

Pourquoi ? 

— Oui, lui répondis - je finalement.

— Habitue - toi à la situation, car cette situation sera la même après notre mariage : Mariés sur le papier, mais chaque un vivra sa vie de son côté. Ce que tu fais ne me regardera pas, et inversement avec toi, m'expliqua - t - il.

— ...Je pourrais parfaitement me faire à cette situation, puisqu'elle me convient parfaitement, lui dis - je avec une once de mal-être.

— Parfait alors.

Nous nous sommes plus adressés un seul mot. Nous avions tous les deux, le regard tourné vers le paysage qui défilait sous nos yeux. Je n'ai même pas osé lui adressé un mot en plus, et lui non plus d'ailleurs. En même temps, que pourrons - nous raconter ? Nous ne nous parlons que très rarement, nous parlons entre nous seulement devant nos parents. Je connais les grandes choses sur lui, et pareil pour lui, il ne connait que les grandes choses à savoir sur moi.

AwarenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant