Dire que tout ça avait commencé par un simple petit nom lâché au détour d'une conversation, il n'aurait jamais pensé que tout irait si loin ensuite. Même si une part de lui-même aurait dû l'avertir que sa trop grande curiosité allait un jour être la raison du bouleversement de sa vie.
Ladite conversation avait été d'une banalité affligeante pourtant. D'abord la météo, les familles respectives, une prochaine possible entrevue, rien qui ne se démarquait des centaines d'appels vidéo qu'ils s'étaient passés ces dernières années. Il fallait dire que Hajime n'était pas connu pour être la meilleure source d'infos qu'il connaissait. C'était même plutôt lui qui avait eu le rôle. Avoir eu autant de gens qui lui gravitait autour induisait forcément qu'il avait eu accès à un assez beau panel de dires en tous genres.
Alors quand le nom était apparu entre deux phrases, Tooru s'en était emparé.
C'était si rare, il l'aurait volontiers charrié s'il était féminin. Mais malgré le fait que le prénom était adorable à l'oreille, l'individu s'était révélé être simplement un habitué de la salle de sport récemment ouverte par son ami d'enfance. Quelqu'un qui pouvait aisément venir 6 fois une semaine, tout stopper pendant dix jours puis recommencer, le tout avec des plages assez conséquentes pour que le brun reconnaisse qu'il avait une sacrée endurance.
Plus que la description de ses capacités physiques, c'était un tout petit détail qui l'avait ensuite poussé à s'y intéresser pleinement.
Des gens se baladant avec des masques, c'était bien plus courant au Japon qu'en Argentine.
Les lunettes de soleil, c'était en revanche plus plébiscité à cette époque de son côté de l'équateur que l'autre.
Alors l'alliance des deux, dès qu'il rentrait dans la salle et qu'il en sortait, peu importe le temps et avec une capuche vissée sur la tête, ça laissait perplexe.
Soit son ami avait un tueur pour client. Soit quelqu'un de connu. Dans tous les cas, il ne voulait pas être reconnu.
Mais entre sa brève description et les harmonieuses syllabes du nom inconsciemment placé, il n'avait pas mis bien longtemps à apposer un visage – plutôt agréable – sur cet inconnu dissimulé aux yeux de tous.
Du moins, quand il n'était pas en première de couverture du très connu « LEON», qui n'était rien de plus que le magazine de la mode masculine n°1 sur l'archipel.
« Un confrère » fut la première pensée qui le traversa avant qu'il ne s'attarde un peu plus sur la photo.
Debout, coupé au niveau des mollets, de trois-quart et adossé négligemment sur la réplique d'un mur de pierres apparentes. L'une de ses jambes était pliée pour accentuer la désinvolture d'une pose calculée pourtant au millimètre près. Vêtu d'un costume deux pièces d'un bleu sombre taillé et ajusté pour lui, à en voir les plis du tissus et la tombée des manches, une montre au bracelet d'argent brillait à son poignet gauche. Elle rappelait sans mal le ornements de la veste et le fin liseré gris perle du col de la chemise, où le dernier bouton n'était pas fermé. Cela laissait une légère ouverture sur la gorge blanche du model, que la cravate un peu lâche de la même couleur que le reste venait accentuer. Ses cheveux tombaient suivant leur courbe naturelle, effleurant le front sans totalement le masquer, portant leurs reflets et traduisant leur souplesse évidente. Un bouquet de pivoines rouges dans les mains venait réchauffer les teintes de la scène. En bas de page, se trouvait le parfum recommandé pour un succès en ce jour de St Valentin.
L'ensemble avait une harmonie indéniable, les éléments phares parfaitement mis en avant. Mais ce qui avait retenu son attention était bien moins évident et pourtant essentiel dans la justesse de la publicité. Les yeux à demi-clos, le regard posé sur les fleurs qu'il tenait, les iris du jeune homme étaient difficilement visibles.
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Fragrance - Essence |Haikyuu AU|
Ficción GeneralHaikyuu AU Mannequin connu et reconnu, égérie d'une grande maison, Tobio enchaine les shootings et les parfums. Et quand il ne peut pas poser de mots sur celui qui vient le chatouiller, difficile de s'en défaire. ...