On ne s'aiment plus

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Tout le monde pourrais dire que personne ne s'attendait à ce que une chose de cette ampleur puisse arriver une fois sur cette planète, mais ça serait un mensonge. Au fond de chacun d'entre nous, une crainte régnait en maître depuis bien longtemps maintenant. Et la question la plus récurrente n'était plus de savoir si une extinction de l'espèce humaine allait arriver mais désormais, quand est-ce que cela allait se passer.

Assis sur son canapé, les jambes en croix et une bouteille de verre à moitié vide dans la main, Ozy est pensifs. Dois t'il sortir aujourd'hui ? Il est vrai que depuis l'arrivée de la terreur sur Terre, il faut réfléchir à deux fois avant de prendre une décision. Il balance ses pieds quelques secondes, le visage caressé par les rayons du soleil qui traverse la légère ouverture de ses rideaux puis se lève d'un coup sec. Il attrape ses écouteurs, un sweat à capuche et une paire de lunette de soleil.

En se protégeant lui-même de la vue des autres, il se dit que si on ne vois pas son visage peut-être que sa permettra de sauver quelques vies. Avant de partir, il se regarde une dernière fois dans le miroir et soupir. Son pantalon troué, son tee-shirt taché et ses cheveux brun décoiffés, il c'est laissé aller depuis le début de cette apocalypse mondiale, mais il s'en fiche totalement. À quoi bon être beau si on ne peut plus plaire à personne se dis t'il à chaque fois qu'il se trouve moche.

Tout en se fixant du regard dans son miroir, il enfonce les écouteurs dans ses oreilles, remonte sa capuche, met ses lunettes de soleil et se lance un sourire à lui-même avant d'enfin se décider à sortir.

La terreur, c'est le nom que tout le monde à choisi de donner à cette chose qui tue sans raison réellement valable. Les premiers jours ont été les plus mortels, en moin d'une semaine on comptait déjà plus de trois milliards de morts sur le coup. La panique mondiale à été immédiate, sans compter les dirigeants de chaque pays qui mourraient les uns après les autres. Il fallait agir et il fallait agir vite. Un conseil mondial à été créé spécialement pour l'occasion afin de prendre une décision pour sauver un maximum de personnes.

C'est ainsi qu'ont étés créés les dix cités, Alpha, Bêta, Delta, Gamma et autres, elles ont étés mises au point afin d'accueillir un maximum de survivants et leurs offrir une chance de survie dans une société dîtes deux point zéro. Des logements individuels et des sens strictes de circulation, tout à été mis en œuvre afin de minimiser un maximum les décès.

De nouveaux gardes appelé les AS ( Agents de Surveillances ) Ont même été mis en place afin d'éviter tout débordement et irrespect du nouveau règlement de cette société deux point zéro.

En marchant dans la rue, les yeux fixés au sol, Ozy ne peut s'empêcher de remarquer le nombre de corps gisant au sol en ce début d'après-midi. " Ça fais beaucoup pour une simple demi-journée, vivement que les brigades passent." Se chuchote t'il à lui-même tout en continuant son chemin vers la boutique.

Les brigades, considérés comme extrêmement nécessaires pour chacune des cités, ils passent tout les soirs, à l'heure du couvre feu pour ramasser les personnes ayant suffoquer en cours de journée.

Au début, le nombre d'habitants par cité était estimé à au moin trois cents millions, mais au file du temps et des morts subites, ce nombre à rapidement baissé et est passé de moitié en seulement dix ans. Les corps étant brûlé dans un crématorium installé spécialement dans les cités afin de faciliter le nettoyage de chacune d'entre elles.

Ozy arrive enfin dans son commerce favoris et se rend immédiatement dans le rayon des biscuits pour acheter ses gâteaux préférés, recouvert de chocolat avec un cœur au caramel. Il les adoraient, il va se prendre un paque de bière aussi et se rend à la caisse. Un message attire son attention en arrivant devant la caisse. * Nouveaux tarifs, trois produits par clients désormais.*

La mort étant présente partout, un système d'achat raisonnable et généreux à été instauré dans toutes les cités. Ceci est une décision des sénateurs, les membres au pouvoir, il y en a un par cité et ce sont eux qui décident de tout. L'argent n'existant plus, c'était la seul issue possible pour que tout les habitants puissent se nourrir et s'hydrater tout en restant raisonnable.

Voyant l'annonce, Ozy se questionne un instant, " il y'a eu tant de mort comme ça pour qu'ils acceptent d'augmenter le Cota d'article autorisé par client ?" Puis se rend compte qu'au final il en à rien à faire et attrape un paquet de bonbon avant de sortir avec tout ces articles. Comme d'habitude, un AS l'arrête à l'entrée du magasin pour vérifier qu'il n'a pas dépassé le nombre d'articles autorisés avant de lui céder le passage.

Il arrive enfin dans son immeuble et en ouvrant la porte de chez lui, il tombe sur sa voisine de palier qui l'interpelle " Journée de course ?" Lui demande t'elle en souriant. Une vieille dame extrêmement fripée, qui ne représente aucun danger pour Ozy, elle n'a rien d'attirante alors il s'autorise de temps en temps quelques moments de discussions avec elle. " Oui, il faut dire qu'il ne me restait pas grand chose à la maison.
- Ce n'est pas très nutritif ce que vous avez acheté dites moi.
- Avec le budget qu'on à, il faut choisir entre quelques chose de nutritif et quelques chose d'agréable en bouche madame Pulback, et j'ai choisi moi.
- Enfin, vous faites comme vous voulez, mais si un jour il s'avère que vous avez faim, n'hésitez pas à frapper à ma porte. J'ai toujours des réserves de pattes et de riz si cela peut vous intéresser.
- D'accord, c'est très gentille de votre part.
- C'est normal, on ne nous dis pas tout, je suis convaincu que de nombreuses personnes meurent de faim avec les rations de rats qu'on nous offrent chaque semaines."

Ozy lui fait un brève sourire gêné avant de rentrer chez lui et de fermer la porte derrière lui. Ah... cette madame Pulback, toujours la quand il s'agit de parler de théorie du complot. Ozy en rigole souvent, comment elle peut avoir encore la force de douter du gouvernement alors que le gouvernement actuel risque très certainement de bientôt disparaître. C'est extrêmement ridicule selon lui.

L'amour est Mort Où les histoires vivent. Découvrez maintenant